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PREMIÈRE GRANDE DIVISION
DU RÈGNE ANIMAL.
LES ANIMAUX VERTÉBRÉS.
Leur corps et leurs membres étant soutenus par
une charpente composée de pièces liées et mobiles
les unes sur les autres, ils ont plus de précision et
de vigueur dans leurs mouvements ; la solidité de ce
support leur permet d ’atteindre une grande taille,
et c’est parmi eux que se trouvent les plus grands
des animaux.
Leur système nerveux plus concentré , ses parties
centrales plus volumineuses, donnent à leurs sentiments
plus d’énergie et plus de durée, d’où résulte
une intelligence supérieure et plus de perfectibilité.
Leur corps se compose toujours de la tête, du
tronc et des membres.
La tête est formée du crâne, qui renferme le ceranimaux
non vertébrés en deux classes , les insectes et les vers. J’ai le
premier commencé à attaquer cette manière de voir, et présenté une autre
division^ dans un mémoire lu à la société d’Histoire naturelle de Paris,
le 21 floréal an I I I , ou le 10 mai 1795 , et imprimé dans la Décade philosophique,
où je marque les caractères et les limites des mollusques, des
crustacés, des insectes, des vers, des échinodermes et des zoophytes.
J’ai distingué les vers à sang rouge ou annelides, dans un mémoire lu à
’’Institut le 1 1 nivôse an X , ou le 3 1 décembre 1801. J’ai ensuite reparti
ces diverses classes en trois embranchements comparables chacun à celui
des animaux vertébrés , dans un mémoire lu à l’Institut en juillet 1812,
imprimé dans les Annales du mus. d’Hist, n a t., tome XIX.
vpau, et de la face, qui se compose des deux mâchoires
et des réceptacles des organes des sens.
Leur tronc est soutenu par l ’épine du dos et les
côtes.
L’épine est composée de vertèbres mobiles les
unes sur les autres, dont la première porte la tête
et qui ont une partie annulaire et forment ensemble
un canal, où se loge cette production
médullaire d’où naissent les nerfs, et qu’on appelle
moelle de l ’épine.
Le plus souvent l’épine se prolonge en une queue,
en dépassant les membres postérieurs»
Les côtes sont des demi-cerceaux qui garantissent
les côtés de la cavité du tronc ; elles s’articulent
par une extrémité aux vertèbres, et d’ordinaire
elles s’attachent en avant au sternum , mais quelquefois
aussi elles n?embrassen1^point tout le tronc , et
il y a des genres où elles sont à peine visibles.
U n’y a jamais plus de deux paires de membres?'
mais elles manquent quelquefois l’une ou l ’autre ^
ou toutes les deux ; leurs formes varient selon les
mouvements qu’elles doivent' exécuter. Les membres
antérieurs peuvent être organisés en mains, en
pieds, en ailes ou en nageoires; les postérieurs, en
pieds ou en nageoires.
Le sang est toujours rouge et paraît avoir une
composition propre à entretenir cette énergie de
sentiment et cette vigueur de muscles, mais dans
des degrés divers , et qui correspondent à la quan