plus teint de fauve dans la première, qui a en outre du
roussatre aux joues et aux mâchoires.
La mangouste des Indes est célèbre par ses combats avec
les serpents les plus dangereux, et par le renom d’avoir
fait connaître la vertu de l’ophiorhiza mongos contre leurs
morsures. 4
On connaît encore une mangouste de Java. ( H.java-
nicus) Brun-roussâtre, à joues roux-marron, à gorge plus
fauve j une grande des marais du Cap. ( U . paludino-
sus.) D un roux brun presque uniforme, tirant au noirâtre
, un peu plus pâle au menton ; une troisième du
Cap {H. penicillatus, ) gris-fauve, about de la queue
blanc j une du Sénégal (H . albicaudus ), grise, à queue
toute blanche ; mais il est difficile d’établir entre ces
animaux des limites bien spécifiques.
L es Suricates. | R yzæna. Iliger. )
Ressemblent aux mangoustes, et en ont jusqu’aux
teintes et aux rayures transverses du poil , mais se distinguent
d elles et de tous les carnivores dont on a parlé jusqu
ici, parce qu’ils n’ont que quatre doigts à tous les pieds.
Ils sont aussi plus hauts sur jambes , et ont de moins la
petite molaire immédiatement derrière la canine. Leur poche
donne dans l’anus même.
On n en connaît qu’une espèce, originaire d’Afrique
( Viverra tetradactyla, Gm. ), Buff., XIII, vin , un peu
moindre que la mangouste des Indes (1).
L es Mangues. ( Crossarchus. Fréd. Cuv. )
Ont le museau , les dents, la poche , la marche des suricates
, les doigts , les organes» génitaux des mangoutes.
On n en connaît qu’un (Crossarchus obscurus, Fr. Cuv.),
deSierra-Leone, de la taille du suricate, gris-brun, à joues
plus pâles, à queue fournie.
Nous devons mentionner ici un animal singulier du
midi de 1 Afrique, qui n’est connu que dans son jeune 1
(1) Le zénik de Sonnerat, deuxième Yoy . , pi. xcn , ne paraît différer
du suricate que parce qu’il est grossièrement dessine'.
âge , et qui joint aux cinq doigts devant, aux quatre derrière
, et à la tête un peu alongée dés civettes , les pieds
élevés, ceux de derrière plus courts, et une crinière comme
l’hyène; qui ressemble même singulièrement à l’hyène
rayée par les couleurs de son pelage. Son pouce de devant
est court et plus haut; c’est le P roteles lalandü, Isid.
Geoff., Mém. du Mus., XI, 3 5 4 , P1- 'fl-ïï se tient dans des
cavernes.
Les individus que l’on a observés, et qui étaient encore
jeunes , n’ont offert que trois petites fausses molaires , et
une arrière-molaire petite et tuberculeuse. Il semble que
leurs dents étaient avortées comme il arrive souvent aux
genettes (1).
La dernière subdivision des digitigrades n’a point
de petites dents du tout derrière la grosse molaire
d’en bas. Elle contient les animaux les plus
cruels, les plus carnassiers de la classe. Il y en a
deux genres.
L es Hyènes. ( Hyæna. Storr. )
Qui ont trois fausses molaires en haut et quatre en bas,
toutes coniques , mousses, et singulièrement grosses :
leur carnassière supérieure a un petit tubercule en dedans
et en ayant; mais l’inférieure n’en a point, et ne
présente que deux fortes pointes tranchantes : cette armure
vigoureuse leur permet de briser les os des plus
fortes proies. Leur langue est rude, tous leurs pieds ont
quatre doigts comme ceux des suricates, et au-dessous de
leur anus est une poche profonde et glanduleuse qui a
fait croire à quelques anciens qu’elles sont hermaphrodites.
Les muscles de leur cou et de leur mâchoire sont si
robustes, qu’il est presque impossible de leur arracher ce
qu’une fois elles ont saisi. Aussi, leur nom est-il chez les
Arabes le symbole de l’opiniâtreté. Il arrive quelquefois
(1) V o y . mes Recherches sur les ossem. fossiles, tom. IV, p. 388.