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 356  VOY  AGE  au  L E  V A N  T  
 partagez  par  des  murailles  afTez  
 cpaiiTes  ,  CXI  lix  compartimeiis  j  
 chacun  defqucls  étoir  aflèz  large  
 pour^  y  placer  le  plus  gros  corps,  
 &  même  pour  y  en  mettre  plufieurs  
 les  uns  fur  les  autres  ,  comme  il  
 fcmble  que  c'ait  été  leur  maniéré  de  
 les  mettre.  Chacun  de  ces  efpaces  
 pouvoir  contenir  au  moins  fix  ou  
 l'ept  corps.  Pour  ce  qui  cil  du  plus  
 bas  étage  ,  du  :  fccond  ,  &  du  
 rroifiéme  ,  la  même  oeconomic  y  
 étoit  obfervéc  ,  excepté  celle  du  
 lecond  plancher  qui  étoit;  vis  à  vis  
 de  l'entrée.  On  en  avoir  refervé  
 une  partie  pour  la  place  du  degré.  
 Dans  les  étages  plus  hauts  ,  comme  
 !e  bâtiment  allott  en  étréciflànt,  il  
 n'y  avoit  pas.afl"ez  d'cfpace  pourob- 
 Icrvcr  la  même  diftriburion  ,  c'eft  
 pour  cela  que  les  deux  etages  d'en  
 haut  n'étoient  pas  partagez  de  même  
 ,  &  peut-être  n'y  avoit-on  
 janiais  mis  de  corps.  Si  ce  n'étojt  
 leulement  qu'on  y  eût  mis  celui  de  
 la  perfonne  qui  avoit  fait  bâtir  le  
 âcpiilcrc  ;  de  laquelle  on  voi:  l'image  
 enveloppée  dans  un  Drap  
 mortuaire  ,  &  couchée  de  fon  IOIT'  
 dans  une  Niche  ,  ou  plutôt  dan"  
 une  fenêtre  qui  étoit  au  frontifpice  
 de  tout  le  bâtiment,&  quilfe  voioïc  
 par  dehors  &  par  dedans.  Auprès  
 de  cette  ftatue  ou  reprefentation  ,  
 etoit  l'infcriptionfuivante.  
 TO  MNHMSION  SKTICAN  PAARRAcr  
 JMANNAIOC  coxAgic  MAAXOC  OTABAÄOT  
 TOT  MANNAIOT  J'OR  GAABHAOT  ATT»  KM  
 TIOIC  gTOTC  AIT  MNOC  HWAIKO?  ^  
 O n  pourroit  douter  avec  raifon  fi  
 au  lieu  de  AYT«  il  ne  faudroit  pas  
 lire  plutôt  AYTOIC  autrement  il  faudroit  
 qu'il  y  eût  une  faute  dans  le  
 mot  ,  &  que  tout  cela  ne  marquât  
 que  le  nom  d'une  perfonne.  L'autre  
 monument  qui  eft  de  l'autre  côté  
 d u  chemin  ,  eft  fort  femblable  à  
 celui-ci,  feulemen*  l'entrée  en  eft  au  
 N o r d  ,  &  par  tout  elle  n'eft  pas  
 fi  proprement  faite  ni  fi  bien  peinte  
 :  Mais  la  fculpture  en  eft  auffi  
 bonne  ,  &  eft  par  tout  auffl  bien  
 entendue  &  auffi magnifique que  celle  
 de  1 autre  ,  outre  qu'elle  laiiirpaiTe  
 en  antiquité  d'environ  cent  ans,  
 comme  il  paroît  par  la  date  de  l'infcription  
 fuivante  qui  eft  au  delfusà  
 une  mche  qui  eft  au  frontifpice  ornée  
 de  fleurs  &  de  couronnes,  &  
 qui  étoit  fans  doute  la  place  ou  devoir  
 être  la  ftatuë  de  ce  i  
 fait  bâtir  la  Tour.  ui  qui  avoit  
 C ' e f t  ici  l'infcription  la  plus  ancienne  
 que  j'aye  trouvée  "à  Tadmor  
 l'an  314..  après  la  mort  d'Alexandre  
 le  Grand  ;  c'eft  à  dire  
 environ  dix  ans  avant  la  Naiifance  
 de  Jefus  Chrift.  L'autre  eft  
 vingt  ou  trente  ans  avant  l'Empire  
 d'Adrien  ,  &  par  confequent  
 avant  que  les  Romains  euifent  mis  
 le  pied  ici.  Et  de  ces  fuperbes  
 Maufolées  on  peut  conclure  avec  
 raifon  que  ce  peuple  à  été  fort  
 puift"ant  &  fort  riche  ,  avant  que  
 les  Romains  fe  le  fuflènt  aiTujettis,  
 &  que  ce  n'eft  point  à  eux  qu'il  
 a  été  redevable  de  fa  grandeur.  
