sivement, que leur bec est plus gros; les insectes,
qu’il est plus grêle. Ceux qui Font fort poursuivent
même les petits oiseaux.
Leur estomac est en forme de gésier musculeux ;
ils ont généralement deux très petits cæcums; c’est
parmi eux qu’on trouve les oiseaux chanteurs et
les larynx inférieurs les plus compliqués.
La longueur proportionnelle de leurs ailes et
l’étendue de leur vol sont aussi variables que leur
genre de vie. >
Leur sternum à l ’état adulte n’a d’ordinaire
qu’une échancrure de chaque côté à son bord inférieur.
Cependant, il en a deux dans les rolliers,
les martins-pêcheurs, les guêpiers, et en manque
tout-à-fait dans les martinets, les colibris.
Nous faisons notre premier partage d’après les
pieds, ensuite nous avons recours au bec.
La première et la plus nombreuse division comprend
les genres où le doigt externe est réuni à
l ’interne, seulement par une ou* par deux phalanges.
La première famille de cette division est celles
des
DENTIHQSTRES ,
Dont le bec est échancré aux côtés de la pointe.
C’est dans cette famille que se trouvent le plus
grand nombre des oiseaux insectivores ; cependant,
presque tous mangent aussi des baies et autres
fruits tendres.
Les genres se déterminent par la forme générale
du bec; fort, et comprimé dans les pies-grièches
et dans les merles ; déprimé dans les gobe-mouches ;
rond et gros dans les tangaras ; grêle et pointu dans
les becs-fins, mais les passages d’une de ces formes
à l’autre sont tellement gradués qu’il est très difficile
de fixer les limites des genres.
Les Pies-grièches ( Laxius. Lin. )
Ont le bec conique cru comprimé , et plus ou moins crochu
au bout.
L es P ies-grièches proprement dites,
L’ont triangulaire à la base, comprimé par les côtés.
Les pies-grièches vivent en familles , volent inégalement
et précipitamment, en jetant des cris aigus; nichent avec
propreté sur des arbres, pondent cinq ou six oeufs, et
prennent beaucoup de soin de leur petits. Elles ont l’habitude
d’imiter sur-le-champ quelques parties du ramage des
oiseaux qui vivent dans leur voisinage. Les femelles et les
jeunes ont en général le dessous finement rayé en travers.
Les unes ont l’arète supérieure arquée ; celles où sa pointe
est forte etbien crochue et où l’échancrure forme à ses côtés
une petite dent, ont un courage et une cruauté qui les ont
fait associer aux oiseaux de proie par beaucoup de naturalistes.
Elles poursuivent en effet les petits oiseaux , et se défendent
avec succès contre les gros, attaquent même ceux-ci
quand il l ’Mlf de les éloigner de leur nid (i).
Nous avons ici quatre ou cinq espèces de cette subdivision.
La Pie-grièche commune. {Lanius excubitor. Lin. ) Enl.
4 4 5 . Naum. 4ç)-
Grande comme une grive, cendrée dessus , blanche des-
(i) C’est de cette première subdivision que M. Vieillot a fait son genre
lanius, gai., pl. cxxxv.