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 ;  I  
 In  
 C O R N E L I I  BRUNII  
 Iter  
 P c i - . / E g y p t i i m ,  Syriam,  Paleilinam,  Cyprum.'  
 R h o d u m , & . c ,  
 PTramiMm  quifquis  dnSias  adfiderà  moles,  
 El  'felußaci  ruder a prifca  foli,  
 Atqtie  iirbes  A/he  varias,  Cyprumque  Rhodumque,  
 Et  Adfpice  qmd  doUopopulis  oßendit  in  are,  
 Luflravitque  oculis  Brunius  ipfefuis.  
 Mirti  viatores  alii,  fedfalfn,  necimquam  
 ¡Afa,  fnalà refer ant  exhibeantque  fide  :  
 CuriBa  hie  canfpexitprafens,  dextraquefideli  
 Reddit,  é-  artifici,  viditutante,  mauu.  
 Et  mores hominumfpeBavit,  &  oppida,  Ulyffen  
 Quern  merito [meli  aixeris  ejje  fui.  
 Gum  &  nobilior,  quin  ipjo  major  Ulyffe  efl.  
 Illeduo  erravit  luflra,  bis  iße  duo.  P.  FRANCIUS,  
 In Hodceporica  
 Prxftanciffimi  Viri  
 D.  C o r n  EL  11  de  Bruyn.  
 T Rifles  exuvia,  calcati  Orient  is  imago  
 Flebilis  ,  immenßparvafauilla  regis  
 Artificumflupor,  &  Tbariimiracula  luxtis  i  
 Cußodes  cineriim  marrnora,  pads  opes ;  
 Atthidos  Ingenium,  Latti  decora  alta  triumphi,  
 Non  nifi  cum  calo  nata  cadente  mori  :  
 ^is  futet  hoc  unquam fieri pot uiße?  fiuißis.  
 Grande  tot  annorum  procubiißis  opus.  
 'Dinùt  egregio!  veterum  Mars  Turca  labores,  
 Rtideribufique  jacent  ruder a teMa  fuis.  
 N.1I  adeo  fiupereßprifici  fplendoris  y  ¿r  umbra  
 Nomims  in  capta  mix  bene  reßat  humo.  '  
 Elac  funt  Fortuna  tudibria  nanpe  potent is  :  
 Tarn levis  incerto  vertitur  orbe  dea.  
 Me  tarnen iiltenus  in vos  mala faviat  at  as  
 "Pro-vidit  mult is  Anna  T  erenna  modis.  
 Artis  opemdoSla,  longifiolamma  luBus,  
 Viäuro  ßlers  Brunius  are  tulit.  
 Brunius  Attalicisnuper  bene  cognittis  oris.,  
 Brunius  <:^geamn  brevis  hofpes  aqtue.  
 Vivite  nunc  ceteris  monumentaperenniajacli,  
 Tittmchanispretiumflabit  &  ingeruis.  
 JANUS  BROUKHUSTUS.  
 L E T T R E  DE  M O N S I E U R  LE  
 C O N S U L  VAN  DAM  
 Charijfimo Signor  de  'Bruyn  
 Pour  faire  rcponfe  à  la  lettre  que  vous  m'avez  écrite  de la Haye  le 2 3  
 du  prefcnt  mois  de  Janvier,  &  dont  voici  les  termes.  
