et dans unè grande partie de la S y rie , et de la Perse, etc.
Le premier est le seul qu’on èmploie enTurquestan, au
T h ib e t, etc. j on en conduit jusque près du lac Baïcal.
Le second est assez connu par sa nécessité pour traverser le désert,
etcommeseul moyen deliaison despays quiy confinent.
Le chameau à deux bosses marche moins péniblement
que l’autre dans les terrains humides; il est plus grand et
plus fort. Dans le temps dé la m u e , il se dépouille
entièrement de son poil. C’est le chameau à une seule bosse
qui porte le plus loin la sobriété. Le dromadaire en èstpro-
prement une variété plus légère et plus propre à la course.
La chair et le lait des chameaux servent à la n o u rritu re,
et leur poil au vêtement des peuples qui les possèdent.
Les deux espèces deviennent presque inutiles dans les
terrains pierreux;
Les Lamas. (Auchenia. Iliger.)
Ont les deux doigts séparés et manquent de loupes. On
n’en connaît aussi que deux espèces bien distinctes, l’une
et l’autre du ISouveau-Monde, et beaucoup plus petites que
les deux précédentes.
Le Lama o u , dans l’état sauvage, Guanaco. ( Camelus
llacma. L.) Buff. Supp. VI, xxvn.
Grand comme un cerf, à pelage grossier et châtain, qui
varie de couleur en domesticité. C’était la seule bête de
somme du Pérou quand on en fit la conquête ; il porte
cent cinquante livres, mais ne fait que de petites journées.
L’A/paca en est une variété à longs poils laineux.
La gigogne ( Camelus vicunna. L. ) Buff. Supp.
VI , xxviii.
Grande comme une brebis, couverte d’une laine fauve,
d’une finesse et d ’une douceur admirables, qui donne des
étoffes précieuses.
L es Chevkotains. ( Moschus- L . )
Beaucoup moins anomaux que les ch am e au x , ne d iffè
re n t des rum in a n ts ordinaires qu e p a r l ’absence des
co rn e s, p a r un e longue c a n in e , de chaque côté de la
tnâchoire sup érieu re , q u i sort de la bouche dans les
mâles, e t enfin parce q u ’ils o n t encore dans le squelette
u n péroné grêle q u i n ’existe pas même dans les chameaux.
Ce sont des animaux ch arman ts p a r le u r élégance
e t le u r légèreté.
Le Musc. ( Moschus moschiferus. L. ) Buff. Supp. VI ,
xxix ;
Est l’espècela plus célèbre. Grande comme un chevreuil
presque sans queue, elle est toute couverte d’un poil si
gros et si cassant, q u ’on pourrait presque lui donner le
nom d’épines; mais ce qui la fait surtout remarquer, c’est
la poche située en avant du prépuce du mâle, et qui se
remplit de cette substance odorante si connue en médecine
et en parfumerie sous le ncyn de musc.
Cette espèce paraît propre à cette région âpre et pleine
de rochers, d’oii descendent la plupart des fleuves de l’Asie
et qui s’étend entre la Sibérie, la Chine et le Thibet. Sa
vie est nocturne èt solitaire, et sa timidité extrême. C’est
au Thibet e tauT u n q u in q u ’elle donne le meilleur musc •
dans le nord , cette substance n’a presque pas d’odeur.
Les autres chevrotains n’ont point de bourse à musc.
Us vivent tous dans les pays chauds de l’ancien contin
e n t^ ) ; ce sont les plus petits et les plus élégants des ruminants
(x).
Tout le reste des ruminants a, au moins dans le
sexe mâle, deux cornes, c’est-à-dire deux proéminences
plus ou moins longues des os frontaux, qui
ne se trou vent dans aucune autre famille d’animaux.
Dans les uns, ces*proéminences sont revêtues d’un * 2
. .w --------------------
( i) Le Moschus americanus, établi d’après Sèba, n’est qu’un jeune on
une femelle d’un des cerfs de la Guiane. Il en est de même du moschus
delicatulus de Sliaw, Schreb., 2/(5, D. C’est le faon d ’un cerf d’Amérique.
(2) Moschus pjgmoeus, Buff., XII, 'xi.li.
Moschus memina, Schreb., ccxi.ni.
Moschus javanicus, Buff., supp. VI, x'xx.