externes presque toujours réunis à leur base par
une courte membrane ; le plumage serré, les pennes
fortes, le vol puissant. Leur estomac est presqu’en-
tièrement membraneux, leurs intestins peu étendus,
leurs cæcums très courts, leur sternum large et
complètement ossifié pour donner aux muscles de
1 aile des, attaches plus étendues, et leur fourchette
demi circulaire et très écartée pour mieux résister
dans les abaissements violents de l’humérus qu’un
vol rapide exige.
Linnæus n’en faisait que deux genres, qui sont
deux divisions naturelles, les vautours et les faucons.
L es Vautours. ( Vultur. Lin. )
O n t les yeux a fleur de tê te , les tarses ré tic u lé s , c’est-
à-dire couverts de p e tite s écailles; le bec a lo n g é , re courbé
seulement au b o u t, e t u n e p a rtie p lu s ou moins
considérable de la te te , ou même d u c o u , dénuée de
p lumes. La force de leurs serres ne rép o n d pas à le u r
g ra n d e u r, e t ils se servent p lu tô t de leu r bec que de
leu rs griffes. Leurs ailes son t si longues, q u ’en marchant
ils les tie n n e n t à demi-étendues. Cu so n t des oiseaux
lâches , q u i se n o u rrissen t de charognes p lu s souvent
que de proie v iv a n te ; q u a n d ils o n t m an g é , le u r jabot
forme u n e grosse saillie au-dessus de le u r fo u rc h e tte ,
il coule de leu rs narin es u n e h um e u r fé tid e , e t ils Sont
presque ré d u its à u n e sorte de s tu p id ité .
Les V autours proprement dits ( V ultur. Cuv. )
Ont le bec gros et fort, les narines en travers sur sa base,
la tête et le cou sans plumes et sans caroncules, et un collier
de longues plumes ou de duvet au bas du cou. On n’en a
encore vu que dans l’ancien continent.
Le Vautour fauve. ( V.fulvus. Gmel. Vultur trencalos.
Bechstein. Le Percnoptère. Buff. enl. 3a6 , et le grand
Vautour, id., Hist. des Ois., I, in-4° , pl. v (i). Le
Vautour. Albin. III, t. Naurnan. pl. i. )
D’un gris ou brun tirant sur le fauve, le duvet de la
tête et du cou cendré, le collier blanc, quelquefois mêlé
de brun; les pennes des ailes et de la queue brunes , le
bec et les pieds plombés ; le ventre de l’adulte blanc. C’est
l’espèce la plus répandue : elle se trouve sur les montagnes
de tout l’ancien continent. Son corps égale et surpasse
celui du cigne (2).
Le Vautour brun. ( V. cinereus. Gm. ) enl. 4^5 . Nauman.
pl, 1. Vieillot, gai. pl. i. Arrian de la Peyrouse. Vautour
noir, cendré, etc.
D’un brun noirâtre; le collier remontant obliquement
jusque vers l’occiput, qui a lui-même une touffe de plumes;
les pieds et la membrane de la base du bec d’un
violet bleuâtre ; non moins répandu que le précédent, et
encore plus grand ; il attaque assez souvent des animaux
vivants (3 ).
UOricou. (V. curicularis. Daud.) Vaih Afr. pl. ix.
Noirâtre, une crête charnue longitudinale de chaque
côté du cou , au-dessous de l’oreille. De l’Afrique (4 ).
L’Amérique produit des vautours remarquables par les ca- 1 2 3 4
(1) N- B. L’histoire du grand vautour dans Buffon est celle de l’espèce
suivante, mais la figure appartient à celle-ci.
(2) Le vautour des Indes, Latli. et Sonnerat, Tem., pl. col. 26, est au
moins une espèce très voisine ainsi que le chassefiente, Vaill., Afr. pl.io.
Ajdutez V. oegypius, Tem., col. 407. — V . imperialis, ib ., 426.
(3) Le V . monachus, Edw., 290; Vaill., 12. etcol. i 3, ne diffère
presque du V . brun que par un bec un peu plus court.Le vautour à aigrette
ou des lièvres [V . cristalus, Gm.) n’est connu que sur une mauvaise figure
de Gesner, faite probablement d’après quelque espèce d’aigle. Le V. bar-
barus est le même que le loemmer-geyer ou falco barbatus.
(4) Le vautour de Pondiche'ry, Sonnerat, pl. cv, ou Vponticerianus,
pl. col. 2 , est très voiskude l’oricou. Ses crêtes latérales ne remontent
pas si haut ; son bec est moins fort. ,