aussi une rangée de fortes pennes qui, en s’étalant ;
contribuent à soutenir l’oiseau ; leur nombre est ordinairement
de douze, quelquefois de quatorze ;
dans les gallinacées, il va jusqu’à dix-huit.
Les pieds ont un fémur, un tibia et un péroné
qui tiennent au fémur par une articulation à ressort
dont l ’extension se maintient sanseffort delà part des
muscles. Le tarse et le métatarse y sont représentés
par un seul os terminé vers le bas en trois poulies.
Il y a le plus souvent trois doigts en avant, et le
pouce en arrière ; celui-ci manque quelquefois. Il
est dirigé en avant dans les martinets. Dans les
grimpeurs, au contraire, le doigt externe et le pouce
sont dirigés en arrière. Le nombre des articulations
croît à chaque doigt, en commençant par le pouce,
qui en a deux, et en finissant par le doigt externe,
qui en a cinq.
En général, l ’oiseau est couvert de plumes, espèce
de téguments la plus propre à le garantir des rapides
variations de température auxquelles ses mou vemens
l ’exposent. Les cavités aériennes qui occupent l ’intérieur
de son corps, etmême qui tiennent dans les os
laplace de la moelle, augmentent salégérelé spécifique.
La portion sternale des côtes est ossifiée, comme
la vertébrale , pour donner plus de force à la dilatation
de la poitrine. Chaque côte porte un petit
os qui se soude bientôt avec elle, et se dirige obliquement
vers la côte suivante , ce qui concourt
encore à donner au thorax plus de solidité.
L’oeil des oiseaux est disposé de manière^ distinguer
également bien les objets de loin et de près ;
une membrane vasculeuse et plissée, qui se rend
du fond du globe au bord du cristallin, y contribue
probablement èn déplaçant cette lentille. La face
antérieure du globe est d’ailleurs renforcée par un
cercle de pièces osseuses ; e t , outre les deux paupières
ordinaires, il y en a toujours une troisième
placée à l ’angle interne, et qui, au moyen d’un appareil
musculaire remarquable, peut couvrir le devant
de l’oeil comme un rideau. La cornée est très
convexe, mais le cristallin est plat, et le vitré
petit.
L’oreille desoiseaux n’à qu’un osselet formé d’une
branche adhérente au tympan , et d’üne autre terminée
en une platine qui appuie sur la fenêtre ovale;
leur limaçon est un cône peu arqué ; mais leurs
canaux semi-circulaires sont grands et logés dans
une partie du crâne, où ils sont environnés de
toutes parts de cavités aériennes qui communiquent
avec la caisse. Les oiseaux de nuit ont seuls une
grande conque extérieure, qui cependant ne fait
point de saillie comme celle des quadrupèdes. L’ouverture
de l ’oreille est généralement recouverte de
plumes à barbes plus effilées que les autres.
L organe de l ’odorat, caché dans la base du bec,
n a d’ordinaire que des cornets cartilagineux, aux
nombre de trois, qui varient en complication; il est
très sensible, quoiqu’il n’ait pas de sinus creusés
TOME I.