" aussi «dangereux ; fauve vif en dessus, marqué le long des
flancs de quatre rangées de taches noires en forme d’yeux,
c’est-à-dire d’anneaux plus ou moins complets avec un
point noir au milieuj blanc dessous, rayé ën travers de
noir. Il v en a des individus noirs , dont les taches d’un
noir plus profond ne se voient qu’à une certaine exposition.
La Panthère. ( Felis pardus. Lin. ) Le Pardalis des anciens.
Cuv. Ménàg.' du Mus. in-8°, L, p. 212,.
Fauve dessus-, blanc dessous, avec -six ou sept rangées
détachés noires en forme de roses, c’est-a-dire formées
de l’assemblage de cinq ou six petites taches simples, sur
chaque flancjlaqueue est de la longueur du corps, moins
la tète.
Cette espèce est répandue dans toute l’Afrique , et dans
les pafties chaudes de l’Asie, ainsi que dans l’archipel des
Indes.
U y en a des individus où le fond du pelage est noir,
avec des taches d’un noir plus profond. (Fel. mêlas Pér.) j
mais ils ne forment point une espèce. On en a vu plus
d’une fois de noirs, et de fauves allaités par la même
mère (1).
Le Léopard. ( Felis leopardus. Lin, ) “
D’Afrique, semblable à la panthère, mais avec dix rangées
de taches plus petites (2).
Ces deux espèces sont pluspetites que le jaguar. Les voyageurs
et leS fourreurs les désignent indistinctement sous
les noms de léopard , panthère , tigre d’Afrique,-etc. <(3)
Il y en a une troisième >* particulière aux contrées reculées
des Indes orientales, Un peu plus basse sur jambes I à
0 ) M. Temmink nômme cette espèce , felis leopardus.. .
(2) Le même naturaliste regarde notre léopard comme unp variété de
notre panthère, et les confond sous son fe lis leopardus.
\ '(S) Buffon a méconnu le jaguar , qu’il a pris pour la panthère de l’ancien
continent, et il n’à pas bien distingué la panthère et le lédpardq c’est
pourquoi on ne peut citer positivement ses pl. x r , x n , x in , et xiv du
h u itièm p vo,Iu inc.
queue égalant le corps et la tête ensemblej à taches plus
nombreuses* et plus petites ( Felis chalybeata, Herm.
Schreb., 101 ). (1)
Le Couguar, Puma, ou prétendu Lion dJAmérique. ( Felis
discolor. L. ) .Buff. VIII, xix.
Roux, avec de petites taches d’qn roux un peu plus
foncé, qui se distinguent difficilement. De toute l’Amérique
, où il dévaste les basses-cours, qtc.
Parmi les espèces inférieures , on doit distinguer les lynx ,
qui se font remarquer aux pinceaux de poils dont leurs
oreilles sonforùées.
On en connaît dans le commerce , sous le nom de loups
cerviers, quatre ou cinq sortes assez différen£è% qui ont
long-temps été confondues par les naturalisas ( Felis
lynàc, Lin.), et dont les limites spécifiques ne sont peut-
être pas encore bien fixées. Toutes ontja queue très courte
et le pelage plus ou moins tacheté.
Les pl us beaux, grands comme des loups (Felis cçrvaria,
Temm. ), viennent de l’Asie par la Russie, et ont le pelage
.d’un gris un peu roussâtre, avec de bel le,y mouchetures
noires.
D’autres, venus du Canada et du nord de la Suède (Felis
borealis , Temm. ), ont le pelage très touffu jusque sous
les pieds , d’un gris cendré et à peine moucheté.
Le lynx de l’Europe tempérée (Felis lynx., Temm. ),
qui a presque entièrement disparu des contrées peuplées ,
mais qui së retrouve encore dans les Pyrénées, lès monta(
1) C’est à cette espèce que M; Temmink affecte le nom de panthère,
parce qu’il croit que Linnæus l’avait en v.ue lorsqu’il disait de son felis
pardus : caudâ elongata. Ce qui est certain , c est que la panthère, si
connue des anciens , et qui a paru si souvent dans les jeux des Romains ,
ne pouvait être un animal du fond de l’Asie orientale.
L’Onèe de Buffon, IX , pl. xui (■ Felis uncia, Gm.) , diffère des panthères
et des léopards par des taches plus inégales, semées plus irrégulièrement,
en partie échancrées ou annelées, etc. II, paraît qu’elle se
trouve en Perse. Nous ne. la connaissons que par la figure de Buffon et par
celle que M. Hamilton Smith a insérée dans la traduction anglaise du pré
sent ouvrage d’après un individu qui a vécu à Londres.'
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