Ce sont de gros oiseaux de la Nouvelle-Hollande et des
îles environnantes que les naturalistes ont dispersés arbitrairement
dans plusieurs genres. On leur attribue des
habitudes très bruyantes , une voix criarde. Ils poursuivent
les petits oiseaux (i).
Les Calybés ( Chalybæxjs. Cuv. )
Ont le bec de même forme, mais un peu moins gros à sa
base que les cassicans, et les narines percées dans un large
espace membraneux. Ceux que l’on connaît viennent de la
Nouvelle-Guinée et sont remarquables par de belles teintes
d’acier bruni.
Le Calybé de Paradis. (C. paradisoeus. Cuv. ) Paradisoea
viridis. Gmel. Exil. 634-
A ses plumes de la tête et du cou comme du velours
frisé , ce q u i, jo int à l’écla^t de ses reflets , l’a fait placer
parmi les oiseaux de Paradis.
Le Calybé cornu. ( C. aornutus. N. ) Barita Keraudrenii.
Less. et Garn. Yoy. de Duperr., pl. i 3.
A deux touffes pointues de plumes à l’occiput ; sa trachée
artère se replie trois fois en cercle avant d’arriver aû
pouman.
L es Bécardes. Buff. ( P saris (2). Cuv. )
Ont le bec conique , très gros , et rond à sa base, mais n’é-
chancrant point le front ; sa pointe est légèrement comprimée
et crochue.
Les espèces vivent dans l’Amérique méridionale. La
plus con n u e,
(1) Nous rapportons ici le cass.ican, Buff.,(Coracias varia, Gm., gra-
cula varia, Sh.) Enl. 628.—Lejltlieur (Coracias tibicen, Lath,, deuxième
Supplément, Gracula tibicen, S h .),V o y. de Freycinet, pl. x x .— Le
réveilleur ( Corvus graculinus, J. White ; Coracias slrepera, Lath., ind.
Orn. ; Gracula strepera, Shaw. ; Réveilleur de V Cle Norfolk, Daud.; gr.
calybé, Ya.il 1., Ois. de P a r., 67’; Vieill., galer, 109 , et une espèce à
queue étagée (B a r. anaphoresis, Temm. ).
(2) Psaris, nom grec d’un oiseau inconnu. M. Vieillot l’a changé en
celui de T ityra, galer. 13 4 ? 1 ] Spix, en pachyrhynchus, Av. brasil., 4 4 -
Lanius cayanus. Gm. Enl. 3o4 et 377. Vieillot. Galer.
x34‘ Spix. 44. 1,
,Est cendrée, à tê te , ailes et queue noires.
Ses moeurs sont celles de nos pies-grièches (x).
L es Choucaris. Buff. (G raucalus (2). Cuv! )
Ont le bec moins comprimé que les pies-grièches; son arête
supérieure est aiguë, arquée également dans toute sa longueur;
sa commissure aussi un peu arquée ; les plumes qui
couvrent quelquefois leurs narines, les ont fait rapporter aux
corbeaux; mais l’échancrure de leur bec les en éloigne.
Ils v ie n n e n t, comme lès cassicans, des parties les plus reculées
de la mer des Indes (3).
C’est aux choucaris que doit se rapporter l’un des plus
beaux oiseaux nouvellement découverts dans ces régions
le coracias pue lia , Lath ; irena puella, Horsfield; drongo
azuré,Tem., oiseau de Java d’un noir velouté, dont le dos est
du plus beau bleu d outre-mer que l’on puisse imaginei’.
L es Be'thyles (4). (B ethylus. Cuv. )
A bec gros, court, bombé de toutes p a rts, légèrement comprimé
vers le bout.
(1) Buffon a etendu mal a propos ce nom de bécarde à un tyran f Lan ',
sulfuratus), et à une pie-grièche très voisine des merles ( Lan. barbarus ).
Aj. pachyrhynchus semifasciatus, Spix., 4 4 ) 2 3> qui est le psaris Cuvieri,
Swains. — Le psaris erythrogenis, Selby, zool., journ., I. p. 484. — Les
pachyrhynchus , niger Cuvieri, cinerascens , rufescens, Spix, 45 et 4 6 ,
ont le bec plus petit, mais de même forme,
(2) Graucalus, nom grec d’un oiseau cendré ; trois choucaris sur
quatre sont de cette couleur. M. Vieillot confond ces oiseaux avec ses
Coracwa, qui comprennent les gymnodères et les gymnocéphales, d o it
nous parlerons plus bas.
(3) Corvus papuensis, G m ., Enl. 6 3o , Vieill., galer. n 3 . — Corvus
novce Guinece, Enl. 629.—Corvus melanops , Lath.—Rollier à masque
noir, Vail., Ois. de Par., etc., 86. — Un autre tout d’un violet brillant
d acier bruni, la femelle verdâtre, qui forme le genre P iroll, de Temm,.
ou PxmorroRBTrrcHus , de Ku h l, fondé sur des plumes plus en v elo u rsI
la tète Le genre SphécotiiÈrc , de Vieill., galer. i 4 7 , choucarivert du
Voy. de Freycinet, pl. xxi, ne diffère des autres que par un peu plus de
ûu autour de l’oeil.
(4.) Bethylus, nom grec d’un oiseau inconnu. M. Vieillot l’a changé en
celui de pillurion ou Cissopis.