 M O N S I E U R  
 ^  Omme  il  y  a  ici  des  perfonnes  afTez  mal  intentionnées  pomM'e>ndre  par  tout  qu'une  ffrande  
 ^  l>aitie  des  tailies-douces  que  j'ai  mifes  dans  ma  lelation  du  voyage  que  j'ai  fait  au  Lwant  
 &  fur  tout  les  principales,  ne  font  point  originales,  c'eft  à  dire  dont  j'aye  fait  moi  même  lesdeficins  
 d'après  nature,  mais  que  je  les  ai  feulement  copiées  &  empruntées  des  autres,  ce  que  vous  
 Içavez  raieux  que  perfonne  être  très  faux;  ]e  fuis  dans  le  defl'ein  de  mettre  à  la  tète  de  l'Edition  
 1-rançoile  que  je  tai  taire  de  mon  l ivre,  des  témoignages  du  contraire,  ce  qui  m'oblige  deles  demander  
 aax  perfonnes  qui  en  peuvent  attefter.  Et  comme  vous  etes  un  des  principaux,  je  vous  
 prie  Monlieur,_  de  ne  trouver  pas  mauvais  que  je  vous  demande  un  mot  d'écrit  fur  cefujet ,  puis  
 qu  il  n'y  a  perionne  qm  en  paille  mieux  témoigner  que  vous,  Monfienr,  chez  qui  j'ai  eu  l'honneur  
 de  demeurer  lors  que  j'etois  k  Smj rne,  &  á  qui'j'ai  montré  dans  ce  temps  là  tous  mes  deffeins. 
   Mr.  van  Cleef  qm  me  les  a  vù  faire  fur  les  l ieux,  a  été  ici  depuis  peu  ,  &  il  m'en  a  don- 
 IK  un  écrit  del à  main.  Il  femble,  Monfienr  le  Confuí ,  que  tout  le  mondefoi t  fujetàavoi r  un  peu  
 de  peine  en  ce  monde,  &  puis  que  j e  me  trouve  de  ce  nombre,  j e  fuis  d'avi s  de  me  confoler  en  
 m  appliquant  ce  qu'on  dit  ordinairement,  qu'il  vaut  mieux  caufer  de  l'envie  que  de  faire  pitiés  
 &  c'ell  lans  doute  cet t e  envie  quiei t l a  caufe  de  la  peine  qu'on  me  tait.  Je  fuis  avecrefpeiSA  
 ia  Haye  le  2j.  Janvier  1700.  
 V o t r e  tres  hnmble  &  tres  obligé  Serviteur  
 C O R N E I L L E  de  B R U Y N .  
 p O i i r  fcire  di-je,  reponfe  a  cette  Lettre,  je  vous  dirai  que  je  fuis  très  content  de  vous  accorc 
 e r  le  témoignage  que  vous  me  demandez  ,  &  de  meme  ici  par  écrit  avec  toute  la  iîncerité  
 p o l l i b l c . c e  que  je  fçai  de  cette  affaire.  Je  rens  donc  témoignage  que  lors  que  vous  arrivâtes  à  
 i m y r n e  en  1680.  vous  logeâtes  quelque  temps  chez  moi.,  lors  que  j'etois  Confi l  au  dit  lieu  .de  la  
 part  de  leurs  Hautes  Puilfances  Meilleurs  les  Etat s  Généraux  des  Provinces  Unies.  Pendant  ce  temps  là  
 j e  vous  ai  oui  avec  an  ext rême  plaifir,  parler  diverfes  fois  du  Voyage  que  vous  aviez  entrepris  de  faire  à  
 Jerulalem,  dans.les  autres  endroits  de  la  T e r r e  Sainte,  &  dans  les  pai s  des  environs.  Je  vous  ai  oui  dire  
 aulll  ,  que  votre  deflein  étoit  de  delliner  fur  les l ieux  mêmes,  avec  toute  l 'exaftitude  poflible  toutce  
 que  vous  rencontreriez  de  plus  remarquable  des  Païs,  Villes,  Châteaux,  Ruines,  &  autres  vues  
 agreables;  &  que  pour  cet  eflet  vous  vous  étiez  pourvu  de  tout  ce  qui  étoit  neceffaire.  Ou'enl 
 u i t e  au  retour  de  votre  voyage  ,  repallant  par  Smyrne  ,  &  étant  encore  venu  loger  chez  moi,  
