d'irritation tant que la portion de nerf restée avec
eux conserve le pouvoir d’agir sur eux, et la volonté
est évidemment étrangère à ce phénomène.
Le fluide nerveux s’altère par l’irritation musculaire
aussi-bien que par la sensibilité, et que par
le mouvement volontaire, et il a de même besoin
d’être rétabli dans sa composition.
Les mouvements de translation nécessaires à la
vie végétative sont déterminés par des irritations' :
les aliments irritent l ’intestin , le sâng1 i r r i t e le
coeur, etc. Ces mouvements sont tous soustraits à la
volonté, et en général (tant que la santé dure), à
la connaissance du moi j les nerfs qui les produisent
ont même, dans plusieurs parties,, une distribution
différente des nerfs affectés aux sensations ou soumis
à la volonté, et cette distribution paraît avoir précisément
pour objet de les y soustraire.
Les fonctions nerveuses, c’est-à-dire la sensibilité
et l ’irritabilité musculaire, sont d’autant plus
fortes dans chaque point, que leur agent y est plus
abondant; et comme cet agent, ou le fluide nerveux,
est produit par une sécrétion, il doit être
d’autant plus abondant qu’il y a plus de matière
médullaire ou sécrétoire, et que cette matière
reçoit plus de sang.
Dans les animaux qui ont une circulation , le sang
arrive aux parties par les artères qui le transportent
, au moyén de leur irritabilité et de celle du
coeur. Si ces artères sont irritées , elles agissent plus
vivement et 'amènent plus de sang ; le fluide nerveux
devient plus abondant et augmente la sensibilité
locale ; il augmente à son tour l ’irritabilité
des artères, et cette action mutuelle peut aller fort
loin.^3n l ’appelle orgasme, et quand elle devient
douloureuse et permanente, inflammation. L’irritation
peut aussi commencer par le nerf quand il
éprouve des sensations vives.
Cette influence mutuelle des nerfs et des fibres,
soit du système intestinal, soit du système artériel,
est le véritable ressort de la vie végétative dans les
animaux.
Comme chaque sens extérieur n’est perméable
qu’à telle ou telle substance sensible , de même
chaque organe intérieur peut n’être accessible qu’à
tel ou tel agent d’irritation. Ainsi le mercure irrite
les glandes salivaires, les cantharides irritent la
vessie, e tc .. . „ Ces agents sont ce que l ’on nomme
des spécifiques.
Le système nerveux étant homogène et continu,
les sensations et irritations locales le fatiguent tout
entier; et chaque fonction, portée trop loin, peut
affaiblir les autres. Trop d’aliments empêchent de
penser ; des méditations trop prolongées affaiblissent
la digestion, etc.
Une irritation locale excessive peut affaiblir le
corps entier,, comme si toutes les forces de la vie
se portaient sur un seul point.
Une seconde irritation produite sur un autre