Le Chardonneret ordinaire. {Fring. cardaelis. L in .)e n l.
4 . Naum. 124. 1. 2.
L’an de nos plus jolis oiséaux d’Europe, brun dessus,
blanchâtre dessous, le masque d’un beau ro u g e , une belle
tache jaune sur l’aile, etc. C’est aussi l’un des oiseaux les
plus dociles, qui apprend bien à chanter et à faire toutes
sortes de tours, 11 tire son nom de la graine de chardon ,
d ’éry n g iu n i, etc., q u ’il recherche de préférence (1).
Les L inottes( L inar ia . B e ch st.),o n t aussi le bec exactement
conique, mais plus court et plus obtus que les chardonnerets.
Elles vivent de graines de plan tes, surtout de lin
et de chanvre, et se laissent aisément tenir en cage.
Nous en avons ici quelques espèces brunes avec des teintes
rouges, nommées plus particulièrement linottes. Les jeunes
et les femelles varient p o u r la quantité du ro u g e , ou en
manquent tout-à-fait. La première a encore le bec presque
aussi pointu que le chardonneret. C’est
Le Siserin, Cabaret ou -petite linotte. ( Fr. Linaria. Lin. )
Enl. 485, 2. Vieill. Gai. 65. Naum. 126.
Brun tacheté de noirâtre dessus, deux bandes blanches
en travers sur l’aile , la gorge noire , le dessus de la tête
rouge ainsi que la poitrine du mâle ad u lte , quelquefois
même le croupion. Oiseau du N ord, dont on a cru récemment
reconnaître une grande et une petite race (2),
La grande Linotte. ( Fring. cannabina. Lin. ) Enl. 485, 1.
Naum. 121. s
Dos brun-fauve, pennes de l’aile et de la queue noires,
bordées de b lan c ; dessous blanchâtre, du beau rouge sur
la tête et à la poitrine du vieux mâle. Le bec gris. Niche
souvent ici dans les vignes; ailleurs, dans les taillis et les
buissons.
(1) Ajoutez Fr. psittacea, Lalh., Syn. II, p. 48 ;— Fr. melba , Edw.>
128 et 272 ; — Fr. coccinea, Yieill., Ois. c h ., pl. xxxi ; — Fr. le.ucocc-
phala, Lalh., id. , 26 ; — Fr. magellanica , id. , 3o.
(2) Voyez le Me'in de M. Vieillot, a end. de Turin, tom,
XX111,
p. ig3 et suiv.
Une espèce intermédiaire , plus voisine cependant de la
deuxième {Fring. montium, Gm.,Naum., 122.), nous vient
quelquefois du Nord. Son bec est jaune et le croupion du
mâle a un peu de rouge.
D’autres espèces plus ou moins verdâtres portent les noms
de SERINS OU TARINS.
Le Tarin commun. {Fring. spinus. Lin. ) E n l.485. 3.
Naum. 125.
A aussi le bec plus voisin du chardonneret, et ressemble
même, en beaucoup de p o in ts, au siserin. 11 est olivâtre
dessus, jaune dessous, une calo tte, l’aile et la queue
noires; deux bandes jaunes sur l’aile. Il ne niche que sur
les plus hauts sommets des sapins.
Les autres espèces ont le bec plus court de la linotte.
Le Venturon. {Fring. citrinella. Lin. )EnJ. 658. 2. Vieill.
Gai. 62. Naum. 124. 3. 4 -
Olivâtre dessus, jaunâtre dessous, le derrière de la tête
et du cou cendré.
Le Cini. {Fring. serinus. Lin.) Enl. 658. 1. Naum. 123.
Olivâtre dessus, jaunâtre dessous; tacheté de b ru n , une
bande jaune sur l’aile. Deux oiseaux des montagnes du
midi de l’Europe, à peu près d e là taille du tarin.
Le Serin des Canaries. ( Fring. canaria. Lin .) Enl. 202. il
Est plus grand, et sa facilité à multiplier en esclavage ,
ainsi que l’agrément de son chant, l’ont répandu p a rto u t,
et l’ont fait varier en couleur au point q u ’il est difficile de
lui en assigner une primitive. Il se mêle avec la plupart
des autres espèces de ce genre, et produit souvent avec
elles des mulets plus ou moins féconds (1).
(1) Parmi les oiseaux étrangers qui ne peuvent se distinguer des linottes
par aucun caractère générique, nous mettons, Fringilla lepida; — Fr.
tristis, enl. , 202, 2; — Fr. ictera, enl. 3 6 4 ; — Fr. nitens, enl. 224;
— Fr. Senegalla, Vaill. , Ois. eh. , pl. 1X; — Fr. amandava, enl. 115 ,
2 et. 3 ; — Fr. granatina, enl. 109, 3 ; — F. Bengalus ■— Fr. ango-
lensis, enl. 115 , 1 ; — Carduelis cucullata, Swins, Zool, 111. On en
trouvera encore plusieurs espèces, sous les noms d'asiriLt, de bengali s
et de se'négallis , dans l’ouvrage de M. Yieiliot, intitulé : Oiseaux citan