 Mais  je  croi  que  je  vous  ai  affez  
 fatigué  de  vous  avoir  tant  
 promené  par  la  celebre  ville  de  
 ladmor  ,  &  de  ne  vous  avoir,  
 après  tout,  donné  qu'une  fi  foible  
 defcnption  de  tout  ce  que  nous  
 y  avons  découvert.  Au  bout  de  
 quatre  jours  nous  nous  en  retournâmes, 
   non  pas  par  le  même  chemin  
 par  où  nous  étions  venus,  
 mais  en  tirant  vers  l'Orient  juf.  
 qu'à  la  riviere  d'Eufrate.  Dans  
 e n E G  Y . P T  E ,  S Y  R I E ,  & c .  a5 7  
 ce  chcmin  nous  paflâmcs  le  troifié-  rc  renvcrfée  le  haut  en  bas,  au  mime  
 jour  par  un  bourg  nomme  Te/ve,  lieu  de  la muraille  d'une  Mofquée,  
 oii  nous  rcncontiâmes  fur- un  pier-1  l'infcription  fuivante.  
 AU  MgnCT»  KePATNI«  TPe?  CwTHPIAC  TPA  '  
 AAPIANOT  CeB  -TOT  KTPIOT  AFASANTgAOC  ABIAHNOC  
 THC  AeKAnOAgOC  THN  KAMAPAN  aKOAOMHCeN  KAI  
 THN  KAINH....gH MIMN ANg9HKgN  gTOTC  giVrf  -MaNOC  
 AmOY.  
 Et  fous  celle-ci  il  y  en  avoitune  
 autre  en  même  langue  &  en  mê-,  
 mes  carafteres  que  notis  en  avions  
 deja  vû  une  à  Tadmor.  Je  fus  
 Jurpris  de  trouver  là  une  telle  inl'cription  
 ,  &  je  ne  puis  en  aucune  
 façon  conjcfturer  comment  elle  
 peut  y  être  venue  :  mais  la  mention  
 qui  y  eft  laite  de  Decapolis  me  fait  
 encore  plus  de  peine.  Si  quelqu'un  
 vouloir  étendre  les  frontières  de  
 Decapolis  jufques  dans  la  Ca'/ofyrie  
 ,  comme  il  y  en  a  qui  leur  
 donnent  cette  étendue  ,  &  fous  cc  
 nom  de  Coelofyrie  comprendre  
 encore  toute  la  Syrie  ,  excepté  la  
 Phoenicie  ,  elle  n'aura  point  été  
 apportée  d'ailleurs  ,  mais  élevée  
 d'abord  dans  cette  place.  Neantmoins  
 cela  ne  paroitra  pas  licite  à  
 ceux  qui  fuppofent  que  Decapolis  
 n'a  été  qu'une  partie  de  la  Paleftine.  
