2 MAMMIFÈRES.
/. Deux cornés lisses.
Le Nylgau. ( Ant. picta et trago-carnelus. Gin.) Buff. Sup.
VI. pl. x. et xï.
Grand comme un cerf et plus ; les cornes courtes , recourbées
en avant j une barbe sous le milieu du cou ; le
pelage grisâtre j de doubles anneaux noirs et blancs, fort
tranchés, aux quatre pieds, immédiatement au-dessus des
sabots. La femelle n’a point de cornes. Cette espèce est
des Indes.
Le Chamois. ( Ant. rupicapra. L. ) Btiff. XII. pl. xvi.
Ysùrd dans lés Pyrénées.
Le seul ruminant de l’occident de l’Europe que l’on
puisse comparer aux antilopes, a cependant des caractères
particuliers : ses cornes droites ontleurs pointessubi-
tement courbées en arrière comme un hameçon ; derrière
chaque oreille, sous la peau , est un sac qui ne s ouvre en
dehors que par un petit trou (i). La taille du chamois est
celle d’une grande chèvre ; il a le pelage brun-foncé avec
une bande noire descendant de l’oeil vers le museau.
Il court avec la plus grande agilité parmi les rochers
escarpés, et se tient en petites troupes dans la région
moyenne des très hautes montagnes.
M. Smith sépare des antilopes , sous le nom générique
de Catoblevas.
Le Gnou ou Niou. (Ant. gnu. Gm. ) Buff. Sup. VI. ph
viii et ix.
Animal fort extraordinaire, qui semble même, au premier
coup d’oeil, un monstre composé de parties de différents
animaux. Il a le corps et la croupe d un petit cheval,
couvert de poils bruns, la queue garnie de longs poils
blancs comme celle du cheval , et sur le cou une belle
crinière redressée , blanche a sa base, noire au bout des
poils. Ses cornes, rapprochées et élargies a leur base comme
celles du buffle du Gap , descendent en dehors et remonf
i) C’est peut-être une indication mal comprise de ce trou, qui avait
fait dire aux anciens que, selon Empédocle, les chèvres respirent par les
oreilles.
RUMINANTS. 276
tentpar leur pointe; son mufle est large, aplati et entouré
d’un cercle de poils saillants ; sous sa gorge et sous son fanon
, court une seconde crinière noire; ses pieds ont toute
la légèreté de ceux du cerf. Les deux sexes ont des cornes.
Cet animal vit dans les montagnes au nord du Cap, où
il paraît assez rare , et cependant les anciens paraissent
en avoir eu quelque connaissance (1).
Les trois genres restants ont le nojau osseux de
leurs cornes occupé en grande partie par des cellules
qui communiquent avec les sinus frontaux.
La direction de leurs cornes a donné Jes motifs de
leurs divisions.
Les Chèvres. ( Capra. L . )
Ont les cornes dirigées en haut et en arrière; leur
menton est généralement garni d’une longue barbe et
leur chanfrein presque toujours concave.
L Ægagre ou Chèvre sauvage. ( Capra cegragus, Gm. )
Cuv. Ménag. du Mus. in-8°. Il, 177.
Qui paraît la souche de toutes les variétés de nos chèvres
domestiques, se distingue par ses cornes tranchantes
en avant, très grandes dans le mâle, courtes et quelquefois
nulle s dans la femelle ; ce qui arrive aussi dans les
deux espèces de bouquetins. Elle habite en troupes sur
les montagnes de Perse , où elle est connue sous le nom
de paseng, et peut-être sur celles de plusieurs autres
pays, même dans les Alpes. Le bézoard oriental est une
concrétion que l’on trouve dans ses intestins.
Les boucs et les chèvres domestiques ( capra hircus, L )
(1) C’est probablement lui qui a donné lieu à leur catoblepas. Voyez
Pline, lib. VIII, c. x x x i i , et Ælien, lib. V il, c. v. '
W. B. Le travail le plus complet qui ait été fait sur les antilopes est
celui que M. Hamilton Smith a inséré dans la traduction anglaise du
présent ouvrage, et je regrette beaucoup que, faute de sujets suffisants
d observations, je n’aie pu en introduire ici tous les détails.