1 ^ 2 MAMMIFÈRES.
Les R atees ont encore une fausse molaire de moins que les
grisons à chaque mâchoire, et leur tuberculeuse d en haut
est peu développée, en sorte qu’ils se rapprochent des chats
pourles dents, maistoutleur extérieurest celui du grison, ou
d’un blaireau : jambes basses, pieds plantigrades, cinq doigts
partout, des ongles très forts , etc...
On n’en connaît qu’un ( Viverra mellivora., Sparm., et
Viv. capensis, Schreb., pl. 125), de la taille du blaireau
d’Europe, gris dessus, noir dessous , avec une ligne blanche
entré ces deux couleurs, quelquefois aussi presque
tout blanc en dessus , qiii habite au cap de Bonne-Espérance,
et creuse la terre, avec ses longues griffes de devant
pour découvrir les rayons de miel des abeilles sau-
v vages.
LES DIGITIGRADES.
Forment la seconde tribu des carnivores, celle
qui marche sur le bout des doigts.
Il y en a une première subdivision qui n’ont
qu’une tuberculeuse en arrière de la carnassière
cl’en haut ; ce sont les animaux que l’on a nommés
vermiformes, à cause de la longueur de leur corps
et de la brièveté de leurs pieds, qui leur permettent
de passer par les plus petites ouvertures. Ils manquent
de cæcum comme tous les précédents, mais
ne tombent point l’hiver en léthargie. Quoique
petits et faibles, ils sont très cruels_, et vivent surtout
de sang. Linnæus n’en faisait qu’un genre,
celui des
M a r t e s . (M u s t e l a . L i n . )
Q u e n o u s d i v i s e r o n s e n q u a t r e s o u s - g e n r e s .
dont Buffon a appliqué le nom à sa saricovienne, vol. X I I I , p. 3 i 9 , qu’il
a entendu parler du taira.
L es P utois. ( P utorius. C u v. )
Sont les plus sanguinaires de tous; leur carnassière d’en
bas n’a point de tubercule intérieur} leur tuberculeuse d’en
haut est plus large que longue} ils n’ont que deux fausses
molaires en haut et trois en bas. On les reconnaît à l’extérieur
à leur museau un peu plus court et plus gros que
celui des martes. Ils répandent tous une odeur infecte.
Le Putois commun. [Mustelaputorius. L.) Buff. VII, xxiri.
Brun , à flancs jaunâtres avec des taches blanches à la
tête, est la terreur des poulaillers et des garennes.
Le Furet. (Mustela furo. Mil Buff. VIL, xxv, xxvi.
Jaunâtre, avec des yeux roses, n’est peut-être qu’une
variété du putois. On ne le trouve en France que domestiqué,
et on l’y emploie pour poursuivre les lapins dans
leurs terriers. Il nous vient d’Espagne et de Barbarie.
Le Putois de Pologne ou perouasca. ( Mustela sarmatica. )
Pall., Spic. Zool. XIV, iv , 1 ; Schreb. CXXXII.
Brun, tacheté partout de jaune et de blanc. Sa peau
s’emploie en fourrures à; cause de sa jolie bigarrure. Il
habite toute la Russie méridionale , l’Asie mineure et les
côtes de la mer Caspienne.
Le Putois de Sibérie. ( Mustela sibirica. Pall. ) Spic.
Zool. XIV , iv , 2.
D’un fauve clair uniforme , le nez et le tour des yeux
brun , le bout du museau et le dessous de la mâchoire inférieure
, blancs.
C’est aussi aux putois que se rapportent deux petites
espèces de nos climats.
La Belette. ( Mustela vulgaris. L. ) Buff. VII, xxix, 1.
Toute d’un roux uniforme , et
L’Hermine. ( Mustela erminea. L. ) Buff. VII, x x ix ,2 :
XXXI , 1;
Qui est rousse en été , blanche en hiver, avec le bout
de la queue noir en tout temps. Sa peau d’hiver est une
des fourrures les plus connues.