1 02 MAMMIFÈRES.
Les autres sapajous ( C e b u s - Geoff. ) ont à la fois la tête
roude , les pouces distincts et la queue toute velue, quoique
prenante. Les espèces en sont encore plus multipliées et
presque aussi difficiles à caractériser quecelles des alouattes.
Quelques-uns ont le poil du front de longueur uniforme.
Le Sajou [Simia appella. L. ) e t le Saï{ Simia capucina.
L. ) Buff. XV , iv , v, et VIII, ix.
L’un et l’autre de différents bruns ; le premier a le tour
du visage noirâtre, l’autre l’a blanchâtre; mais toutes les
nuances du reste de leur corps varient entre le brun noir
et le. fau v e, quelquefois même le blanchâtre. La région
des épaules èt de la poitrine est cependant d’ordinaireplus
pâle , ét la calotte et lesitnains sont plus foncées (i).
D’autres ont les p o ils a u front diversement disposés en
aigrette.
Le Sajou, cornu. ( Simia fatuellus. Gm. ) Buff.
Sup, VII. 2p.
A de chaque côté du front une petite touffe de poils
noirs, (a) «
(i) Les sajous et les sais varient si fort diibrnn au jaunâtre et au blan-
cMtre, qu’on serait tenté d’en faire beaucoup d’espèces^ si l’on n’avait les
variétés intermédiaires. Tels sont les sim. trépida, syriehta, lugubris,
Jlavia , L. et Sehreb., ainsi que quelques-uns de ceux que distingue
M. Geoffroy. Ann. du mus. XIX ,. m et i la . Spix vient encore de les
multiplier, selon nous, assez légèrement.
Nous rapprochons du sajou(sim. apella.Li.yie cebus rabusluSypT.Max.,
qui ne nous parait même que le sajou vieux. Le ceb. macrocephalus, Spix.,
pl. i, ne nous paraît pas non plus en différer par l’espèce. Nous rapprochons
du saï [S. capucina, L.) le saï à gorge blanche, Buff. [S. hypo-
lcucos),\e cebus libidinpsus, Spix , a ; le ceb. xanthosternus', pr. Max;, ou
le ceb. xanthocephalus, Spix, 3 ; le ceb. cucullatlts, id. j G.
Nous serions plus disposés à regarder comme des espèces à pàri ; le
sajou. & pieds dorés, Fréd. Guv. ; le iajou brun, id ., oiu ceb. unicolor.
Spix., pl. 4 ; le sim. jlavia, Sehreb. 3 x B, dont le ceb. graçilis, Spix., pl. 5,
ne nous semble différer que p arl’empaillage; mais il faudra encore de nombreuses
observations, faites dans les lieux que ces animaux habitent, avant
que l’on puisse se flatter de ne pas en établir les espèces arbitrairement-
(a) Ici doivent venir le cebus cirrhijer, Geoffr. , et le ceb. du même
nom, pr. Max., mais qui est différent. Ceb. cristatus, Fr. Cuv.
Le naturel de ces singes est d o u x , leurs mouvements
vifs et légers : on les apprivoise aisément. Leur petit cri
fluté leur a fait donner le nom de singes pleureurs.
Dans les S aïmims , la queue est déprimée et cesse presque
d’être p ren an te , la tête est très plate; il y a à la cloison
interorbitaire du squelette un espace membraneux.
Nous n’en connaissons q u ’un.
Le Saïmiri. ( Simia sciurea. ) Buff. XV, x.
Grand comme un écureil, d’un gris jaunâtre ; les avant-
bras, les jambes et les quatre mains d’un jaune fauve ; le
bout du museau tout noir.
Ceux des singes d3Amérique qui n’ont pas la queue du tou t
prenante s’appellent en général S a k is . Plusieurs ont la queue
très longue et touffue, ce qui les fait nommer aussi singes a
queue de rebard : leurs dents saillent en avant plus que d^ nS
les autres singes. Ce sont les P ithecia de Desmarets et d’Iliger,
Le Yarké. ( Simia pithecia. L.-) Buff. XV xir. Pithecia-
inusta.' Spix. pl. id .
Noirâtre ; le tour du visage blanchâtre.
Le Saki gris. Pith. hirsuta. Spix. pl- 8.
Gris, à mains jaunâtres.
Le Saki noir. ( Simia satanas. Hofmansegg. ) Humb.
Obs. zool. L. xxvii.
Tout noir.
Le Saki à ventre roux ou Singe de nuit. ( Pithecia rufi-
ventris. Geoff. ) Buff. Supp. VU, x x ii. pith. capilla-
mentosa. Spix. pl. n *
Brun , à ventre roux.
Spix en distinguées espèces dont la queue, quoique touffue,
Tous les singes d’Amérique à queue non prenante, et les ouxstitis,
portent dans Buffon , en commun, le nom de sagouins ( callithrxx erxl. }.
Ce nom de sagouin ou cagui appartient en effet, an Brésil, a tous Les petits
quadrumanes à queue non prenante.
W .B . M. Geoffr., Ann. mus. XIX, 112-1 x3 , donne en commun a
ses callithrix, qui ne sont qu’une division de ceux d’Erxleben, aux noc-
tbores et aux pithécia , le nom de géopithèque.