Parmi les especes étrangères , ou peut distinguer
Les Cigognes h col nud,
Dont le bec est encore plus gros q u ’aux autres espèces ,
mais de substance légère ; et parmi elles,
Les Cigognes à sacs. ( Ard. dubia. Gm. Ard. algala. Lat. )
Qui ont sous le milieu du cou un appendice comme un
gros saucisson, et dont les plumes du dessous de l’aile
donnent les panaches légers que l’on appelle Marabous.
Ce sont les plus grands oiseaux du genre; leur ventre,
est blanc, leur manteau noir bronzé. Il y en a deux espèces,
l’une duSénégal, à manteau uni (Cic. marabou, Tem.f
col. 3o o ), l’autre des Indes, dont les couvertures de l’aile
sont bordées de blanc ( C. argala, Tem., col. 3o i.) Leur
large bec leur sert à prendre des oiseaux au vol (i).
Les Jabirus. ( MycTeria. L in . )
Que Linnæus a séparés des avdea, sont très voisins
des cigognes, beaucoup plu s même que celles-ci des h é rons
p ro p rem en t dits ; l’ou v e rtu re médiocre de le u r bec ,
leu rs n a rin e s, l’enveloppe réticulée de leurs tarses» et
leurs palmures considérables , sont les mêmes q u ’aux
cigognes ; aussi o iit-ils le même genre de vie.
L e u r u n iq u e caractère est u n bec légèrement recourbé
vers le h a u t.
L’espèce la plus connue {Mycteria americana
( A . ma'guàri), Vieill., g à î . a 5 4 ; et Spix , l x x x i x , sous le faux nom d e
Ciconia jubtira—i\\n diffère peu de notre Cig. blanche, si ce n’est par sou
bec cendré;—la petite C. noire de Nubie ( Ciconia Abditnii, Lichteûst.),
Ruppel. , 8 ; ■— la C. violette (C. leucocephala , G-rii. ), enl. 906.
(1) Ajoutez la Cigogne chevelue (C. capillata, T.), col. 3 1 a.
(2) Touyouyoù, à Cayenne; aïaïai, au Paraguay , collier rouge, etc.
Barrère l’a confondu avec Y Autruche à1 Amérique, ce qui a fait transporter
à cette Autruche le nom de louyouyou ou de tony ou, par Brisson
et par Butfon.
■Mycteria ; nom dérivé, par Linnæus, de ftïtxTtj-g - nez, trompe, à
cause de sbn grand bec.
enl. 817, est très grande, blanche, à tête et cou sans p lu mes
, revêtus d’une peau noire, rouge vers le bas; l’occiput
seulement a quelques plumes blanches ; le bec et les pieds
noirs. Elle vit dans l’Amérique méridionale, au bord des
étangs et des marais, où elle poursuit les reptiles et les
poissons (1).
L es Ombrettes. (S copus. Briss. )' (2)
Ne se d istin g u e n t des cigognes que p a r u n bec comp
rim é , d o n t l ’arête tra n c h a n te se renfle vers la base ,
et d o n t les narines se prolo n g en t en u n sillon qui co u rt
parallèlement à l ’arête ju sq u ’au b o u t, lequel est u n peu
crochu.
On n’en connaît qu’une espèce (Scopus umbretta), enl.
796, Vieill., gai. 25o , grande comme une corneille, de
couleur de terre d’ombre, et dont lèmâle a l’occiput huppé.
Elle est répandue dans toute l’Afrique.
L es Becs-ouverts. (Hians. Lacép. Axastomus. Ilig . )
N ’o n t, p o u r être séparés des cigognes, q u ’un caractère
à peu près de la force de celui des jabirus. Les deux
mandibules de leu r bec ne se joignent que p ar la base e t
p ar la p o in te , laissant dans le milieu de leurs bords u n
intervalle vide.; encore ce vide p a ra ît-il en p a rtie l ’effet
de la d é tr itio n , car on y voit les fibres de la substance
cornée d u bep qu i paraissent avoir été usées.
Ce sont des oiseaux des Indes orientales, dont l’un est
blanchâtre ( Ardea ponticeriana , G m .), enl. g3a , et
Vieillot, Gai. 2.51, et l’autre gris-brun ( Ardea coromande-
liana ) , S o n n erat, It. II , 219. Tous deux ont les pennes
des ailes et de la queue noires. Peut-être le dernier n’est-
il que le jeune âge. Un troisième tout noir irisé ( Bec-
(1) Ajoutez Mycteria senegalemis , Latli. ; Vieill. , gai. 200 , dont le
Ciconia ephippirhyncha , Rappel., av. 3, ne paraît différer que parce qu i!
est dessiné sur le frais , et montre deux pendeloques à la base du bec.
(2) Scopus vient de Skoïtû? , sentinelle.