des trois ordres ont d’ailleurs chacun les trois
sortes de dents, savoir : des mâchelières , des canines
et des incisives.
TJn quatrième, celui des rongeurs, dont les doigts
diffèrent peu de ceux des carnassiers, manque de
canines, et porte «n avant des incisives disposées
pour une sorte toute particulière de manducation.
Viennent ensuite des animaux dont les doigts sont
déjà fort gênés, fort enfoncés dans de grands ongles,
le plus souvent crochus, et qui ont encore^
cètte imperfection de tnanquer d’incisives. Quelque®
uns manquent même de canines , et d’autres n’ont
point de dents du tout. Nous les comprenons tous
sous le nom d}édentés.
Cette distribution des animaux onguiculés serait
parfaite et formerait une chaîne très régulière , si
la Nouvelle-Hollande ne nous avait pas fourni récemment
une petite chaîne collatérale, composée
des animaux à bourse} dont tous les genres se tiennent
entre eux par l’ensemble de l’organisation,
et dont cependant les uns répondent aux carnassiers
, les autres aux rongeurs, - les troisièmes aux
édentés, par les dents et par la nature du régime.
Les animaux à sabots, moins nombreux, ont
aussi moins d’irrégularités.
hês ruminants composent un ordre très'distinct,
par ses pieds fourchus, sa mâchoire supérieure sans
vraies incisives, et ses quatre estomacs.
Tous les autres quadrupèdes à sabots se laissent
réunir en un seul ordre que j’appellerai pachydermes
ou jumenta, excepté l ’éléphant_, qui pourrait
faire un ordre à part, et qui se lie par quelques
rapports éloignés avec l’ordre des rongeurs.
Enfin viennent les mammifères^ qui n’ont point
du tout d’extrémités postérieures , et dont la forme
de poisson et la vie aquatique pourraient engager à
faire une classe particulière, si pour tout le reste
leur économie n’était pas la même que dans la classe
où nous les laissons. Ce sont les poissons à sang chaud
des anciens ou les cétacés, qui, réunissant à la force
des autres mammifères l ’avantage d’être soutenus
par l ’élément aqueux, comptent parmi eux les plus
gigantesques de tous les animaux.
P R EM IE R ORDRE D E S M AM M IF È R E S .
LES BIMANES ou L’HOMME.
L’homme ne forme qu’un genre, et ce genre est
unique dans son ordre. Comme son histoire nous
intéresse plus directement et doit former l’objet de
Comparaison auquel nous rapporterons celle des
autres animaux, nous la traiterons avec plus de
détail.
Nous exposerons rapidement ce que l’homme
offre de particulier dans chacun de ses systèmes organiques,
parmi tout ce qu’il a de commun avec les