cet illustre réformateur de la science. Toutes les fois
que les sous-genres dans lesquels je les divise n’ont
pas du. aller à des familles différentes, je les ai
laissés ensemble sous leur ancien nom générique.
G’était non-seulement un égard que je devais à la
mémoire de Linnæus^ mais c’était aussi une attention
nécessaire pour conserver la tradition et l’intelligence
mutuelle des naturalistes des différents
pays.
Pour faciliter encore davantage l’étude de ce
livre, car il est fait pour être étudié plus que pour
être lu, j’y ai fait employer les divers caractères
de l ’imprimerie de manière à correspondre aux
divers degrés de généralité des idées. Tout ce qui
peut se dire des divisions supérieures, jusqu’aux
tribus ou sous-familles inclusivement, est en cicéro;
tout ce qui regarde les genres, en philosophie ;
les sous-genres et autres subdivisions, en petit
romain- ; les espèces dont j’ai cru devoir parler en
particulier, sont aussi en petit romain, mais à lignes
plus courtes, ou rentrées d’un quadrat ; enfin les
notes placées en bas des pages, contenant l ’indication
des espèces moins importantes, et les discussions
sur la synonymie ou sur quelques erreurs
que je reprends dans les ouvrages de mes prédécesseur,
sont en petit texte. Partout les noms des
divisions supérieures sont en grandes, majuscules ;
ceux des familles, des genres et dessous-genres,
en petites majuscules , correspondarçtes aux trois
caractères employés dans le texte ; ceux des espèces
en italiques ; le nom latin est à la suite du nom
français, mais entre deux parenthèses, et l ’on a observé
des règles à peu près semblables dans les tables
méthodiques qui précèdent chaque volume ,
et qui sont destinées à guider d’abord les commençants.
Ainsi l’oeil distinguera d’avance l ’importance
de chaque chose et l’ordre de chaque idée, et l’imprimeur
aura secondé l’auteur de tous les artifices
que son art peut prêter à la mnémonique.
Cette habitude que l’on prend nécessairement
en étudiant l ’histoire naturelle, de classer dans
son esprit un très grand nombre d’idées, est l’-un
des avantages de cette science dont on a le moins
parlé, et qui deviendra peut-être le principal ,
lorsqu’elle aura été généralement introduite dans
l ’éducation commune ; on s’exerce par là dans
cette partie de là logique qui se nomme la méthode
, à peu près comme on s’exerce par l’étude
de la géométrie dans celle qui se nomme le syllogisme,
parla raison que l-’histoire naturelle est la
scieiice qui exige les méthodes les plus précises,
comme la géométrie celle qui demande les raisonnements
les plus rigoureux. Or cet art de la méthode
, une fois qu’on le possède bien, s’applique
avec un’ avantage infini aux études les plus étrangères
à l ’histoire naturelle. Toute discussion qui
suppose un classement des faits, toute recherche
qui.exige une distribution de matières, se fait
d’après les mêmes lois; et tel jeune homme qui
n avait cru faire de cette sciencè qu’un objet d’a