xxij PRÉFACE
branchements, qui a déjà été exposée dans un Mémoire
particulier ; je crois toujours qu’elle exprime
les rapports réels des animaux plus exactement que
l ’ancienne division en vertébrés et non vertébrés ,
par la raison que les animaux vertébrés se ressemblent
beaucoup plus entre eux que les non vertébrés,
et qu’il était nécessaire de rendre cette
différence dans l ’étendue des rapports.
M. Virey, dans un article du nouveau Dictionnaire
d’Histoire naturelle, avait déjà saisi une
partie des bases de cette division, et principalemen t
celle qui repose sur le système nerveux.
Le rapprochement particulier des vertébrés ovipares
entre eux a pris sa source dans lescurieuses
observations de M. Geoffroy sur la composition des
têtes osseuses, et dans celles que j’y ai ajoutées relativement
au reste du squelette et à la myologie.
Dans la classe des mammifères, j’ai ramené les
solipèdes aux pachydermes ; j’ai divisé ceux-ci en
familles d’après de nouvelles vues ; j’ai rejeté les
ruminants à la fin des quadrupèdes; j’ai placé le
lamantin près des cétacés; j’ai distribué un peu autrement
l’ordre des carnassiers; j’ai séparé les ouistitis
de tout genre des singes ; j’ai indiqué une sorte
de parallélisme desanimauxà bourse avec les autres
mammifères digités, le tout d’après mes propres
études anatomiques. Les travaux técents et approfondis
de mon ami et collègue M. Geoffroy de
Saint-Hilaire ont servi de base à tout ce que je
donne sur lesquadrumanes et sur les chauves-souris.
Les recherches de mon frère, M. Frédéric Cuvier ,
sur les dents des carnassiers et des rongeurs,
m’ont été d’une grande utilité pour les sous-genres
de ces deux ordres. Les genres de feu M. lliger ne
sont guère que le résultat de ces mêmes recherches
et de celles de quelques naturalistes étrangers ; cependant
j’ai adopté ses noms toutes les fois que ses
genres se sont rencontrés avec mes sous-genres.
M. de Lacépède avait aussi saisi et indiqué plusieurs
excellentes divisions de ce degré, que je me
suis également empressé d’adopter ; mais les caractères
de tous les degrés et toutes les indications
d’espèces ont été faites d’après nature, soit dans
le cabinet d’anatomie, soit dans les galeries du
Muséum.
Il en a été de même des oiseaux ; j’ai examiné
avec la plus grande attention plus* de quatre mille
individus au Muséum; je lésai rangés d’après mes
vues dans la galerie publique, depuis plus de cinq
ans, et j’en a-i tiré tout ce que je dis de cette classe
dans cette partie de ïnon ouvrage. Ainsi, les rapports
que mes subdivisions pourraient avoir avec quelques
tableaux récents, sont de ma part purement
accidentels (1).
(i) Cette observation n’ayant pas suffisammentfrappé quelques étrangers,
je dois redire ici, et hautement déclarer un fait qui a eu à Paris
plusieurs milliers de témoins; c’est que tous les oiseaux de la galerie
publique du Muséum étaient nommés et distribués d’après ma méthode,
depuis 1811. Celles même de mes subdivisions auxquelles
je n’avais pas donné de noms, étaient marquées par des signes particub.