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 30Z  V  O  Y  A  G  E  au  L  E  V. A  N  T  
 plante  artèz  curicufc.  Je  me  doni] 
 ui  la  peine  d'en  deffincr  deux  des  
 plus  belles,  telles  qu'on  les  voit  N°.  
 148.  Dans  les  iîecles  moins  cclairez  
 qae  celui-ci)  &  lors  que  les  
 hommes  étoient  plus  credules  qu'ils  
 ne  font  à  prefent  ,  on  a  bien  fait  
 des  contes  de  ces  Rofes,  par  exemple  
 ,  que  quand  on  les  met  dans  
 l'eau  la  nuit  de  Noël  ,  elles  s'cpanouiflènt, 
   ce  qu'autrement  elles  ne  
 font  jamais.  Cela  arrive,  dit-on  en  
 mémoire  de  la  Naiflànce  de  Notre  
 Seigneur.  Mais  je  puis  ailèurer  qu'- 
 elles  ont  cette  propriété  en  tout  
 temps  1  &  le  jour  comme  la  nuit,  
 pourvu  qu'on  les  mette  dans  l'eau,  
 comme  au  contraire  dés  qu'on  les  en  
 retire  ,  elles  fe  referment  infenfîble- 
 Vvesde ment.  
 buis.  On  m'accommoda  auffi  de  
 :  qu  
 i.  Li  
 ques  Oiives  de  bois  de  Jericho.  
 uelicur  
 jecorce  eft  verte  comme  celle  des  o- 
 , lives  qu'on  mange.  Mais  quand  on  
 les  a  défaites,on  trouve  que  le  fruit  
 n'ell:  que  du  bois.  Il  a  des  côtes  en  
 fa  longueur,  &  quand  on  les  ouvre,  
 cette  lècondeecorce,  ou  ce  bois,pa*  
 roît  de  l'epaiflèur  des  coques  d'à-'  
 mandes,  &  le  noiau  qui  cft  dedans,  
 comme  celui  d'un  pignon  ou  d'une  
 piftache.  Encore  à  prefent  lors  que  
 j'en  calle  quelqu'une,  le  noiau  en  eft  
 tendre  ,  &  par  dedans  il  eft  d'un  
 brun  couleur  de  chataignCi  mais  je  
 n'y  remarque  plus  aucun  goût,  parce  
 qu'il  s'eft  fans  doute  perdu  avec  
 le  temps  :  Je  ne  fçaurois  pourtant  
 dire  fi  elles  en  ont  eu  autrefois,  
 car  je  n'en  avois jamais ouvert,  cette  
 curiofité  ne  m'a  pris que depuis  peu,  
 après que  j'eus  remarqué  que  quelque  
 chofc  fonnoic  dedans.  
 C H A P l i  
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