h u ile q u i se fige en re fro id issa n t, e t q u : Fon c o n n a ît,
dans le commerce, sous le nom bizarre de sperma ceti :
substance q u i fa it le p rin c ip a l p ro fit de le u r pêche , leu r
corps n ’é ta n t pas g a rn i de beaucoup de la rd ; mais ces
cavités sont très différentes d u v é ritab le c râ n e , lequel
est assez p e t i t , placé sous le u r p a rtie p o sté rieu re , e t
co n tie n t le cerveau comme à l ’o rd in a ire . I l p a ra ît que
des canaux rem p lis de ce sperma ceti, a u trem e n t nommé
b lan c d e baleine ou ad ip o c ire , se d is trib u e n t dans p lu sieurs
parties d u corps en com m u n iq u an t avec les cavités
q u i rem p lissen t la masse de la tê te j ils s’en tre la c en t même
dans le la rd o rd in a ire q u i règne sous to u te la peau.
La substance odorante si connue sous le nom d ’ambre
gris p a ra ît ê tre u n e concrétion q u i se forme dans les
in te stin s des c achalots, s u rto u t lors de certains é ta ts mala
d ifs , e t , à ce que l ’on d i t , p rin c ip a lem en t d ans le u r
cæcum.
Les espèces de cachalots ne sont rien moins que bien
déterminées. Celle qui paraît la plus commune, ou le
cachalot macrocéphale de Shaw et de Bonnaterre (Lacep.,
X ) (i) If n’a qu’une éminence calleuse au lieu de nageoire
dorsale. Sa mâchoire inférieure a de chaque côté de vingt à
vingt-trois dents, et il y en a de petites coniques cachées
sous les gencives de la supérieure ; son évent est unique
et non double comme'celui de la plupart des autres cétacés;
il n’est pas non plus symétrique , mais se dirige vers
le côté gauche, et se termine de ce côté sur le devant
du museau, dont la figure est comme tronquée (2), à
quoi l’on ajoute que l’oeil gauche est de beaucoup plus
petit que l’autre, et me les pêcheurs cherchent à attaquer
l’animal dé ce côté^GS&tte espèce est répandue dans beaucoup
de mers, si c’est elle qui fournit, comme on le dit,
tout le spermaceti et Fambre gris du commerce, car
on tire ces substances du nord et du midi. On a pris de
(i) Ce n’est pas le macrocéphale de Linné. .
(A) Nous avons vérifié sur deux crânes ce défaut de symétrie de l’évent
annoncé par Dudley, par Anderson ét par Swediauer, ce qui nous porte à
croire à l’inégalité des yeux dont parlé Egède, •
ees cachalots sans nageoire dorsale jusque dans la mer
Adriatique (1),
Les Physéteres. (Lacep.)
Seraient des cachalots avec une nageoire dorsale. On ne
les distingue entre eux en deux espèces, m ic rop s e t tu r s io , ou
7n u la r , que d’après le caractère équivoque de dents arquées
ou droites, aiguës ou obtuses (2)..
On trouve de ces physétères dans la Méditerranée aussi
bien que dans la mer Glaciale ; ees derniers passent pour
les ennemis les plus cruels des phoques.
L es Baleines. (B alæna. L . )
Égalent les cachalots pour la taille et pour la grandeur
proportionnelle de la te te , quoique celle-ci ne soit 1 2
(1) Nous ne voyons aucune différence réelle entre ce cachalot dont on
a de bonnes figures et plusieurs parties dé squelette , et celui de ïlobe.ysoii
( Trans. phil., vol. LX ), dont Bonnaterre a fait une espèce sous le nom
de truiiipo, qui aux Bermudes s’applique a un cachalot sans détermination
plus précise.
Quant au petit cachalot, P. eatodon de Linn., on ne cite, outre la
taille, d’autre différence que des dents plus aiguës-, ce qui peut tenir à
l ’âge. Il n’est pas m-eme certain que celles qu on a présentées , ne vinssent
pas de l’orque ou de quelque autre grand dauphin.
Le physeter macrocephalus de Linné , cach. cylindrique de Bonnaterre
(genrephysale de Lacep.), aurait un bon caractère dans la position reculée
de son évent ; mais cette espèce ne repose que sur une mauvaise figura
d’Anderson, et personne n’a rien revu de semblable.
JJalbicans de Brisson, huïdJdsh d’Egede et d’Anderson, dont CJmelin
a fait une variété du macrocéphale, n’est que le dauphin béluga, dont les
dents supérieures tombent de bonne heure, comme nous nous en sommes
assurés.
(2) On n’en connaît un peu positivement qu’un, d’après une mauvaise
figure de Rayer ( Act. nat. cur., HT, pl. 1 ), faite sur un animal échoue à
Nice. C’est très vaguement qu’on l u i a applique le nom de mular ,* le
mular de Nieremberg est bien un cachalot, mais rien ne prouve que ca
soit plutôt une espèce qu’une autre.
Voyez, au reste, sur les différentes indications des cachalots des auteurs,
mes Recherches sur les Oss. fossiles, tome V, pag. 328 et suiv. Ajoutez-y
la figure donnée dans le Journ. des Voyages de février 1826; et celle du
voyage de Freycinet, pl. xn. Quant aux cachalots décrits par TVT* de La
cépède, Mém. du Muséum, tome IV , d’après des dessins japonais, In
nature du document sur lequel ils reposent ne me permet pas do laspl n
*er dans cet ouvrage.