Unede leurs espèces paraît quelquefois en E u ro p e , c’est
Le Merle couleur de rose des auteurs. (Turdus roseus. L.)
Pastor roseus.. Meyer. Merula rosea. Naum. 6 3 , Enl.
251. Vaill. Afr.
D’un noir b rillan t; le d o s, le croupion, les scapulaires,
et la poitrine d’un rose pâle ; les plumes de la tête étroites
et alongées en huppe. Il rend de grands services aux pays
chauds, en détruisant les sauterelles (i).
Une autre espèce (Paradisoea tristis, Gra.; Gracula tris-
iis, Lath. et Shaw; Gracula gryllivora, Daud. ) Enl. 219,
est devenue célèbre' par les services du même genre
q u ’elle a rendus à l’Ile-de-France. Elle mange d’ailleurs
de to u t, niche dans les palmiers, se laisse aisément-appri-
voiser et dresser. Sa taille est celle d’un merle, sa couleur
est b ru n e , noirâtre à la tête ; une tache vers le fouet de
l’aile , le bas ventre et le bout des pennes latérales de la
queue sont blancs (2).
(1) Depuis ma première édition, je me suis assuré de l’affinité générique
du merle rose et des martins.
(2) Il est difficile de comprendre, comment Linnæus en avait fait un
oiseau de paradis. A ce genre appartiennent encore le gracula cristatella,
enl. 507, e tE dw ., 19, qui est à peine une variété de l’ordinaire;—le
porte-lambeaux, Vaill., A fr., pl. xcm et xciv, qui ést le gr. caruncu-
la la , Gm., ou le -gr. larvata, Shaw, ou le sturnus gallinaceus, Daud.;
— le martin-brame, lurd. pagodarum, Vaill., Afr., g5 , et Vieill., gai..
1/(8. Le premier T. malabaricus , le T . ginginianus, le T . dominicanus,
enl. 627, 2; le martin gris de fe r , VailL, Afr.,, g5 , 1 , et le sturnus
sericeus, Gm., y appartiennent également, ainsi que quelques espèces
nouvelles. J ’y rapporte aussi, par conjecture , le Turd. ochrocephalus-,
Latli. ( Sturn. ceylanicus, Gm. ) Brown, 111., xxn.
.ZV. B. On ne peut comprendre quel type Linnæus et ses sectateurs
s’étaient fait de leur genre Gractjlà. Linnæus le forma d’abord, dans sa
dixième édition , de sept espèces très disparates , savoir : 1 Religiosa, le
mainate; 2 Fetida,- que je soupçonne le même que le col nu, c’est-à-diro
voisin des cotingas, 3 Bavita, et 4 Quiscula, qui sont des cassiques;
5 cristatella, qui est un martin ; G Saularis , ou plutôt Solaris, qui est
une pie-grièche à bec ftroit, et le même oiseau que T. mindanensis , enl.
627 , 1; enfin, 7 M lthis, qui est un merle.
Dans la douzième édiLion , il ajouta le goulin ( gracula calva ) , et mit
le m artin ordinaire parmi les oiseaux de paradis.
Gmelin , d’après Pallas , y ajouta un carouge ( Gr. longiroslra). * Il y
* Je De connais point le gracula s (urn in a de Faillis.
T.-f.s ManorhineS. ( Manorhina. Vieill. )
Ont le bec très com p r im é , peu a rq u é , faiblement échan-
c r é , des narines g ran d es, mais fermées en grande partie par
u n e membrane qui ne laisse qu’une fen te étroite; le col
court. Les plumes de leur fron t, douces comm e à de jeu n es
o is e a u x , r ev ienn en t en partie sur les narines (1).
L es Chocards. ( Ptrrhocorax. Cuv. ) (2)
O n t le bec comprimé, a rq u é e t échancré des m e rle s;
mais leu rs n a rin e s sont couvertes de plumes comme
celles des co rb e a u x , auxquels on les a lo n g - tem p s
ré u n is .
Nous en avons u n de la ta ille d ’u n choucas ,
Le Chocard des A ines. (Corvus pyrrhocorax. L.) E n l. 5 3 1.
V a ill, Galer. 106. Naum. 5y. 1.
T out n o ir , le bec ja u n e , les pieds d’abord bruns , p u is
jaunes , et dans l’adulte rouges , qui n ich e dans les fentes
des rochers des p lu s hautes m o n ta g n e s, d’où il descend
l ’h iv e r , en grandes tr o u p e s , dans les v a llées. Il v it d’in s
e c te s , de lim a çon s, mange aussi des grains e td e s f r u it s ,
et ne dédaigne pas les charognes.
plaça aussi le martin porte-lambeaux (gr. carunculata ) , tout en laissant
le martin commun dans les oiseaux de paradis ; enfin il y mit le picucule
(gr. cayennensis), qui est un grimpereau. M. Latham y a transporté le
martin ( Gr. tristis ) , le col nu ( gr. nuda ) , et un de mes philedons (gr.
icterops')**. Daudin a mis à la suite du martin des espèces qui lui ressemblent
en effet, et dont Gmelin avait laissé deux parmi les turdus
(turd. pagodarum et malabaricus). Enfin M. Shaw a complété la bizarrerie
de ce genre , en y plaçant encore trois ca'ssicans (ses gr. strepera,
varia et tibicen), et en leur'ajoutant le talapiot, qui est un grimpereau,
ou une siltelle (grac. picoides). U est certain que des genres ainsi composés
peuvent excuser, sinon justifier l’humeur des ennemis des méthodes.
Voyez le Mém. de M. Lichtenstein, acad. de Berl. 1847-
(1) Manorhina viridis, Vieill., gai. 14ç) j—Merops albifrons, Shaw.?
(1) M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom.
Je ne connais pas non plus les grac. melanocêphala el viridis de M. Latham $ mais je les soupçonne
d’apparlenir aussi àraespbilcdons,