
 
        
         
		Illl»  Il  
 en  E G Y P T E ,  S Y R I E .  &c.  
 yld  Imen  potuti:  tanta  ejlfallaeta  
 teBi.  
 E  
 "  C  eft  a  dire.  Comme  le  fleuve  
 »  de  Mcandre  qui  arrofe  la  Phrygie  
 »  ie  joue  dans  les  cercles  qu'il  fait  
 de  fes  eaux  ,  &  tourne  en  unein- 
 3,  hiiité  de  manières  prenant  un  
 3> cours  incertain  ,  tantôt  du  côté  
 de  la  mer  ,  &  tantôt  du  côté  de  
 «  la  iourcc  ,  &  qu'il  embrouille  tel- 
 3,  lenient fon  chemin qu'à peine peut- 
 "  fon  cours;  de même  
 «  Dedale  exerçant  ibn  addreiTedans  
 la  ftrufture  du  Labyrinthe,  y  fit  
 ))  tant  de  chemins  entrelacez  les  
 »  uns  dans  les  autres  ,  qu'il  penfa  
 « s y  perdre  lui  même,  &  que  lors  
 »  qu  il  fut  au  milieu  ,  à  peine  put- 
 „  Il  revenir  à  l'entrée,  tant  il  étoit  
 3> aiie  de  s'y  egarer.  
 L'eau  de  ce  fleuve  eft  fort  belle,  
 &  fon  cours  eft  fipailîble  qu'a  peine  
 peut-on  remarquer  de  quel  côté  il  
 va,  excepté  dans  les  deux  branches  
 qui  (ont  vers  fon  emboucheure,  Sipar  
 lefquelles  il  fe  décharge  dans  la  
 mer.  On  voit  auflî  du  même  endroit  
 la  mer,  &  le  païs  de  Scio,  
 quon  conte  qui  n'en  eft éloigné  que  
 de  quatre  lieuës.  Je  deifwai  càte  
 vue  du  haut  de  la  prifon  de  S'.Paul,  
 afin  de  mieux  reprefenter  le  cours  
 de  cette  riviere  dont  Ovide  fait  l'agreable  
 defcription  que nous  venons  
 de  rapporter.  Cette  vue  eft  reprefentee  
 dans  la  taille-douce  marquée  
 12.  ^  
 Nous  retournâmes  par  le  même  
 chemin  à  Ephefe,  après  avoir  plenement  
 fatisfiut  nôtre  curiofité,  en  
 viiitant  toutes  ces  ruines  &  tous  ces  
 reftes  d'Antiquitez  ,  qui  font  voir  
 quelle a été la pompe &  la magnificence  
 de  cette  ville  autrefois  fi  célébré.  
 A-prefent  ils  font  tout  couverts  de  
 myrtes  ,  &  de  lentifqucs  fauvaKs  
 On  y  rencontre  auflî  plufieurs  Grenadiers  
 ,  dont  jecueilhscnchemm  
 tailant  quelques  grenades  pour  me  
 ratraichir.  
 Qiiaiid  nous  fûmes  retournez  à  
 Lphcfe,  j'y  trouvai  encore une tom- 
 Scala  
 lettres  Grecques  ,  &  quatre  petits  
 enfans  qui  y  étoient  en  bas-relief:  
 on  les  peut  voir  à  peu  près  reprcientez  
 au  Nombre  13.  
 Je deflînai auflî deux  vuësd'Ephefe,  
 de  deux  difterens  endroits  ,  felon  
 que  le  temps  me  le  put  permettre.  
 Un  les  voltici  aux nombres  14. &  i  f  
 pu  la lettre A.  defigne le Chateau,  &  
 l a l e t t r e B .  l'EghfedeS'.Jean.  J'y  
 ai  ajouté  un  troifieme  craion  qui  eli:  
 une  troilieme  vue  de  la  même  ville,  
 que  M'.  Waftiou  en  a  fait  avec  bien  
 delexaftitude,  il eft au nombre  16.  
 Nous  y  découvrîmes  encore  plufieurs  
 ftatuès  de  marbre  euftvelies  
 en  terre  ;  mais  avec  tant  de  neeligence  
 que  les pieds de  quelques  unes  
 fortoient  dehors.  J'euiîé  bien  voulu  
 en  deterrer  quelqu'une  pendant  la  
 nuit  ,  &  la  portej-  à  Smyrne  en  cachette  
 , mais je ne  pus  trouver  perfonne  
 qui m'aidât même pour de  l'argent,  
 par  ce  qu'ils  craignoient  qu'on  ne  
 nous  cpiât.  
 D ' E p l j c f e  on  va  à  Scala  Nova  sca  
 a p p e l l e n t  Cous-adafi,  Nova  
 c  e f t  a  dire  l'IJle  des  otfeaux.  Je  n'y  
 allai  point.  Je  fçais  Ibulement  par  
 le  rapport  de  ceux  qui y font  allez,  
 que  cette  petite  ville  eft  dans  la  terre  
 ferme  ,  mais  qu'il  y  a  au  devant  
 une  petite  Ille  dans  laquelle  on  void  
 une  tour  quarréc  qui  fert  comme  de  
 i-ort.  On  dit  qu'il  y  a  eu  autrefois  
 une  bonne  Citadelle  qui  couvroit  
 une  langue  de  terre  nommée  MJl/at  
 fiir  laquelle  il  y  avoit  un  autre  Château, 
   &  ces  deux  Châteaux  etoient  
 torts  ,  &  propres  à  garder  la  baie  
 pu  le  Port  où  S«.  Paul  s'embarqua  
 lors  qu'il  alla  à  Rome.  ^  
 Cette  petite  ville  releve  du  Conf 
 i â t  de  Smyrne,  &  elle  a  une  très  
 belle  vue  fur  plufieurs  Ifles  de  l'Archipel  
 ,  &  particulièrement  fur  Samos, 
   qui  eft  tout  auprès.  C'eft  de  
 la  qu'on  apporte  les  meilleurs  vms  
 muicats  de  toutes  les  Ifles  de  l'Archipel. 
   
 A  deux  railles  de  Scala  Nova  
 il  y  a  plufieurs  moulins  à  eau  fur  
 lefquels  on  la  voit  tomber  de  divers  
 endroits  du  haut  de  la  monta- 
 I gne.  Elles  coulent  d'une  fourcequi  
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