sous-genres les espèces qui y appartenaient. Voilà
pourquoi l’on doit voir sans étonnement que tel
genre de Gmelin est aujourd’hui réparti même
dans des classes et des embranchements différents ;
que de nombreuses espèces nominales sont réduites
à une seule, et que des noms vulgaires sont appliqués
tout autrement qu’auparavant. Il n’est pas ün
de ces changements que je ne sois en état de justifier,
et dont le lecteur ne puisse trouver lui-même
la preuve, s’il veut recourir aux sources que je lui
indique.
Afin d’alléger sa peine, j’ai eu soin de choisir
pour chaque classe un auteur principal, d’ordinaire
le plus riche en bonnes figures originales, et je ne
cite des ouvrages secondaires qu’autant que celui-
là ne me fournit rien, ou qu’il est bon d’établir
quelque comparaison pour mieux constater les synonymes.
Ma matière aurait pu remplir bien des volumes ;
mais je me suis fait un devoir de la ressërrer, en
imaginant des moyens abrégés de rédaction. C’est
par des généralités graduées que j’y suis parvenu.
En ne répétant jamais pour une espèce*ce que l ’on
peut dire pourtout un sous-genre, nipourun genre
ce que l’on peut dire pour tout un ordre* et ainsi
de suite, on arrive à la.plus grande économie de
paroles. C’est .à qudi j’ai tendu par-dessus tout ,
d’autant que c’était là au forid le but principal de
mon ouvrage. On remarquera cependant que je
n’ai pas employé beaucoup de termes techniques ,
et que j’ai cherché à rendre mes idées sans tout cet
appareil barbare de mots factices qui rebute dans
les ouvrages de tant de naturalistes modernes. Il ne
ine semble pas que ce soin m’ait rien fait perdre
en précision ni en clarté.
11 nEa fallu malheureusement introduire beaucoup
de noms nouveaux, quoique j’aie mis une
grande attention à conserve^ ceux de me$ devanciers
; mais les nombreux sous-genres que j’ai établis
exigeaient ces dénominations; car dans des
choses si variées, la mémoire ne se contente pas
d’indications numériques. Je les ai choisies, soit de
manière à indiquer quelque caractère, soit dans les
dénominations usuelles que j’ai latinisées, soit enfin,
à l’exemple de.Linnæus, parmi les’noms de la
mythologie, qui sont en général agréables à l ’oreille
, et que l’on est loin d’avoir épuisés.
Je conseille néanmoins , quand on nommera les
espèces , de n’employer que le substantif du grand
genre, et le nom trivial. Les noms de sous-genres ne
sont destinés qu’à soulager la mémoire, quand on
voudra indiquer ces subdivisions en particulier.
Autrement, comme les sous-genres., déjà très multipliés
, se multiplieront beaucoup plus par la suite,
à force' d’avoir des substantifs à retenir continuellement
, on sera exposé à perdre les avantages de
cette nomenclature binaire, si heureusement imaginée
par Linnæus.
C’est pourlamieuxconsacrer que j’ai démembré
le moins qu’il m’a été possible les grands genres de