L e s O is e a u x d e P a r a d is . ( P a r a d isæ a . L in . )
O n t, comme les co rb e au x , le bec d r o it, comprimé ,.
f o r t, sans é c h a n c ru re , e t les n a rin e s couvertes; mais
l’influence d u c lim a t q u ’ils h a b ite n t, e t q u i s’é ten d su r
des oiseaux de plu sieu rs au tres g en re s, a donné aux p lu mes
q u i co u v ren t leurs n a rin e s , u n tissu de v e lo u rs, e t
souvent u n éclat m é ta lliq u e , en même tem p sq u ’il a sin g
u liè rem en t développé les plumes de p lusieurs p a rtie s d u
corps. Ces oiseaux son t originaires de la Nouvelle-Guinée
e t des îles voisines. On ne p e u t guère les o b te n ir que des
n a tu re ls fo rt barbares de ces contrées , q u i les p ré p a re n t
p o u r faire des p anaches, e t le u r a rra c h en t les pieds e t
les a ile s, en sorte que l ’on a c ru p e n d a n t q u elq u e temps
en Eu ro p e qu e la p remière espèce m a n q u a it réellemen t
de ces m em b res, e t v iv a it to u jours dans l ’a i r , so u ten u e
p a r les longues plumes de ses flancs. C e p e n d a n t, q u e lques
voyageurs s’é ta n t p rocuré des in d iv id u s complets
de certaines espèces, on sait a u jo u rd ’h u i que leu rs pieds
e t leu rs ailes le u r in d iq u e n t la place que nous le u r assignons.
On d it q u ’ils v iv en t de f r u its , e t re ch e rch en t
s u rto u t les aromates.
Les uns ont les plumes des flancs effilées et singulièrement
alongées en panaches plus longs que le cqrps, qui
donnent une telle prise au v e n t, que ces oiseaux en sont fort
souvent emportés malgré eux ; e t de plus deux filets ébarbes
adhérents au croupion , qui se prolongent autant et plus
qu e les plumes des flancs (i).'.
VOiseau de Paradis émeraude, le plus anciennement célèbre.
( Paradisoea apoda. Lin. ) Enl. a 54* Vaill. Ois. dp
Par- pl, i . Vieillot. Ojs. de Par. pl. i.
Grand comme une grive-, marron , le dessus de la tête et
du cou"jaune, le tour du bec et de la gorge vert d’émeraude.
C’est le mâle de cette espèce qui porte ces longs
( M. Vieillot a fait de ma première division un genre qu’il nomme
S amaria. . . .
PASSEREAUX. 4 * 27
faisceaux de plumes jaunâtres dont les tenantes font des
panaches. 11 y en a une race un peu moindre.
L’Oiseau de Paradis rouge. ( Parad. rubra. ) Vaill. pl. 6.
Vieillot, pl. 3.
A ses faisceaux des flancs d’un beau rouge, et ses filets
plus larges , concaves d’un côté.
Dans d’autres oiseaux de paràdis, on trouve encore les
filets ; mais les plumes des flancs, quoique un peu alongées,
ne dépassent pas la queue.
Le Manucode (\). {Paradisoea regia. ) Enl. 49®- Vaill. 7.
Vieill. 5. et Galer. 96.
Grand comme un moineau, marron-pourpré, a ventre
blanc, une bande en travers de la p o itrin e , l’extrémité
des plumes des flancs et les barbes qui élargissent le bout
des deux longs filets, vert d’émeraude.
Le Magnifique. ( Par. magnfica. ) Sonnerat. 98. Enl. 6 3 1.
Vaill. g. Vieill. 4 -
Marron dessus, vert dessous et aux flancs; les pennes
des ailes jaunes , un faisceau de plumes couleur de paille
de chaque côté du cou, un autre de plus jaunes vis-a-vis
le pli de l’aile.
D’autreS ont encore des plumes effilées ruai s courtes aux
flancs, et manquent de filets au croupion.
Le Sifilet.yPar. aurea. Gm. P . Sexsetacea. Sliarv.)Sonnerat.
pl. 97. Enl. 635. Vaill. 12, Vieill* 6. et Galer. 97.
Grand comme un merle , noir , un plastron v e rt-d o ré,
sur la gorge, trois des plumes de chaque oreille p ro lo n gées
en longs filets, que termine un petit disque de barbes
vert-doré (a).
D’autres enfin n’ont ni filets ni prolongements auxplumes
des flancs.
(ij Manucodewata signifie, dit-on, aux Moluques, oiseau de Dieu.
C’est un titre commun a tous [les oiseaux de paradis. M. Vieillot fait de
cette espèce son genre ÇiKCnvirDRus.
(2) M. Vieillot fait de celte espèce son genre P arotu, gai. 97.