ceux que j’ai recueillis dans la Méditerranée, et les
collections faites à la côte de Coromandel par
feu Sonnerat, à l ’Isle de France par M. Matthieu,
dans le Nil et dans la Mer rouge par M. Geoffroi,
etc. J’ai pu ainsi vérifier la plupart des espèces de
Bloch, de Russel et d’autres, et faire préparer les
squelettes et les viscères de presque tous les sous-
genres, en sorte que cette partie offrira, j’espèi’e ,
beaucoup de nouveautés aux ichtyologistes.
Quant à ma division de cette classe, je conviens
qu’elle çst peu commode pour l ’usage, mais je la
crois au moins plus naturelle qu’aucune des précédentes;
en la publiant, il y a quelque temps ,
je ne l ’ai donnée que pour ce qu’elle vaut ; et si
quelqu’un découvre un principe de division plus
net et aussi conforme à l ’organisation, je m’empresserai
de l’adopter. ♦
Il est connu que tous les travaux qui ont eu lieu
sur la division générale des animaux sans vertèbres
ne sont que des modifications de ce que j’ai proposé
en 1795 dans le plus ancien de mes Mémoires, et
l’on sait en particulier combien de soins et de
temps j’ai consacré à l’anatomie des mollusques en .
général^ et principalement à la connaissance des
mollusques nus. La détermination de cette classe ,
ainsi que ses divisions et subdivisions, reposent sur
mes observations ; le magnifique ouvrage de M. Poli
m’avait seul devancé par des descriptions et des
anatomies utiles à mon but, mais des multivalves et
des bivalves seulement, .l’ai vérifié tous les faits
que cet hâbile anatomiste m’a fournis, et je crois
avoir marqué avec plus de justesse les fonctions de
quelques organes. J’ai cherché aussi à déterminer
les animaux auxquels appartiennent les principales
formes des coquilles, et à répartir celles-ci d’après
cette considération ; mais quant aux divisions ultérieures
des coquilles dont les animaux se ressem-
bl ent.jene m’en suis guères occupé que pour me
mettre en état d’exposer brièvement celles qu’ont
admises MM. de Lamarck et de Montfort ; et même
le petit nombre de genres ou de sous-genres qui
me sont propres dérivent principalement de l’observation
des animaux. Je me suis borné à citer,
par voie d’exemple, un certain nombre des espèces
de Martini, de Chemnitz, de Lister, de Soldani,
et cela uniquement parce que^ le volume où M. de
Lamarck doit traiter de cette partie n’ayantpas encore
paru, j’étais obligé de fixer §ur des objets
précis l ’attention de mes lecteurs. Mais je n’ai pas
prétendu mettre dans le choix et la détermination
de ces espèces la même critique que pour celles
des animaux vertébrés et des mollusques nus.
Les belles observations de MM. Savigny, Lesueur
et Desmarets sur les ascidies composées, rapprochent
cette dernière famille de mol 1 usques de certains
ordres de zoophytes ; c’est un rapport curieux
et une preuve de plus que les animaux ne peuvent
être rangés sur une même ligne.
Je crois avoir retiré lesannelides , dont l’établissement
m’appartient de fait, quoique je n’aie pas