L es Canards proprement dits. (A nas. Meyer.)
Ont le bec moins haut que large à sa base, et autant ou
plus large à son extrémité que vers la tê te ; les narines
plus rapprochées de son dos et de sa base. Leurs jambes
plus courtes et plus en arrière leur rendent la marche
moins facile qu’aux oies; ils ont aussi le cou moins long;
leur trachée se renfle à sa bifurcation en capsules cartilagineuses,
dont la gauche est généralement la plus grande.
Les espèces de la première division , ou celles dont le pouce
est bordé d’une membrane, ont la tête plus grosse, le cou plus
court, les pieds plus en arrière, les ailes plus petites, la queue
plus roide, les tarses plus comprimés, les doigts plus longs,
les palmures plus entières. Elles marchent plus m a l, vivent
plus exclusivement de poissons et d insectes, et plongent
plus souvent (1).
Parmi elles on peut distinguer
L es Macreuses (2).
A la largeur et au renflement de leur bec.
La Macreuse commune. ( Anas nigra. L in .) Enl. 972.
Naum. sup- i 4- f- 28 et 29. Brit. Zool. pl. Q. 6. Wils.
Am. VIH. lx x i i . 2.
Toute noire, grisâtre dans sa jeunesse, le bèc très large,
garni ,su r sa base, d’urne protubérafnce. Elle vit en grandes
'tro u p es, le long de nos côtes , principalement de moules.
La jeune femelle est An. cineraceus, Naum., 1. c ., 60 ,
f- 9 1_91 2* %
La double Macreuse. ( Anas fusca. Lin.) Ènl. g56. Frisch.
i 65. Naum, 1. c. sup. f. i 5 et 16, Wils. lx xii. 3.
En diffère par une taille plus forte, par une tache blanche
sur l’aile, et par un trait blanc sous l’oeil. Sa trachée
a dans son milieu un renflement circulaire aplati verticalement.
(1) Cette division fait le genre Platypus , Brehm ; ou Hydrobates ,
Tem. ; ou Fuligula , Ch. Bonap.
(2) Le nom de Macreuse vient peut-être de ce que cet oiseau passe
pour un manger maigre. M. Fleming le rend par Oidemia.
La Macreuse à large bec. ( Anas perspicillata, Lin. ) Enl.
ggô.Edw. 155. Wils. Am. VIII. lxvii. 1 •
A du blanc à l’occiput et derrière le cou, etla peau nue et
jaune de la base de son bec entoure aussi ses yeux.
La Nouvelle - Hollande en fournit une espece maillée,
remarquable par un grand fanon charnu qui lui pend
sous le bec. ( An. lobala. ) Nat. mise,, VIH, pl* 355 et col,
4o6 (1).
On peut encore séparer
L es G arrots. (2)
Dont le bec est court et plus étroit en avant ; et a leur tete ,
on peut mettre les espèces dont la queue a ses pennes du milieu
plus longues, ce qui la rend pointue.
Telles sont :
Le Canard de Terre-Neuve. ( An. glacialis. Lin. ) Enl.
1008. Edw. 280. Naum. 52. f. 76. Wils. Am. VIH. lxx,
1 .2 . — Le jeune mâle. Ènl. 999- Naum. 52. f. 76- B.
l’adulte en plum. de noce. Edw. i 56.
Blanc, une tache fauve sur la joue et le côté du cou; la
p o itrin e , le d o s, la queue, une partie de l’aile noirs. C est,
de tous nos canards, celui qui a le bec le plus court. Sa
trachée, ossifiée vers le bas, a d’un côté comme cinq vitres
carrées, simplement membraneuses, au-dessous desquelles
elle se renfle en une capsule osseuse.
Le Canard Arlequin. (Anas histrionica. Lin.) Enl. 798,
Wils. Am. VHI. lx xii. 4- Edw. 99. Naum. 1. c. 52. f. 77.
e tla femelle (Anas minuta. ) 799. Edw. 197.
Cendré, le mâle bizarrement bigarré de blanc; le sourcil
et les flancs roux.
L’une et l’autre nous viennent en h iv e r, mais a des intervalles
éloignés.
Les Garrots ordinaires ont la queue ronde ou carrée.
(1) Ajoutez Y A n a s mers a et leucocephala, Voy. de Pallas, trad.
franc., pl. v et vi; Naum., Sup. , 4° ,f. 79? 8oi — ^ A n . brachyp-
tera, Lath. , Voy. de Freyc., pl. xxxix.
(2) M. Leach les nomme Clangula.