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2 6 2 V O Y A G E
de S. Etienne : On croît aiiffi
que ec dernier eft l'endroit où Thomas
Maifon de A
Caiplic
ne voulut pas croire Notre
Seigneur, & que Matthias fut elû
pour . douzième Apotrt; en la place
dcjudas.
Hors de cette Eglife il y a une
grande cuve à tenir de l'eau, auprès
de laquelle on dit que les Apotres
s'aflèmblerent la derniere
fois pour conférer enfemble, avant
que de fe feparer pour aller prêcher
par tout le monde.
a u L E V A N T
Pierre pleura fon peché : Elle eft
dans une Roche au pied de la
montagne , comme on le voit
N». iij-.
Nous rentrâmes par la même
Porte, & nous allâmes voir le Tem- Tetnoie
pie 4e la Vrejentalion, ainfi appel- <ie i.i fte.
le , parce que ce fut là que Notre '^""«'on.
Seigneur fut prefentéà Dieu, & que
Simeón le prit entre fcsbras, cns'ecriant
de joye Seigneur Tu laifres
maintenant aller Ton ferviteur en
'•paix félon ta parole, car mes yeux
pen de dilfance de 1. Vo. ' * r ! . > ¡' ^ ^
rencontre la maifnon dHep CCnaVïrp^h^e , .
celebre parce que ce fut le lieu où
S. Pierre renia par trois fois fon
Maître. On montre encore ici un
morceau du Pié-deftal de la Colonne
fur laquelle le Coq chanta
3ar deux fois, en memoire de quoi
'on voit encore fur la muraille ce
Coq reprefenté en marbre. On
croît que cell ici qu'étoit la cuifiiie
ou l'endroit où ce Difciple s'aflit
auprès du feu pour fe chauffer.
Dans la même place où eft aujourd
hui l'Eglife dont nous venons
de parler, étoit, à ce que l'on dit ,
la prifon où étoit Jefus Chrill: lors
qne S. Pierre le renia.
On pretend auffi que la pierre ou
couverture du Tombeau de Notre
Seigneur fe trouve là.
Cette Eglife appartient aux Arméniens.
Lieu où A quelques pas de là eft l'endroit
' « Apotres voulurent enterrer
r e n t e n t e i - M a n e Mere de Notre Seigneur, à
rerk vier- loccafion de quoi un iuif qui ne
g^Mane. ^^uloit pas laiiTer paflèr^ut la
main coupée.
Maifon Quand on entre par cette porte
d'Anne de la ville on rencontre la maifon
& , < ? ' A n n e le fouverain Sacrificateur,
teur. J on montre un Olivier où Jefus
Chrift étoit attaché lors que Malchus
lui donna un foufflet.
Enfuite nous paflSmes par la
Forta Sterqmlina ou la Porte du
i-umier , par laquelle Notre Seigneur,
après avoir été pris, fut mené
dans la ville de/erufalem.
Hors de cette Porte on voit la
Ce heu ert fort grand , & l'on
y va avec des iîambeaux. L'on
y voit encore ime Colonne
tort haute & fort groiTe , où l'on
Grottede i. u r r c o n VOIC la
S.Pierre. Grotte ou Caverne dans laquelle S.
croît qu il y a eu autrefois un Autel.
C'eft à ce que j'ai vil de plus
extraordinaire à Jerufalem ; & iî
l'on pouvoit fe mettre daris l'efprit
qu'il refte encore en cftet quelque
chofe de cette antiquité, il fàudroit
dire que cette colonne en eft un
refte , tant elle eft à l'antique &
extraordinaire , outre que l'endroit
ou elle eft n'eft que du rocher,
& tout rempli de morceaux de aroffes
pierres tout ufées & creuiées de
viei leiTe.
Sur ce bâtiment les Turcs ont •
une Mofquée. Joignant cet endroit
eft le Jardin où étoit autrefois
la matfon de Salomon dont on
montre encore quelques ruines &™ïon &
quelques monceaux de pierres. Un I^Temo];
peu plus loin étoit le Temple de
Salomon. Nous paflames par la
prmcipale Porte, qui, felon qu'on
en peut juger, parce qu'on en montre,
doit avoir été fort grande, quoi
qu on n'y en trouve plus aucuns relies.
Elle portoit le nom de Vorta.
¡íuperba, la Porte magnifique '
Apres cela nous allâmes voir
I Hôpital de S. Héléne qui a été
eonfervé en fon entier , & qui fert i t e ' " "
encore aujourd'hm aux Turcs d'Ho- "
pital pour leurs pauvres.
J'y VIS fept grandes cuvettes , de
la plus grande defquelles aiant mefure
la rondeur , je trouvai qu'elle
etoit de plus de vingt deux paumes
de largeur, & elle étoit encore plus
large au fonds í la hauteur étoit
• d'enviw