logue clés êtres, cette confusion qui lui ôte une si
grande partie de son utilité.
J’aurais pu ajouter presque partout des espèces
nouvelles en quantité notable ; mais comme je ne
pouvais renvoyer à des figurés, il aurait fallu en
étendre les descriptions au-delà de ce que l’espace
me permettait; j’ai donc mieux aimé priver mocr
ouvrage de cet ornement, et je n’ai indiqué que
celles qui, par une conformation singulière, donnent
lieu à des sous-genres nouveaux.
Une fois messous-genres établis sur des rapports
certains, et composés d’espèces bien constatées, il
ne s’agissait plus que d’en construire ce grand échafaudage
de genres, de tribus, de familles, d’ordres,
de classes et d’embranchemens qui constitue l ’ensemble
du règne animal.
Ici j ’ai marché en partie en montant des divisions
inférieures aux supérieures par voie de rapprochement
et de comparaison 1 en partie aussi en descendant
des supérieures aux inférieures, par le
principe delà subordination des caractères; comparant
soigneusement les résultats des deux méthodes
, les vérifiant l ’une par l ’autre, et ayant soin
d’établir toujours la correspondance des formes
extérieures et intérieures, qui, les unes comme les
autres, font partie intégrante dé l’essence de chaque
animal.
Telle a été ma marche toutes les fois qu’il a été
nécessaire et possible d’introduire de nouveaux ar-
rangements; mais je n’ai pas besoin de dire que
dans plusieurs parties du règne, les résultats
auxquels elle m'aurait conduits avaient déjà été
obtenus à un degré si satisfesant qu’il ne m’est resté
d’autre peine que celle de suivre les traces de mes
prédécesseurs. Néanmoins, dans ces cas mêmes où
je n’avais rien à faire de plus qu’eux, j’ai vérifié et
constaté par des observations nouvelles ce qu’ils
avaient reconnu avant moi, et je ne l’ai adopté
qu’après l’avoir soumis à des épreuves sévères.
Le public a pu prendre une idée de ce genre
d’examen dans les Mémoires sur l’anatomie des
mollusques, qui ont paru dans les Annales du Muséum
, et dont je donne en ce moment une collection
séparée et augmentée. J’ose l ’assurer que j’ai
lait un travail tout aussi étendu sur les animaux
vertébrés, les annelides, les zoophytes et sur beaucoup
d insectes et de crustacés. Je n’ai pas cru nécessaire
de le publier avec le même détail ; mais
toutes mes préparations sont exposées au cabinet
d Anatomie comparée du Jardin du Roi, et serviront
ultérieurement à mon traité d’Anatomie.
Un autre travail bien considérable, mais dont les
pièces ne peuvent être rendues aussi authentiques.
c’est l’examen critique des espèces. J’ai vérifié
toutes les figures alléguées par les auteurs, et rapporté
chacune autant que,je l’ai pu à sa véritable
espèce, avant de faire choix de celles que j’ai indiquées
; c’-est aussi uniquement d’après cette vé-
xûfication, et jamais d’après le classement des méthodistes
précédents , que j’ai rapporté à mes