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e n E G Y P T E , s y R 1 E , & c . 40 i '
Negrepont cil: marquée à la lerrre donc la voile, & nous tirâmes'uiV
A. Le foir nous paflìimcs entre Sea
de Canon pour prendre cong
& Ifola longa, & le 29. au jour,
nous eûmes Bella-pola ácuias., &
Cavavi tout auprès de nous. Sur
le midi, nous paflàmes par un bon
vent entre Cabo Angelo & Cerigo.
J e les deffinai en chemin faifant,
comme on le voit N°. 206. Cabo
Angelo eft marqué C. & Cetigo D.
Ainli nous entrâmes dans la mer
Adriatique, ayant le foir Cabo Macoup
é de lui, qui nous répondit de
même. Un peu après midi ayant
pris notre cours droit au Golfe
nous pairânies Stravait, qui eft un stf^yaii.
allez grand morceau de terre qui
eft devant les montagnes de la
Morée ; On le voit N°. 207. Il y a
là un Cloître fur lequel il y a du
canon. Le foir nous paillmes
Zante. Cette nuit nous eûmes
tnpan aîiprés de nous. Ce fut dans j une grofl'e pluye, & le vent s'apcet
endroit que fort peu de temps ! paila en ic tournant un peu à
après tous nos vaifleaux furent j 'Oueft. Le 31. au point du jour
écartez les uns des autres par une ^nous nous trouvâmes auprès de
horrible tempête qui nous accuillit là. .'Cf/i^iî/oB/f; Nous eûmes "" ^^ez
L e 30. au matin nous n'en vîmes plus bon vent de Sud, & le foir nous nie.
pas un, ce qui nous donna une grande paiTâmes 'tachfu. Le premier de
crainte. J'euffebien voulualors être Novembre après midi nous eûmes Pachlu.
llir le vaiflêau de guerre, mais comme Corfou à côté de nous , & le foir
on nous avoit dit àSmyrne qu'il nous nous vinmes aux environs de l'ifle
accompagneroit jufqu'au Golfe de •Faiîu, qui eft devant le Golfe de
V e n i f e , je m'étois mis fur le vaifTeau 1 Veni fe. De là nous vîmes la terre
marchand. Le matin de fort bonne ¡de Corfou aflez loin de nous, elle
heure nous aperceumes un vaiffeau , nous paroiflbit comme fi ç'avoïc
derriere nous fans pouvoi r reconnoitre
pourtant s'il étoit ami ou ennemi.
N o u s prinres nôtre cours vers Zante,
le vent foufflant du côté d'Eft-Sud-
E f t , accompagné de p luye, degrand
tonnerre,& d'éclairs. Environ dix heures
ce vaiiTeau s'approcha de nous, &
nous l'attendîmes, croiant que c'étoit
notre Commandant, mais nous
trouvâmes que c'étoit un de nos
vaifteaux marchands nommé la
été plufieurs Ifles feparées, quoi
qu'en effet elles s'entretiennent
toutes. Environ minuit nous aperçûmes
un vaiiîeau tout auprès de
nous qui avoit allumé du feu, &
comme nous craignions que ce ne
fût quelque ennemi , nous nous
mimes auili tôt en état de nous
deffendre. Nous voguâmes ainii
l'un auprès de l'autre par un grand
calme environ une heure, après
Gertrude. Nous criâmes au Capi-(quoi ce vaifleau fe détourna de
rame que le Commandant avoit
ordonné qu'au cas que quelque
vaifl'eau vint à s'egarer par la tempête
eu autrement, i entrât à
Z a n t e , qu'il y demeurât deux fois
vingt quatre heures , & qu'il ne
manqueroit pas de l'en aller retirer.
Ce Capitaine eût bien voulu
f e joindre à nous avec fa chaloupp
e , mais le grand vent & l'agitarion
de la mer l'en empêcherent ,
c e qui l'obligea de fe retirer à
Zante. Cependant comme nous
eûmes bien tôt après un vent favorable
, nous refoluraes d'avancer
notre chemin, & de ne nous mettre
plus en peine de notre vaiffeau
de convoi. Nous hauflames
nous , & prit fon cours hors du
Golfe. Cependant nous reprîmes
notre premier vent» qui le fécond
jour de Novembre au matin nous
porta dans le Golfe, à l'entrée duquel
il y a une petite Ifle appellee
Soaceno. Nous vîmes encore un soaoenoi
vaiiîeau" qui prenoit auill fon cours
hors du golfe. Ce fut auHî dans
cet endroit que nous commençâmes
à voir diftinflement la côte.
Nous eûmes de la pluie, qui le
foir bien tard augmenta tellement
par un grand vent,que jufqu'a minuit
nous avançâmes toujours patune
tempête, auquel temps nous
nous arrêtâmes, de crainte des
ecueils, dont il y a beaucoup dans
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