
 
        
         
		I  
 h i t  
 1 4 1  
 r <  
 f t  
 i  I  
 2 7 8  .VOYAGE  a u  L E V A N T  
 cidîinée  de  d e n u s ' L c S e  &  cíífia  
 gne  qui  eft  près  de  là.  La  Chateau  
 y  eft  marqué  A.  Le  premier  refervoir  
 B. le fécond C. & le troifiérae D.  
 Je  deffinai  encore  une  autre  vuè  
 d-un  autre  côté.  Elle  rcpreiente  les  
 aiiontagncs  ,  les  arbres,  Se un  de  
 ces  relcrvoirs  marqué  E.  tels  qu'ils  
 •paroiiTcnt  quand  on  les  regarde  de  
 cet  endroit  là.  C'eft  ce  qu'on  voit  
 •N".  132.  Le  troifiémerefcrvoir  déi; 
 harge  fon  eau  dans  un  Canal  ou  
 Aqueduc  qui  cft  à  rez  de  chauflee,  
 &  qui  va  jiifqu'ajerufalem  :  On  
 croit  que  cet  ouvrage  a  été  tait  par  
 Salomon  ,  Se quelques  uns  croyent  
 que  c'cft  à  cela  qu'il  ftit  allullon  au  
 Cantique  des  Cantiques  4:  12.  Tues  
 un jardin  dos,  une Jource  clofe,  une  
 fontaine  cachetée  :  Mais  j'aurois  de  
 la  peine  à  me  ranger  à  ccfentiment,  
 parce  que  je  ne  voi  pas  qu'il  ait  la  
 moindre  vrai-femblance.  
 Apres  avoir  vû  ces  refervoirs  
 nous  remontâmes  à  cheval  &  nous  
 Aquednc marchâmes  le  long  de  l'Aqueduc,  
 delaFoD-qui,  comme  nous  avons  dit,  va  à  
 ff-s-'-Jerufalem.  Je  le  trouvai  rompu  en  
 phifieurs  endroits  ,  ce  qui  arrive  
 parce  que  les  Arabes  qui  paflint  par  
 la  y  font  des  trous  pour  avoir  de  
 l'eau.  Cela  fera  caufe  fans  doute  
 qu'avcc  le  temps  il  fe  bouchera  par  
 les  pierres  qu'on  rompt  ,  qui  tombent  
 peu  à peu  dedans.  
 Continuant  ainfi  notre  chemin  le  
 Retour à  de  la montagne  ,  nous  revin- 
 Betliic-  m^s  a Bethlehem, ou  nous arrivâmes  
 hem.  environ  à  deux  heures  après  midi.  
 Le  foir  j'aiîtftai,  fuivant  la  coutume  
 des  Pelerins  ,.  au  fervice  qui  fe  fait  
 dans  l'Eghfe  de  S.  Catherine,  eniuite  
 dequoi  nous  allâmes  en  pro- 
 Procellion  ceflîon  chacun  un  cierge  à  la  main,  
 î.fedea'^^"^  danshCa v e r - 
 Cathertae.f^  i^s  nous  avons  dit.  Ils  firent  
 les  premieres  Ceremonies  à  l'Autel  
 qui  y  eft  ,  en  mémoire  de  la  naiffance  
 de  Notre  Seigneur :  enfuite  à  
 1 Autel  de  Saint  Jofephi  après  cela  
 a  un  Autel  qui  eft  dans  le  heu  où  
 cet  ancien  Fere  traduifit  la  Bible  
 d;tbreu  en  Latin.  Apres  que  nous  
 eûmes  tout  achevé,  nous  remontâmes  
 dans  l'Eglifc,  &  nous  retournâmes  
 au  Couvent.  
 Le  lendemain  à  fept  heures  du  
 matin  je  fortis  encore  du  Cloitre,  
 accompagné  comme  le  jour  précédent, 
   pour  aller  voir  quelques  autres  
 hcux  qui  font  hors  de  Bethlehem. 
   Je  vins  premièrement,  après  
 avoir  fait  quelque  chemin,  à  l.a  Caverne  
 où  David  coupa  un  morceau  CavoM  
 de  l'habit  de  Saiil,  comme  il  eft  
 écrit I  Sara.  24.:  j.  &c.  PoUa.  T>a.  
 vtd  qm  efl  au  dejen  etEnguedi.  
 Lors  iaul  prit  trois  mille  hommes  
 dehte  de  tout  Ifraël  en  s'en  alla  
 chercher  T>a-v,d  &  fes  gens  jufme  
 fur_  le  haut  des  Rochers  des  Cha^  
 mois  :  Et  Saul  vint  au  Tare  des  
 brebis  aujires  du  chemin  oit  étoit  une  
 caverne  dans  laoiuelle  il  entra  pour  
 couvrir  fes  pie4s,  &  T>avid  &  fes  
 gens  fe  tenaient  au fonds  de  laCaverne. 
   Et  les gens  de  "David  lui  dirent  
 iioici  le  jour  que  l'Eternel  t'a  dit  
 VOICI je  te  livre  ton  ennemi  entre  les  
 mains  ,  afin  que  tu  lui  fa[fes  felon,  
 me  bon  te  femblera  ,  &  'David  fe  
 •eva  &  eoupa  tout  doucement  un  pan  
 de  ta  robe  de  Saiil  é-c.  Cette  Caverne  
 eft  en  haut  fur  un  Coteau  
 fort  élevé,  &  il  y  fait extrêmement  
 noir.  J'en  rompis  un  morceau  
 pour  le  garder,  i)  y  a  beaucoup  
 de  pierre  a  fufil  ,  comme  font  Ja  
 plus  part  de  celles  qu'on  trouve  
 dans  cette  montagne.  La  vue  de  
 No.isj.Jeladcflînai  
 fort  a la hâte, parce que nous  aperceumes  
 au  bas de  la montagne  quelques  
 Arabes  qm  s'y  étoient  arrêtez  &  
 qui  y  avoient  déjà  dreiTé leurs  tentes. 
   Cela  nous  fit  donc  remonter  
 en  haut  en  diligence  ,  de  crainte  
 quils  ne  nous  aperçûiTent,  &nous  
 remontâmes  fur  nos  chevaux  que  
 nous  y  avions  lailTez.  
 L'oa  
 I