La substance cornée qui revêt les deux mandibules
tient lieu de dents et est quelquefois hérissée
de manière à en représenter; sa forme, ainsi ^uë
celle des mandibules qui la soutiennent, varie à
l ’infini selon le genre de nourriture que chaque
espèce prend.
La digestion des oiseaux est en proportion avec
l ’activité de leur vie et la force de leur respiration.
L ’estomac est composé de trois parties : le jabot,
qui est un renflement de l ’oesophage; le ventricule
succenturié, estomac membraneux, garni dans
l ’épaisseur de ses parois , d’une multitude de glandes
dont l’humeur imbibe les aliments ; enfin, le
gésier; armé de deux muscles vigoureux qu’unissent
deux tendons rayonnés et tapissés en dedans d’une
veloutée cartilagineuse.Les aliments s’y broient d’autant
plus aisément, que les oiseaux ont soin d’avaler
de petites pierres pour augmenter la foïce de la trituration.
Dans la plupart des espèces qui ne vivent que de
chair ou de poisson, les muscles et la veloutée du
gésier sont réduits à une extrême faiblesse, il n’a
l ’air de faire qu’un seul sac avec le ventricule succenturié.
La dilatation du jabot manque aussi quelquefois.
Le foie verse la bile dans l ’intestin par deux conduits
qui alternent avec les deux ou trois pâr lesquels
passe la liqueur pancréatique. Le pancréas
des oiseaux est considérable; mais leur rate est petite
; ils manquent d’épiploon, dont les usages sont
en partie remplis par les cloisons des cavités aériennes;
deux appendices aveugles sont placés vers
l ’prigine du rectum et à peu de distance de l ’anus ;
elles sont plus ou moins longues, selon le régime
de l ’oiseau. Les hérons n’en ont qu’une courte;
d’autres genres, comme les pics, en manquent tout-
à-fait,
Le cloaque est une poche où aboutissent le rectum,
les uretères et les canaux spermatiques , ou ,
dans les femelles, l ’oviductus; elle est ouverte au
dehors par l’anus. Dans la règle, les oiseaux n’urinent
point, mais leur urine se mêle aux excréments
solides. Les autruches ont seules le cloaque
assez dilaté poear que l ’urine s’y accumule.
Dans la plupart des genres, l’accouplement se fait
par la seule juxtaposition des anus ; les autruches et
plusieurs palmipèdes ont cependant une verge creusée
d’un sillon par où la semence est conduite. Les
testicules sont situés à l’intérieur au-dessus, des reins
et près du poumon ; il n’y a qu’un oviduçtus de développé
; l’autre est réduit à une petite bourse.
L’oeuf détaché de l ’ovaire, où l ’on n’y aperçoit
que le jaune, s’imbibe dans le haut de l’oviductus
de cette liqueur extérieure nommée le blanc, et se
garnit de sa coque dans le bas du même canal.
L’incubation y développe le petit, à moins que la
chaleur du climat ne suffise, comme pour les autruches.
Ce petit a sur le bout du bec une pointe