 A u  refte  le  contenu  de  cette  infcription  
 ne  fert qu'a  nous  apprendre  quelle  
 a été  la magnificence  &  la  grandeur  
 de  cet  yjgathangelm  Abiknm,  qui  J^ZTZ  
 a  cté  tel  que  porte  Ibn  nom  ,  qui  ploié  par  
 fit  ériger  à  fes  propres  frais  ce  mo-  Tacite  &  
 nument  pour  la  confervation  
 l'Empereur  Adrien  ,  &  qui  dedia  V «  
 à  Jupiter  le  Tonnant  une  Maifon  Ft't  
 roiale  de  Feftins  (car  c'eft  ainfi  
 j'explique  le mot  KAMAPAJ)  &  un  Litkger.prod'honneur  
 i  après  KAINH  il  y  a  fansl""®  ^ P°'- 
 doute  une  lettre  oubliée  ,  
 aura  dû  avoir  KAINHN.  La  date mes  tout  
 4.45-.  fe  rapporte  à  l'an  125.  de  P'"^- 
 Notre  Seigneur  ,  qui  étoit  le  7.  de  ,e  
 l'Empire  d'Adrien.  Et  le  mois  lence  de  
 AioOC  eft  notre  mois  d'Août.  fairetrou- 
 L e  jour  fuivant  nous  paffâmes  par  
 devant  les  ruines  d'un  grand  Cloître  dans  une  
 que  je  conjefture  avoir  appartenu  "1"'=  
 aux  Maronites  ,  &  je  l'infere  d'u-  eJjfet^  ,a u dmesi - 
 .  ^  .  .  .  lieu  des  
 ne  inlcription  que  nous  rencontra-terres,fans  
 mes  fur  les  Chapiteaux  de  divcrfes  
 Colonnes  qui  foutenoient  le  milieu  v°"e•Ain^  
 d'tine  belle  Eglife  ,  car  cette  in-  fi  je  me  
 fcription  fembloit  ne  tendre  point  à  Î!'"®  ®  
 t  Eni  EEPris  EniEKo.  Ts  EYNFEN"  MAFMNIK  
 T»  XiaPEntEKo,.  
 D e  là  nous  paffâmes  plus  avant,  
 &  nous  arrivarne»  la  nuit  à  l'Eufrate  
 ,  &  après  avoir  cheminé  deux  
 jours  le  long  de  cette  fameufe  riviere  
 ,  nous  vinmes  jufqu'aux  Tentes  
 du  R o i  des  Arabes,  qui  nous  avoit  
 donné  un  guide  pour  notre  voiage.  
 Nous  demeurâmes  deux  nuits  avec  
 lui  ,  &  âpres  avoir  marché  encore  
 deux  jours-  nous  rcvinmes  faints  &  
 faufs  à  Alep  après  avoir  emploié  
 juftement  dixhuit  jours  à  notre  
 voiage.  
 Cehi  qui  a fuit  part  mi'PubKc  de  cette  
 Relation,  Giouteicil'svertifemem  
 qui  fuit.  
 O n  auroit  tort  de  reprendre  I'llluftre  
 &  fçavant  auteur  de  cette  Relation  
 ,  fi  quelques  petites  particularitez  
 de  l'Hiftoire  de  cette  ville  lui  
 font  échappées  ,  parce  qu'il  a  été  
 obhgé  d'ecrire  fans  le  fecours  de  
 quelques  livres  qui  euflênt  p û  fervic  
 à  fon  but  ,  mais  qu'on  ne  peut  
 trouver  dans  ces  quartiers  là.  Nous  
 avons  depuis  cela  procuré  un  craion  
 exaft  de  ces  belles  ruines  pris  fur  le  
 lieu  même  ,  lequel  on  donnera  au  
 public  dans  la  Didcrtation  fuivante,  
 avec  quelques  remarques  llir  ce  fujet. 
   
 Les  voiagcurs  dont  on  trouve  la  
 Relation  dans  la  DifiTertationfuivan- 
 Y  y  3  te ,  
 i f c - J  
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 i  
 II  
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