cornée qui lui sert à fendre l ’oeuf, et qui tombe peu
de jours après la naissance.
Chacun connaît l ’industrie variée que les'oiseaux
mettent à la construction de leurs nids, et le soin
tendre qu’ils prennent de leurs oeufs et de leurs
petits : c est la principale partie de leur instinct.
Du reste, leur passage rapide dans les différentes
régions de l’air, et l’action AÛve et continue de cet
élément sur eux, leur donnent des moyens de pressentir
les variations de l ’atmosphère dont nous n’avons
nulle idée, et qui leur ont fait attribuer, dès
les plus anciens temps, par la superstition, le
pouvoir d’annoncer l ’avenir. C’est sans doute de
cette faculté que dépend l ’instinct qui agite les oiseaux
voyageurs et les pousse à se diriger vers le
midi quand l ’hiver approche, et à revenir vers le
nord au retour du printemps. Ils ne manquent d’ailleurs
ni de mémoire, ni même d’imagination, car
ils rêvent ; et tout le monde sait avec quelle facilité
ils s’apprivoisent, se laissent dresser à différents
services, et retiennent les airs et les paroles.
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DIVISION
DE LA CLASSE DES OISEAUX EN ORDRES.
De toutes les classes d’animaux, celle des oiseaux
est la mieux caractérisée , celle dont les espèces se
ressemblent le plus, et qui est séparée de toutes les
autres par un plus grand intervalle ; et c’est en
même temps ce qui rend sa subdivision plus difficile.
Leur distribution se fonde; comme celle des
mammifères, sur les organes de la manducation
ou le bec, et sur ceux (le la préhension, c’est-à-
dire encore le bec et surtout les pieds.
On est frappé d’abord des pieds palmes, c est-à-
dire dont les doigts sont unis par des membranes
et qui distinguent tous les oiseaux nageurs. Là position
de ces pieds en arrière, la longueur du sternum,
le cou souvent plus long que les jambes pour
atteindre dans la profondeur, le plumage serré ,
poli, imperméable à l’eau, s accordent avec les
pieds pour faire des palmipèdes de bons navigateurs.
Dans d’autres oiseaux qui ont aussi le plus souvent
quelque petite palmure aux pieds, au moins
entre les doigts externes, l ’on observe des tarses
élevés; des jambes dénuées de plumes vers le bas,
une taille élancée ; en un mot, toutes les dispositions
propres à marcher à gué le long des eaux,
pour y chercher leur nourriture Tel est en effet
le régime du plus grand nombre | e t, quoiqu il en
vive quelques-uns dans les terrains secs, pn les
nomme oiseaux de rivage ou échassiers.
Parmi, les oiseaux vraiment terrestres , les gallin
a c é s ont, comme notre coq domestique, le port
lourd, le vol court, le bec médiocre, à mandibule