 vous  me  montrâtes  une  grande  quantité  de  deffeins  fort  bien  faits,  &  que  vous  me  racontâtes  en  
 jneme  temps  avec  quelle  peine,  &  même  avec  quel  danger  de  votre  vie  ,  vous  aviez  pris  quelques  
 uns  de  ces  deflems  parce  que  les  Turcs  font  fi  jaloux  de  leurs  places  qu'ils  ne  veulent  pas  
 louftrir  qu  on  en  prenne  le  plan,  ni  qu'on  en  fafl'e  aucun  crayon.  Que  fur  votre  réci t ,  &  fur  tout  
 c e  que  je  viens  de  dire,  je  n'ai  point  douté  que  tous  les  deflèins  que  vous  m'aviez  montré  ne  fuflent  
 de  vous  &  de  vrais  originaux;  Je  n'ai  pas  cru  cela  moi  feul  ;  mais  il  a  audi  pafle  pour  coniuiriC  
 clans  ('•^'•""•if  r»->nc  nr>c>  t-Tr.11»...^/*;?.  r  s  <•  r-y.  fi  '  ,  
 'efprit  de  tous  nos  Hol landoi s ,&aat res  perfonnes  à  Smyrne.  C'ell:une  pcnfée  dans  la- 
 J .  ..ns  tout  de  nouveau  corfirmé  par  le  témoignage  que  vous  a  rendu  par  écrit  Mr.  Roeer  
 van  Cleet,  Intendant  des  Fontaines  &  jets  d'eau  des  maifons  Royales  de  Loo  &  de  Dieren  .  qui  
 dans  ce  temps  là  demeuroit  auflî  chez  moi  à  Smyrne.  Il  m'a  affeuré  qu'il  a  fait  avec  vous  le  
 voyrige  de  Smyrne  dans  la  Terr^Sainte,  &  qu'il  vous  a  vû  deffinner  fnr  les  lieux  la  plus  part  de  
 v o s  1  ailles-douces.  Je  l'ai  encore  été  par  une  autre  Lettre  que  vous  à  écrite  Mr.  Giacomo  de  
 L u c q u o y ,  qui  a  auffi  demeuré  quelque  temps  à  Smyrne  comme  Marchand  ,  &  qui  avoit  fart  cyclevant  
 le  voyage  de  la  Terre-Sainte.  Comme  vous  m'avez  envoyé  ces  deux  écrits,  je  ne  doute  
 pas  <]u  ils  ne  lervent  beaucoup  à  foutenir  votre  reputation  &  votre  fmceritéencequiconcernevos  
 planches;  contre  tous  ceux  qui  voudroient  faire  croire  qu'elles  ne  font  pas  de  vous.  Je  joins  de  
 tout  mon  coeur  mon  fuftrage  à  celui  de  ces  d eux  Meilleurs,  Scj^efpereque  vot r e  bonne  reputation  fer¡i  
 encore  affermie  par  ce  que  Meilleurs  H.  Sikius  &  P.  Rabus  ont  écrit  dans  le  doflre JoSrnal  des  •^cayans  
 qu  lis  donnent  an  public  en  Latin  &  en  Flamand.  J'yaivùavec  plaifir  cequ' i lsdifentdevocre  
 L i v r e ,  ÍX  je  ne  doute  pas  que  cela  n'eflace  aifément  les  llnillres  imprellions  qu'on  a  voulu  donner  
 contre  votre  iincerite  &  votre  bonne  foi,  &  que  cela  ne  mette  la  vérité  dans  une  pleine  evidence.  
 L  elt  l aM.  le  témoignage  que  je  vous  rends,  tant  pour  repondre  aux  Lettres  que  vous  m'avez  
 ecrites  lur  ce  Injet,  qu'en  conlideration  de  notre  ancienne  connoillince  ;  Et  afin  que  le  témoignag 
 e  que  je  rends  ICI  loit  plus  authentique,  j'y  ai  appofé  mon  cachet  ordinaire,  &  je  confens  que  
 vous  le  talhez  valoir  autant  que  vous  le  jugerez  à  propos,  étant  aurelle  
 Charillimo  Signor  de  B R U Y N  
 Ui  V,"  S.  Afl'ermo.  per  fervir  la  J.  van  
 Dam  cy-devant  Confuí  à  Smyrne.  
 Üe  ma  inaifon  de  Saint  Serv.is  à  Utrecht,  
 le  29.  Janvier  1700.