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les Moluques sur les arbres, où ils cherchent des insectes
et des fruits. Quand ils voient un homme, ils se suspendent
par la queue, et l’on parvient, en les fixant, à les faire tomber
de lassitude. Ils répandent une mauvaise odeur, et cependant
on mange leur chair.
On en connaît de plusieurs grandeurs et couleurs, que
la dénomination de didelphîs orientais, Linn., embrasse
toutes,
M. Temmink a cru pouvoir les distinguer en espèces
comme il suit ;
Le Phalanger oursin. ( Ph. ursina. T. )
Presque de la taille de la civette: à pelage serré, d’un
brun noirâtre ; les jeunes, d’un brun fauvegDes bois de
1 île de Celèbes.
Le Phalanger à croupe dorée. (-Pù. chrysorrhous. T. )
Delà taille d’un grand chat; à pelage cendré-brun; blanc
en dessous, fauve-doré sur la croupe. Des Moluquês.
Le Phalanger tacheté. (Ph. maculata. T. ) Buff, XIII, pl. n.
Voyage de Freycinet, pl. 7. Voyage de Duperr. pl. 4.
De la taille d’un chat, blanchâtre, irrégulièrement
tacheté ou marbré de brun.
Le Phalanger a front concave (Ph. cavifrons. T. ) Buff.
pl. 10. la fem. et Voy. de Duperrey , le mâle.
Le mâle blanc , la femelle fauve, avec une raie brune
le long du dos.
Il faut y ajouter
Le Phalanger Quoy. (Ph. Quoy.) Voyage deFreycin. pl. vi.
Gris-brun , une bande longitudinale brun-noirâtre,
sur la croupe ; le dessus de la tête roux cannelle ; les
joues, la gorge, la poitrine blanches, (i).
Dans d’autres, qui jusqu’à présent ne se sont trouvés qu’à
la Nouvelle Hollande , la queue est velue jusqu’au bout.
(1) C’est une espèce bien distincte
Le Phalanger renard. (Bid. lertiurina et vulpina. Shaw. )
Bruno de Viq. d’Az. White. Voy. 278.
Grand comme un fort chat, gris-brun, plus pâle dessous
, à queue en grande partie noire.
Le Phalanger de Cook. (Cook, dern. Voyage, pl. 8.)
Moindre qu’un chat, brun dessus, blanc dessous, roux
à la tête et aux flancs ; le tiers postérieur de la queue
blanc.
Le Phalanger de Bougainville.
Grand comme un écureuil , cendré dessus, blanc dessous,
la moitié postérieure de la queue noire, et la moitié
postérieure de l’oreille blanche (1).
Les P hala n g e r s v o l a n t s . (Petaurus. Shaw ). (Phalangista.
lliger.) -■
Ont la peau des flancs plus u moins étendue entre les
jambes , comme les polatouches parmi les rongeurs, ce qui
leur permet dè se soutenir en l’air quelques instants, et de
faire des sauts plus grands. Ils ne se trouvent aussi qu’à la
Nouvelle-Hollande.
Quelques-unes de leurs espèces ont encore des canines
inférieures, mais très petites. Leurs canines supérieures et
leurs trois premières molaires, tant en haut qu’en bas, sont
très pointues j leurs arriere'-molaires ont chacune quatre
pointes (2).
Le Phalanger volant nain. (Bid. pygmoea. Shaw. Gen.
zool. pl, n 4 . ) Schreb. CXLIV. A.
De la couleur et presque de la taille d’une souris ,
les poils delà queue disposés très régulièrement des deux
côtés comme les barbes d’une plume.
D’autres manquent de canines inférieures , et les supé^
rieures sont très petites. Leurs quatre arriere-molaires présentent
aussi quatre pointes, mais un peu courbées en oyois- 1 2
(1) Espèce nouvelle rapportée par M. le baron de Bougainville de sa
dernière expédition.
(2) C’est de cette première division que M. Desmarets a fait son genre
acrobate.