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 2Î0  VOYAGE  au  LEVANT  
 nes  femmes qui  avoicnt  pour  ornement  
 une  aiTez  grande  boucle paflèe  
 au  travers  du  nez  de même que  chez  
 nous  elles  en  ont de petites aux oreilles, 
   mais  avec  cette  difference qu'au  
 lieu  que  celles  de  nos  femmes  font  
 d ' o r ,  celles de  ces  Egyptiennes  ne  
 font  que  de  cuivre  ou  de  quelqu'autre  
 metal  de peu de pris.  
 H.ibitsdes  J'ai  déjà  dit  qu'entre  les  habitans  
 Arabes,  du  Caire  il  faut  conter  les  Arabes &  
 les Juifs,  &  comme  leurs habits font  
 diiFerens  de  ceux  des  autres,  &  que  
 même je  me  fuis donné  la  peine  de  
 les  deiïïner,  il  faut  que  j'en  touche  
 un  mot  ici.  Les  Arabes  vont  ordinairement  
 vêtus  comme  on  les  voit  
 Turcs,  les  Perfonnes  de  diftinibion  
 font  bien  plus  proprement  vetuës  
 que  celui  dont  on  a  ici  la  figure.  
 J e  l'ai  reprefenté  ,  afin  de  faire  
 voir  tout  d'un  temps  quels  font  les  
 Inftrumcns  dont  ils  fe  fervent  dans  
 les  occaiîons  de rejouiiTance.  Celui  
 ci  n'a  que  trois  cordes  &  il  fc  touche  
 avec un archet comme un  violon.  
 Le  corps  de  l'inftrument  eft  d'un  
 bois  noir  &  les  chevilles  dont  on  
 tend  les  cordes  font d'ivoire,  le fon  
 en  eft paiTable.  
 Les  Juifves  qui  font  reprefentées  
 N".  ont  fur  la  téte  un  bonnet  
 noir  fort  long  qui  eft  enveloppé  
 d'un  mouchoir  blanc  ou  brun  rayé  .  
 N°.  90.  Ce  qu'ils  ont  autour  de  la I d'or  &  d'argent.  Leur  habits  font  
 tête  &  qui  par  un  bout  leur  vient I ordinairement  d'etofFe  de  foye  
 pendre  fur la  poitrine  ,  ou  fur  l'e-, rayée.  Lors  que  je  deffinaicellequi  
 paule  felon que l'envie leur en prend,  j eft  reprefentée  ici  ,  elle  étoit  a  fllfe  
 &  qu'ils  veulent  lui  donner  un autre;  fur  fon  Sopha  ,  oii  elle  fumoitune  
 pipe  de  Tabac  ,  dont  le  tuyau  étoit  
 d'un  rolèau  d'Egypte,  de  la  même  
 forte  que  celles dont nous  avons parlé  
 ci-devant.  
 Celui  qui  voudra voir les drôleries  
 &  les  gambades des Singes,  dont  on  
 rencontre  grande  quantité  de  tous  
 côtez  de  long  des  rues, n'a qu'a  venir  
 au  Caire.  Ils  y  Ibnt  apportez  
 par  les Mores  qui  viennent  avec  les  
 Caravanes  de  la Mecque,  &  ils font  
 dreflêz  i  toutes  fortes  de plaifanteries, 
   parce  qu'en  les  leur  faifant  faiordmairement  
 air,  eft  un  voile  de  foye  noire  rayé  
 de  fil  d'or ,  &qui  d'ordinaire  eft orné  
 de  quelques  houpes  de  la  même  
 foye.  Les  gens  du  commun  portent  
 ce voile  d'une  étoffé plus fimple.  
 Pour  les  femmes  elles  ont  fur  la  
 tête  une  efpece  de forme de  chapeau  
 pointu  qu'elles  enveloppent  d'un  
 morceau  d'etofFe  noire  ou  brune  
 rayée  d'or  ou  d'argent  :  les  habit eft  
 de  la  même  couleur  que  celui  des  
 femmes de  Turquie,  &  la  parure en  
 eft  felon  la  propreté  de  perfonnes i  
 elles  ont  à  leur vefte,  re  pour  divertir  en  chemin  ceux  qui  
 ou  robe  de  deiTus,  un  rang  dcbou-1 aiment  les  Singes,  ils gaignent  tous  
 rons  qui  font  alternativement  l'un.  les  jours  autant  qu'il  leur  faut  pour  
 gros  &  l'autre  petit,  le  gros eft  ova- j faire  le  voiage.  Comme  les Mores  
 le  ,  6f  le  petit  tout  rond.  Voiez,  font  naturellement  de  grands  boutleur  
 habit  &  leur  airN°.  91.  Quand'fons,  &  qu'en  cela  leur  naturel  ne  
 furl eur  [s'accorde  pas  
 mal  avec  l'inftinft  
 elles  fortent  ,  elles jettent  fur  leur  
 téte  une  grande  echarpe  de  toile  Singes  
 :  cela  
 blanche,  don:  elles  fe  couvrent  tel-  temps  aux  
 lenient  tout  le  corps  qu'elles  ne  regardent  
 au  travers  que  d'un  oeil  feulement  
 à  la  maniéré  des  Efpagnolles. 
   
 L'habit  des  fuifs  de  ce  païsefttel  
 qu'on  le  voit  reprefenté  N°.  
 Leur  Turban  doit  être mêlé  de  raies  
 bleues  &  le  refte de  leur  habit  être  
 violet;  C'eft  une  couleur  qu'ils  font  
 obligez  de porter pour les diftinguer,  
 car  autrement  il  n'y  a  point  de  difference  
 entre  leur  habit  &  celui  des  
 des  
 donne  bien  du  pafte  
 voiageurs.  Ces  mores  
 apportent  audi des Perroquets.  J'cuffe  
 bien  fouhaitté  d'en  avoir quelques  
 uns  ,  mais  on  en  avoit  apporté  fi  
 peu  cette  année  ,  qu'on  n'en  pouvoir  
 trouver  pas  un ,  autrement  on  
 les  a à  fort  bon  marché.  
 Mais  pour  revenir  aux  Singes,  H^njot,,  
 comme  c'eft  un  fujet  fort  propre  àavcmmc  '  
 faire  rire,  fi  l'on  en  fait par  tout des™"*;  ""  
 contes,  on  peut  dire  que  c'eft  prin- „'"f^^yj^  
 cipalement  ici.  Si  la  choic  cii  valoir  
 la  peine,  onpourroitearapporter  
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