d’un fauve presque blanc , qui se creuse des terriers dans
les sables de la Nubie ( i) ; son poil est laineux, et il en
a jusque sous les doigts.
Enfin on peut placer à la suite des chiens comme un quatrième
sous-genre , distingué par le nombre de ses doigts ,
qui est de quatre à tous les pieds,
Le Chien sauvage du Cap. ( Hyoena venatica. BurcshelL
Hyoena picta. Temm.) An. gén. des Sc. phys. , III.
Qui a la dentition des chiens et non pas des hyènes, la
taille élancée, le pelage marbré de blanc, de fauve, de gris
et de noirâtre; la taille du loup, de grandes oreilles, noires
au bout, etc. Il vit en grandes troupes, et approche très-
près de la ville du Cap, dont il dévaste les environs.
L e s C i v e t t e s . ( V i v e r r a . )
Ont trois fausses molaires en h au t, quatre en bas,
dont les antérieures tombent quelquefois ; deux tuberculeuses
assez grandes en haut, une seule en bas, et deux
tubercules saillants au côté interne de leur carnassière
inférieure en avant, le reste de cette dent étant plus ou
moins tuberculeux. Leur langue est hérissée de papilles
aiguës et rudes ; leurs ongles se redressent plus ou moins
dans la marche; et près de leur anus est une poche plus
ou moins profonde, où des glandes particulières font
suinter une matière onctueuse et souvent odorante.
.Elles se divisent en quatre sous-genres :
Les Civettes proprement dites. ( V iverra. C u v .)
Où la poche profonde, située entre l’anus et l ’organe de
la génération , et divisée en deux sacs, se remplit d’une po-
made abondante, d’une forte odeur musquée, produite par
des glandes qui entourent la poche. Cette substance est un
(i) La figure de Bruce, copiée par Buffon et ensuite par tous les compilateurs
, a fort exagéré la grandeur des oreilles. On a enfin une bonne
figure et une description exacte de cet animal , dans le Voy. de Ruppel,
Zoolùg. , pi. m.
article de commerce pour la parfumerie. On l’employait davantage
lorsque le musc et l’ambre gris étaient moins connus.
Leur pupille demeure ronde pendant le jour,, et leurs ongles
ne se retirent qu’à demi.
La Civette. ( Viverra civetta. Lin. ) Buff. IX, xxxiv.
Cendrée, irrégulièrement barrée et tachetée de noir; la
queue moindre que le corps., noire vers le bout, avec
quatre ou cinq anneaux vers sa base; deux bandes noires
faisant le tour de la gorge, et une entourant la face; tout
le long du dos et de la queue une.crinière susceptible
de se relever. Des parties les plus chaudes de l’Afrique.
Le Zibelh. ( Viverra zibetha. Lin.) Buff. IX, xxxi.
Cendré , ponctué de noir , des demi-anneaux noirs sur
toute la queue, des bandes noires au x cotés du cou; point
de crinière. Des Indes orientales.
L es G enettes. ( G ene tta . C u v .)
Où la poche se.réduit à un enfoncement léger formé par
la saillie des glandes, et presque sans excrétion sensible,
quoiqu’il y ait une odeur très manifeste. Leur pupille est à
la lumière une fente verticale, et leurs ongles se retirent entièrement
entre les doigts comme dans les chats.
LaGenette commune. ( Viverragenetta.h. )
Grise , tachetée de brun ou de noir, le museau noirâtre,
des taches blanches au sourcil, sur la joue, .et de chaque
côté du bout du nez; la queue aussi longue que le corps,
annelée de noir et de blanc,; les anneaux noirs au nombre
de neuf à onze. On en trouve depuis la France méridion
a l e jusqu’au Cap de Bonne-Espérance, qui varient par la
grandeur et le nombre des taches , par les bandes le long
de l’épaule et du cou , ainsi que par les 'lignes de la nuque
, etc. ’( i '). Elle se tiennent le long des ruisseaux, près 5
(5) La meilleure figure de genette est celle que Pennant donne,
Synops., n° 17,2 , Hist., n° 280, sous le faux nom dafossane. C’est la variété
qu’on apporte le,plus souvent du Cap. Il y en a une autre d’après un
jeune individu, Brown, iïl., pl. xliii, encore sous le nom de fassane. Elle
se distingue par ses jambes blanchâtres et non brunes, et nous en avons yu