fois d’une couleur v iv e , où sont percées les narines ; sur leur
tête est une huppe de plumes redressées, longues, étroites ,
recoquillées au bout.
Ils ont la taille du dindon , et montent comme lui sur les
arbres. L’on •en eleve volontiers en Amérique, et il nous en
vient de ce pays des individus si diversement colorés, q u ’on
liésite à en caractériser les espèces.
Les plus communs, ou
Mitou- Poranga , Margr. ( Crax alector, Lin.) , B u ff.,
Ois. , IL , pl. x n ijV ie ill., galer. 199 ,
Sont noirs, à bas ventre blanc, à pire du bec jaune. Leur
trachée ne fait q u ’un léger repli avant d’entrer dans la
poitrine.
Quelques-uns
( Crax globicera, Lin. ) , enl. 86 $ E dw ., 2 9 5 ,1 ,
Ont sur la base du bec un tubercule globuleux, plus ou
moins gros.
Parmi les uns et les au tre s, il en est qui ont le corps diversement
rayé de blanc ou de fau v e( Albin., H, 32 ) (1).
Quelquefois to u t le dessous est fauve (2).
Ceux du Pérou
( Crax rub/ra, Lin. ), enl. 125,
L’ont d’un marron v if, et la têtç et le cou diversement
variés de blanc et de noir (3).
L es P a u x i . (O urax. Cu v .) - (4)-
Ont le bec plus court et plus gros, et la membrane de sa
base, ainsi que la plus grande partie de leur tête, recouvertes
de plumes courtes et serrées comme du velours.
(1) Celle-ci paraît le véritable hoazin du Mexique de Fernandès.
(2) Telle est la femelle décrite par d’Azzara. Voy. IV» p. 169. Il paraît
aussi, d’après d’autres voyageurs, que les femelles sont fauves.
(3) Voyez aussi Crax fasc iolata , Spix, lxii , a; — Crax Blumenbachu ,
■ d., lxiv. Ajoutez Crax globulosa, id., lxv et lxvi; — Crax rubrirostris,
jd. , LXVIÏ.
(4) P d u x i est le nom sous lequel les désigne Fernandès. Ourax, nom
athénien du coq de bruyères.
GALLINACÉS. ^ 1
L’espèce la plus commune, dite
Pierre, ou plutôt Oiseau à pierre {Crax pauxi, Lin.),
enl. 78i V ieill., galer. 200,
Porte sur la base du bec un tubercule ovale presque
aussi gros que sa tê te , d’une couleur bleu c la ir, et d’une
dureté pierreuse. Cet oiseau est n o ir, et a le bas du ventre
et le bout de la queue blancs. Il pond à,terre. On ne connaît
pas au ju ste 'so n pays natal. Sa trachée descend dehors
, le long du côté droit ju sq u ’en arrière du sternum,
se recourbe vers le côté gauche , et revient en avant pour
rentrer dans la poitrine par la fourchette. Tous ses anneaux
sont comprimés.
Il y en a une autre espèce qui n’a , au lieu de tubercule,
q u ’une crête saillante sur le bec, qui est rouge. Son ventre
et le bout de sa queue sont marron. ( C’est le vrai mitu de
Margrave ( Ourax mitu , T em .)co l. i 53j Crax galeata
Lath. • Crax tomentosa, Spix, lxiii (1).
L e s .G uans o u Y acous. ( P enelope. Merrem.) (2).
Ont le bec plus grêle que les hoccos, et le tour des yeux
n u , ainsi que le dessous de la gorgé, qui est le plus souvent
susceptible de se renfler.
O11 en connaît aussi plusieurs variétés de couleurs entre
lesquelles il est difficile d’établir des limites spécifiques ;
ceux surtout qui ont une h u p p e , sont tantôt de différents
bruns ou bronzés ( Penel. jacupema, Merr., Il, xi),
quelquefois tachetés à la poitrine ( Penelope cristata ,
Lin. ) Edw., i 3 (3)5 tantôt n o irs, avec les mêmes taches ,
fi) Aj., Crax tuberosa , Sp., lxvh , a ; — C r ., uramulurn, id., ixn.
JY. B . Le Chacamel, Bpff. {Crax vociferans), fondé sur une indication
vague de Fernandès , au chap. xau , n’a rien d’assez authentique. Sonnini
croit même que ce pourrait être 1 e.Falco vulturifius. Le Caracarade Buffon
et de Dutertre, est Y ^4garni { Psophia ).
(2) G ouan et Yacoü sont les noms de ces oiseaux à la Guiane et au
Brésil. Celui de P én é lop e , qui leur a été imposé par Merrem , désignait »
chez les Grecs , une espèce de canard qui, disait-on, avait sauvé des eaux
la femme d’Ulysse danS son enfance.
(3) Les P . ja cu a za , jacucaca , jatupeba , iacubemba , guttata et