12^4 MAMMIFÈRES.
nines écartées, entre lesquelles sont de petites incisives,
ce qui est la disposition la plus ordinaire
aux quadrumanes et aux carnassiers ; et ces deux
dispositions dentaires se trouvent dans des genres
d’ailleurs très semblables pour les téguments, les
formes des membres et le genre de vie.
L e% H é r is s o n s . ( E r in a c e u s . L in .}
O n t le corps couvert de p iq u a n ts a u lieu de poils. La
p e au de le u r dos est garnie de muscles tels que l’an im a l,
en fléchissant la tê te e t les pattes vers le v e n tr e , p e u t
s’y ren fe rm e r comme dans u n e b o u rse , e t pré sen te r de
to u tes p a rts ses p iq u an ts à l ’en n emi. L e u r queue est trè s
c o u r te , e t tous leu rs pieds o n t c inq doigts. I l y a à chacune
de leu rs mâchoires six incisives, d o n t les m ito y en nes
sont plus longues; e t de chaque côté trois fausses molaires
, tro is molaires hérissées, e t un e p e tite tuberculeuse.
Le Hérisson ordinaire. (Erinaceus européens. Lin. ) Buff.
VIII, vi.
A oreilles courtes, assez commun dans les bois et dans
les haies, passe l’hiver dans son terrier, et en ressort au
printemps avec des vésicules séminales d’une ampleur et
d’une complication incroyables. Aux insectes qui font son
régime ordinaire, il mêle les fruits, qui lui usent à un certain
âge les pointes de ses dents. On se servait autrefois
de sa peau pour serancer le chanvre.
Le Hérisson a longues oreilles. (Erinaceus aurzlitf.Pall.)
Schreb. CLXIII.
Plus petit que le vulgaire, à oreilles grandes comme
les deux tiers de la tê te ; d’ailleurs semblable au nôtre par
la forme et par les moeurs : il habite depuis le nord de la
mer Caspienne ju sq u ’en Egypte (i).
(i) Pallas a remarqué, comme un fait intéressant, que les hérissons
mangent des centaines de cantharides sans en souffrir, tandis qu’une
- seule cause des tourments horribles aux chiens et aux chats.
L e s T e n r e c s . Cuv. (C e n t e n e s . Ilig e r.)
O n t le corps couvert d ’épines comme les hérissons ;
mais ils ne jouissent pas de la faculté de se ro u le r aussi
complètement en houle : ils p ia n q u e n t de queue ; le u r
museau est très p o in tu , e t leu rs d en ts son t très différen
tes. Chacune de leu rs mâchoires a q u a tre ou six im
cisives e t deux grandes canines. Derrière leurs canines
sont un e ou deux petites d en ts e t q u a tre molaires tr ia n gulaires
e t hérissées. On en tro u v e à Madagascar trois
espèces, d o n t la p remière a été natu ralisée à M e de
Fran c e . Ce so n t des animaux n o c tu rn e s , q u i passent
trois mois de l ’année en léth arg ie , q u oique h a b ita n ts de
de la zône to rrid e . Bruguière assure même que c’est
p e n d a n t les p lu s grandes chaleurs q u ’ils d o rm en t.
Le Tenrec. {Erinaceus ecaudatus. L in .) Buff. XII, nvi.
Couvert de piquants roides , à incisives échancrées , au
nombre de quatre seulement en bas. C’est le plus grand
des trois : il surpasse notre hérisson.
L e Tendrac. {Erinaceus setosus. L in .) Buff. XII, lvii.
A piquants plus flexibles, plus semblables à des soies ; à
six incisives échancrées à chaque mâchoire.
Le Tenrec rayé (i). ( Erinaceus semi-spinosus. )
Couvert de soies et de piquants mêlés, rayé de jaune et
de noir; ses incisives, au nombre de six,etses canines, sont
toutes grêles et crochues : il est à peine de la taille de la
taupe.
L es Cl a d o b a t e s . (C l a d o r â t e s . F r. C u v .) Tupaia.
Rafles.
Sont u n genre n o u v e llem en t caractérisé de l’a rch ip e l
(1) Buff., Supp. III, pl. x x x v i i , l’a pris , mal k propos, pour un jeune
tenrec. Sonnerat, Voy. à la Chine, II, p. 14^> en décrit mal les dents.