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petites sur les côtés > et deux petites canines ; elle
ne comprend qu’un genre,
L e sK o a l a . Cuv. ( L ipu r u s . Goldfuss. P h a s c o l a r c to s .
Blainv. )
A corps trapu, à jambes courtes, sans aucune queue;
leurs doigts de devant, au nombre de cinq, se partagent
en deux groupes pour saisir; le pouce et l’index d’un
côté, les trois autres du côté opposé. Le poucë manque
au pied de derrière, qui a ses deux premiers doigts réunis
comme dans lespbalangers et les kanguroos.
On n’en connaît qu’une espèce ( Lipurus cinereus
Goldf, ), Schreb. CLV, A. a ., à poil cendré, qui passe une
partie de sa vie sur les arbres , et l’autre dans des tan-
nières qu’elle creuse à leur pied. La mère porte longtemps
son petit sur le dos.
Enfin, notre sixième division des marsupiaux ou
les
P h a sco lom e s . ( Ph a s co lom y s . Geoff. ) (i)
Sont de véritables rongeurs par les dents et par les
intestins; ils ne conservent de rapports avec la classe
des carnassiers que l’articulation de leur mâchoire inférieure
; et dans un système rigoureux, il serait nécessaire
de les ranger avec les rongeurs; nous les y aurions même
placés, si nous n’avions été conduits à eux par une série
non interrompue des didelphes aux phalangers, de ceux-
ci aux kanguroos, et des kanguroos aux phascolomes;
enfin, si les organes de la génération n’étaient point parfaitement
semblables à ceux de toute la famille des animaux
à bourse.
Ce sont des animaux lourds, à grosse tête plate , à
(i) Phascolomys, rat muni d’une poche, de (puscr^aiAoy , et de y.vs ,
( mus. )
jambes courtes, à corps comme écrasé, sans queue, qui
portent cinq ongles aux pieds de devant, et quatre, avec
un petit tubercule au lieu de pouce , à ceux de derrière ,
tous très longs et propres à creuser. Leur démarche est
d’une lenteur excessive. Ils ont à chaque,mâchoire deux
longues incisives presque pareilles à celles des rongeurs,
et leurs mâchelières ont chacune deux collines transverses.
Ils vivent d’herbe, et ont un estomac en forme de
poire et un cæcum gros et court, muni, comme celui
de l’homme et de l’orang-outang, d’un appendice vermi-
forme. Leur verge est fourchue comme dans les sarigues.
On n’en connaît qu’une espèce , de la taille d’un blaireau,
à poil bien fourni, d’un brun plus ou moins jaunâtre;
elle vit à File King , au sud de la Nouvelle-Hollande,
dans des terriers, et se multiplierait aisément
• chez nous : on dit que sa chair est excellente ; c’est
Le Didelphis ursina de Shaw ; les naturels l’appellent
TVomhat ( i ). (Pérou. Voyage, pi. xxxvm. )
C IN Q U IÈM E O RD R E D E S M AM M IF È R E S .
LES RONGEURS.
Nous venons de voir dans les phalangers des canines
si petites, qu’on peut les considérer comme
nulles ; aussi la nourriture des animaux de ce genre
(i) M. Bass a décrit un animal extérieurement le même que le pliasco-
lome, et auquel il donne aussi le nom de U'bmbat, mais qui aurait six
incisives, deux canines et seize molaires à chaque mâchoire. S’il n’y a pas
eu quelque combinaison erronée de deux descriptions différentes, ce serait
un sous-genre de plus à placer près des péramèles. M. lliger l’a déjà établi
sous le nom d’ambloüs, d ' i s , abortus. Voy. lesMém. de Pélersb.
i 8o3 à 1806, p. 4 4 4> et 1® Bulletin des sc., n° 72, an XT.