Ion, que le jeune âge de ta précédente. Outre l’absence
de la h u p p e , elle se distingue par un bord noir aux
pennes des ailes.
La Spatule rose. (Platalea aiaia.) Enl. i65. Vieillot
Gai. 248.
A le visage n u , et des teintes rose-vif de diverses nuances
sur le plumage , qui deviennent plus intenses avec
l’âge. Elle est propre à l’Amérique méridionale.
La famille
D es L ongir o s t r e s
Se compose d’une foule d\ seaux de rivage,
dont le plus grand nombre formait le genre scoIo jm x
de Linnæus, et dont les autres avaient été confondus
dans son genre tringa, en partie contre le caractère
que ce genre portait, d’un pouce trop court pour
toucher la terre. Enfin , il en est un petit nombre
qui avaient été placés avec les pluviers, à cause du
défaut absolu de pouce. Tous ces oiseaux ont à peu
près les mêmes formes, les mêmes habitudes -, et
souvent presque les mêmes distributions de couleurs,
ce qui les rend très difficiles à distinguer entre eux.
Ils se caractérisent en général par leur bec grêle, long
et faible, qui ne leur permet guère que de fouiller
danslavase poury chercher lesvers et les petits insectes,
et les différentes nuances, danslaformedecebec,
servent à les subdiviser en genres et en sous-genres.
Dans les principes de L in næ u s, il a u ra it d û ré u n ir
la p lu p a rt de ces oiseaux sous son g ran d genre
Bécasse ( S c o l o p a x . ),
Que nous diviserons comme il s u it, d ’après les nuauces
de forme des becs.
Les Ibis, ( Ibis C u v .) ( 1 )
Que nous séparons des tantales deGmelin , parce que leur
bec, arqué comme celui des tantales, est çependantbeaucoup
plus faible , sans échancrure à sa pointe, et que les narines ,
percées vers le dos de sa base, se prolongent chacune en un
sillon qui règne jusqu’au bout. Ce bec est d’ailleurs assez
épais, presque carré à sa base, et il y a toujours quelque
partie de la tête , ou même du cou , dénuée de plumes. Les
doigts externes sont notablement palmés à la base , et le
pouce assez long pour bien appuyer à terre.
H y en a qui ont les jambes courtes et réticulées; ce
sont les plus robustes, et ceux qui ont le plv.s gros bec.
U Ibis sacre’. ( Ibis religiosa. Nob. Abou-Hannès. Bruce,
lt., pl. 35. Tantalus oethiopicus. Lath. ) L’adulte', Cuv.,
Recherches sur les Ossements fossiles, tom. I. ; et le
jeune., Savign. Descrip. de l’Egypte., Hist. nat. des ois.,
pl. 7.
Est l’espèce la plus célèbre. On élevait cet oiseau dans
les temples de l’ancienne Eg y p te, avec des respects qui
tenaient du culte; et on l’embaumait après sa m o r t, à ce
que disent les u n s, parce qu’il dévorait des serpents qui
auraient pu devenir très dangereux pour le pays; selon
d’autres, parce qu’il y avait quelque rapport entre son
plumage et quelqu’une des phases de la lu n e ; enfin, d’après
quelques-uns, par ce que son apparition annonçait la
crue du Nil (2). On a cru long-temps que cet ibis des Egyptiens
était le tantale d’Afrique; on sait aujourd’hui que
c’est un oiseau du genre que nous traitons, grand comme
une poule, à plumage blanc, excepté le bout des pennes
de l’aile, qui est noir; les dernières couvertures ont leurs
barbes alongées , effilées, d’un noir à reflets violets, et re couvrent
ainsi le bout des ailes et la queue. Le bec et les
(1) Voici encore une de ces distinctions et de cés dénominations prises
par M. Vieillot (gai. 246), sans citation, quoique mon Mémoire sur 1 Ibis,
où je l’ai établie, date de quiuze ans avant tout ce qu’il a écrit sur le système
des oiseaux.
(a) Savigny, Mcm. sur l’Ibis.