q u ’en tirent les Lapons, qui en ont de nombreux trou-
peaux, les conduisent l’été dans les raomÿqjnes de leur
pays, les pamènent l’iiiver dans les plaines, en font leurs
bêtes de somme et de tra it, mangent leur ch a ir, leur la it,
se vêtent de leur peau , etc!
Le. Daim. ( C. Dama. L.<) Buff. VI, xxvu et xxvin.
Moindre que notre cerf, en hiver d’un brun n o irâ tre ,
en été fauve tacheté de blanc , les fesses en tous temps
blanches, bordées de chaque côté d’une raie n oire, la
queue plus longue q u ’au c erf, noire en dessus, blanche
en dessous. Le bois du mâle a la base ronde avec un an-
douiller pointu , et dans le reste de sa longueur il est
aplati et dentelé en dehors; passé un certain âg e, il rapetisse
et se divise irrégulièrement en plusieurs lanières.
Cette espèce, qui est leplaticeros des anciens, est devenue
commune dans tous les pays d’E u ro p e , mais elle paraît
originaire de Barbarie (1); il s’en trouve quelquefois une
variété noire sans taches.
Les espèces à bois ronds son t plus nombreuses ; celles des
pays tempérés changent aussi plus ou moins de couleur
en hiver.
Le Cerf commun. (Cervus elaphus. L.) Buff. VI, ix , x , xii.
A pelage en été fauve-brun, avec une ligne noirâtre , et
de chaque côté une rangée de petites taches fauve-pâle le
long de l’épine; en hiv er, d’un gris brun uniforme; la
croupe et la queue en tou t temps fauve-pâle. Il est naturel
des forêts de to ute l’Europe et de l’Asie tempérée. Le bois
du mâle est rond et vient fa seconde année; d'abord en
forme de dagues, il prend ensuite à sa face intérieure plus
de branches ou d’andouillers à mesure q u ’il avance en
âge, et se couronne d ’une espèce d’empaumure de pl usieurs
petites pointes. Le très vieux cerf noircit, et les poils de son
cou s’alongent et se hérissent. Le bois tombe au printemps,
en commençant par les vieux; il revient pendant l’été, et
(1) Depuis la publication de la seconde édition de nos Recherches sur
les ossements fossiles, naos avons reçu un daim sauvage tué dans les bois
au sud de Tunis.
les cerfs vivent séparés tout ce temps là. Quand il est refait,
commençele ru t, qui dure trois semaines, et pendant
lequel les mâles sont comme furieux. Mâles et femelles se
réunissent en grandes troupes pour passer l’hiver. Labiche
porte huit mois et met bas en mai ; le faon est fauve tacheté
de blanc.
La chasse du cerf, qui passe, comme on sa it, pour le
plus noble des exercices, est devenue l’objet d’un art qui
a sa théorie, et une terminologie étendue où les choses
les plus connues s’expriment par des termes bizarres, ou
détournés de leur acception ordinaire.
Le Cerf du Canada. (C. canadensis. Gm. C. strongfloceros.
Schreb. 246. A. 247. F. G ) Elk ou Élan des Anglo-
Américains. Wctpili, etc.
D’u n quart plus gran d que le nôtre, à peu près de la même
couleur , mais à disque de la croupe plus large et plus pâle,
à bois également ro n d s, mais plus développés , et qui ne
prennent jamais d’empaumure. Il habite toutes les parties
tempérées de l’Amérique septentrionale.
Le Cerf de la Louisiane ou de Virginie. ( C. virginianus.
Gm.) Daim des Anglo-Américains. Schreb. cgxlvii. H.
Moindre que le nôtre, plus svelte, à museau plus pointu,
d’un fauve-clair en é té , d’un gris-roussâtre en h iv e r, dessous
de la gorge et de la queue blanc en tout tem p s , le
tiers inférieur de la queue noir et le bout blanc. Le bois
du mâle plus court qu’à l’espèce d’Europe, ro n d , lisse et
blanchâtre, s’écarte en dehors pour revenir en arc de cercle
en dedans et en avant; et porte ses andouillers a sa
face postérieure, excepté celui de la base. U en a ju sq u ’à
cinq ou six (1). ’ .
Les espèces des pays chauds ne changent pas de couleur.
Il y en a plusieurs dans l’Amérique méridionale, dont
on n ’a point encore une histoire assez complète ni des caractères
assez comparatifs. Tels sont :
(1) Voyez mes Ossem. foss., IV, pl. v, f. 1 - 17. Le Cervus mexicanus ,
Penn., et Ossem. foss., pl. v, f. a3 , pourrait n’être qu’un très vieux cerf
de Virginie.