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il est semblable aux précédents pour la forme et pour les
moeurs. Du Cap.
Le Tartarin deBelon (Ois. fo l.io i), ou Papion à perruque.
(Simia hamadryas. L inn. ) Papion h face de chien. Penn.
Singe de Moco. Buff. Supp. Y1I , x (i).
D’un cendré u n peu bleuâtre; les poils du camail et
surtout ceux des côtés de la tête très longs ; le visage couleur
de chair. Ce grand singe est aussi l’un des plus lu b riques
et des plus horriblement féroces. Il vit en Arabie et
en Éthiopie.
On doit distinguer des autres cynocéphales, une espèce de
philippines, toute noire et sans aucune queue (£. nigra.
Cuv.), mais dont la tête est semblable aux autres.
L es Mandrills
Sont de tous les singes ceux qui on tlem u seau le plus long
( de 3o°.) ; leur queue est très courte ; ils sont aussi très b ru taux
et très féroces. Leur nez est le même qu’aux précédents.
Le Mandrill, Boggo, Choras. Buff. XIV , x v i , x v n , et
Supp. VII, ix. ( Simia maimon et mormon. Linn. )
Gris brun , olivâtre en dessus, une petite barbe jaune
citron au menton , les joues bleues et sillonnées. Les mâles
adaltesprennent un nez’rouge, surtout au b o u t,o ù il devient
écarlate; et c’est mal à propos qu’on en a fait une espèce
particulière (2). Les parties génitales et le tour de l’anus ont
la même couleur. Les fesses sont d ’unebelle teinte violette.
On ne peut se figurer un animal plus extraordinaire et plus
hideux. Il atteint presque la taille de l’homme. Les nègres
de Guinée le redoutent beaucoup. On a mêlé plusieurs
traits de son histoire à celle du c h ln p a n sé , et par suite à
celle de l’orang-outang. 1 2
(1) Copié dans Schreber, mais mal enluminé. Il y en a maintenant une
bonne figure dans les mammif. de M. Fr. Cuv.
(2) Nous avons vu nous-mème, ainsi que M. Geoffroy , deux ou trois
mandrills ou S. maimon se changer en choras ou S. mormon, dans la
ménagerie du muséum. Ce bouquet de poil qu’on ajoute comme caractère
du mormon est souvent aussi dans le 'maimon.
Le Drill. ( Simia leucophoea. ) Fréd. Cuv. Ann. du Mus.
d’hist. nat. IX. pl. 37, d ’après un jeune iud. et Hist.
des mammif. d’après l’adulte.
Gris jau n âtre, le visage n o ir; la queue très courte et
très menue; dans les vieux individus le pelage devient
plus sombre, et le menton d ’un rouge brillant.
L es S inges d u n ou ve au con tin en t
Ont quatre mâche!ières de plus que les autres , trente-six
dents en to u t, la queue lo n g u e , poifit d’abajoues, les fesses
velues et sans callosités, les narines percées aux côtés du nez,
et non en dessous. Tous les grands quadrumanes de l’Amérique
appartiennent à cette division; leurs gros intestins
sont moins boursoufflés, et leur cæcum plus long et plus grêle
que dans les singes de l’ancien monde.
Les uns ont la queue prenante; c’est-à-dire que son extrémité
peut s’entortiller avec assez de force autour des corps
pour les saisir comme une m ain. Ils retiennent plus particulièrement
le nom de S apajous ( Cebus Erxleben. ) (1).
A leu r tête peu vent se me ttre les A lou attes (Mycetes . U i g. ),
qui se distinguent par une tête pyramidale, dont la mâchoire
supérieure descend beaucoup plus bas que le crâne, attendu
que l’inférieure a ses branches montantes très hautes , pquT
loger un tambour osseux, formé par un renflement vésiculaire
de l’os hyoïde, qui communique avec leur larynx, et
donne à leur voix un volume énorme et un son effroyable.
De là leur nom de Singes hurleurs. La partie prenante de leur
queue est nue en dessous.
Il y en a plusieurs espèces , dont les Caractères distinctifs
ne sont pas encore bien assurés, car la couleur du
pelage, sur laquelle on les fonde, varie avec l’âge et d’un
sexe à l’autre.
\1 Alouatte rousse. (Simia seniculus).yulg. Hurleur roux.
Buff. Sup. VII, XXV ,
Qui nous vient souvent des bois de la Guyanne , où elle
vit en troupes; elle est de la taille d’un fort renard , d’un
(i) Cebus ou Cepus, ou Ksittos , noms d’un singe d’Ethiopie, qui,
d’après la description d’ÉIicn , 1. xvu , c. 8, doit avoir été le pdicis.