a la tête et le cou vert-foncé avec deux petites touffes à
l’occiput et le reste du plumage fauve-doré maillé de vert,
la femelle est brunâtre maillée et variée de brun plus
foncé.
La Chine nous a envoyé dans des temps plus modernes
trois autres races ou espèces qui font avec le paon l’ornement
de nos-ménageries, savoir :
Le'jFaisan h collier ( Ph. torquatus ) ,
Qui ne diffère guère du commun que par une tache
d’un blanc éclatant de chaque côté du col.
Le Faisan d’argent. {Ph. nycthemerus. L .)E n l. iü 3 .
Blanc, avec des lignes noirâtres très fines sur chaque
plume , et le ventre to u t noir. Enfin :
. Le Faisan doré. ( Ph. pictus. L. ) Enl. 217.
Si remarquable par son beau plumage; son ventre est
rouge de ; feu ; une belle huppe couleur d or pend de la
tête ; le cou est revêtu d’une collerette orangée maillée
dp n o ir; le h aut du dos est v e rt, le bas et le croupion
jaunes, les ailes rousses avec une belle tache b leu e , la
queue très longue, b ru n e , tachetée de gris, etc. Il me
paraît que la description du Phénix, donnée par Pline
(lib. X, cap 2 .), a été faite sur ce bel oiseau.
Les femelles de tous ces faisans ont la queue plus courte
que lés mâles , et le plumage diversement varié de différents
gris ou bruns (1).
Une des espaces d’oiseaux les plus singulières est
L'Argus ou Luen {Phasianus Argus, h . galer.,
pl. ccni. )
Grand faisan du midi d e l’Asie,à têtfe etcoupresquenuds,
les tarses sans éperons, dont le mâle a la queue très longue
et surtout les pennes secondaires des ailés excessivement
alongées et élargies, couvertes, sur toute leur longueur,
de taches en forme d’yeux , qui , lorsqu’elles sont étalées,
donnent à l’oiseau un aspect tout-a-fâit extiaoidinaire. 11
habite les montagnes de l’île de Sumatra et de quelques
j ;(i) Aj. le Faisan versicolor { Plias. Diardi, Temm, ) , découvert par
MM. Diard et Duyaucel, Vieill., galer., pl. ccv.
GALLINACÉS.
autres contrées du sud-est de l’Asie. (C’est le genre A rgus
Tem., Gallin. )
Il paraît q u ’il existe dans l’intérieur de la Chine un oiseau
dont les plumes de la queue sont encore plus longues et
ont ju sq u ’à quatre pieds, blanchâtres, changeant en roux
veis les bords, avec de nombreuses lignes transverses
noires ou marron. On croit q u ’il est représenté sur divers
papiers de la Chine, M. Temmink le nomme phasianus
superbus. QaM. II, p. 336.
Les Houppiferes. Tém.
Ont avec les joues nues communes a to u t ce genre, la queue
verticale et les couvertures arquées propres aux coqs, des
plumes qui peuvent se redresser et former sur leur tête une
aigrette analogue à celle du paon. Le bord inférieur saillant
de la peau nue des joues tient lieu de barbillons. Il y a de
forts éperons aux tarses.
O11 n’en connaît encore q u ’u n ; des îles de la Sonde,
grand comme un coq, noir b rilla n t, à croupion roux
doré, les deux couvertures supérieures de la queue ja u nâtres
ou blanchâtres, les flancs tachetés de blanc ou de
fauve. ( Phasianus ignitus, S h .)N a t. Mise., 3a 1'; Vieil!. ,
ga le r., pl. ccvn. Sa femelle est b ru n e , finement rayée de
noirâtre en dessus, flambée de blanc eu dessous. Elle porte
aussi une huppe.
Le T ragopan. ( T ragupan. C u v .)
Est l’un des oiseaux dont la tête e st, dans le mâle, le plus
bizarrement ornée. Presque nue., elle a derrière chaque oeil
une petite corne grêle; sous sa gorge est un fanon susceptible
d’extension. Ses tarses ont des éperons courts dans les
deux sexes.
I n eD connaît q u ’une espèce, originaire du mord de
l’Inde,^ (le Nèpaul ou Faisan cornu, Buff. ; Penelope sco-
tfra, Gm. ; Meleagris satyrus, Lath. ) E dw ., r t6; Vieill..
Gai., 206, de la taille du coq, d’un rouge éclatant semé
de petites larmes blanches-. La femelle et le jeune sont de
différents bruns (1).
(1) C’est très probablement d-après cet oiseau qu’a été imaginé le Ira-
gopan doin1 parle Pline, lib. x , c. 4,9.