toute 1 Amérique, vient la n u i t , dans les lieux h ab ité s,
attaquer les p oules, manger leurs oeufs, etc. Ses petits*
quelquefois au nombre de seize, ne pèsent q u ’un grain
en naissant. Quoique aveugles et presque informes, ils
trouvent la mamelle par in stin c t, et y adhèrent jusqu’à
ce qu’ils aient atteint la grosseur d’une souris, ce qui ne
leur arrive q u ’au cinquantième jo u r , époque où ils ou-
v ien t les yeux. Ils ne cessent de retourner à la poche que
quand ils ont la taille du rat. La gestation dans l’utérus
n ’est que de vingt-six jours (i).
Le Gamba ou grand sarigue du Paraguay et du Brésil.
„ ( Did. Azzaroe. Temm. )
Différé du précédent par le noir qui teint son museau
et presque toutes ses oreilles. lia aussi la queue plus
longue.
Le Crabierou grand Sarigue de Cayenne, du Brésil, etc. ( Did.
marsupialis et did. cancrivora. L.) Buff. Supp. III, LIV.
De la grandeur des précédents , jaunâtre mêlé de brunâtre
, à soies b ru n e s, une ligne brune sur le chanfrein. Il se
tient dans les marécages des bords de la m e r, où il vit surtou
t de crabes (2).
Le Quatre-oeil ou moyen Sarigue de Cayenne. (Did.
opossum. L .) Buff. X, xlv, xlyi.
Châtain dessus , blanc dessous, une tache blanche ou
jaune-pale au-dessus de chaque oe il, le tiers postérieur de
la queue blanc ; plus grand qu’un grand rat.
D autres espèces n’ont pointde poches, mais seulement un
repli de chaque côté du ventre qui en est le vestige. Elles
ont coutume de porter leurs petits sur le d o s, les queues
entortillées au to u r de celle de la mère.
(1) Voyez la lettre de M. Barton à M. Rornne sur la gestation du sarigue.
(2) C’est le prétendu grand philandre oriental de Séba, dont Linné a
fett son dul. marsupialis. Buffon, qui en a décrit le mâle dans son supplément
III , pl. l u i , a cru, à tort, que la femelle manquait de poche:
ce quia fait établir, mal à propos, une deuxième espèce, did. cancri-
rora, Gm., carcinophaga, Bodd. 5 à Cayenne, on nomme le crabier pian
ou puant. • f
Le Sarigue à queue nue. (D. nudicauda. Geoff. D. myosu-
ros. Temm.,)
Fauve, à queue très longue, nue même àsa base; deux taches
blanchâtres, au-dessus de chaque oeil et, une au-dessous.
Le Cayopollin (x) [Did. cayopollin, did. philander et did.
dorsigera. L. ) Buff. X , l v .
Grisdauve, le tour des yeux et une bande longitudinale
sur le chanfrein b ru n s, la queue tachetée de noirâtre
; grand comme un surmulot. Le quart supérieur de
sa queue ést garni de poils.
Le D. cendré ou Grison. ( D. cinerea. Temm. )
Cendré-clair, à reflets noirâtres, du roussâtre à la poitrin
e , la moitié postérieure de la queue blanche; d e là
même grandeur que le précédent. Du Brésil.
La Marmose (2). [Did. murina. L. ) Buff. X, lu , l u i .
Gris-fauve, un trait brun au milieu duquel est l’oe il, la
queue non tachetée. Moindre qu’un rat.
Le Touan. {JDid.brach.yura. Pall.) Buff. Supp. VII, l x i .
Le dos noirâtre, les flancs d’un roux vif, le ventre blanc,
la queue plus courte que le corps. Moindre q u ’un rat.
Ces trois espèces sont de l’Amérique méridionale.
Enfin , on en connaît une qui a les pieds palmés et doit
être aquatique; on ne sait si elle a une poche; c’est le
C hironectes. llig. (3 ) (Didelph. palmata. Geoff. La petite
Loutre de la Guiane. Buff. Supp. III, xxn. Lutra
me mina. Boldd.
Elle est brune dessus , avec trois bandes transverses 1 * 3
(1) Cayopollin, nom d’une espèce de ce genre qui habite les montagnes
du Mexique ; on l’a appliqué un peu arbitrairement à cette espèce-ci.
(a) Marmose, nom adopté par Buffon d’après une faute d’impression de
la traduction française de Séba, qui, dans le texte, assure qu’on l’appelle
marmotte au Brésil. Il est seulement vrai que les Hollandais, du temps de
Margrave, l’appelaient rat de bois, et les Brésiliens taïbiÿ rat de bois est
aussi son nom chez les Français de Cayenne; et Séba aura traduit bosch-
ràtte par marmotte.
N.B. On a trouvé dans les plâtrières des environs de Paris, le squelette
fossile d’un didelphe voisin de la marmose.
(3) Chironectes, nageant avec des mains;
TOME I.