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C h a p i t r e LVI.
^ttejlatiotis qu'on donne aux Telems. %etour de f e r u f a -
lem à Rama. Cèdres de Gaz:a. Départ de Rama pour aller VOIT Nazareth
& la Mer de Galilée. Le changement de vent eft caufe que l'Auteur
va à Tripoli. Defcriftion de la -ville Crc.
Atteflatl- y Q j J'y ^^ partir on
oui <111011 I ^ i > r r
1 .«me donna une Atteltationcom-
Pclerins. nient j'avois fait le voyage & vifité
les Lieux Saints , coutume qui fe
pratique à l'égard de tous les Pèlerins.
Elle etoit écrite d'une tres-bonne
main , quoique le Religieux dont
on fe fervoit alors pour cela dans
le Couvent eût près do quatrevingts
pellé aujourd'hui Rama.
L'on m'apporta deux Cfi/wi^iC?«-
z a t c'étoit une efpece de fruit aiTez
extraordinaire dont l'un avoit dix °
caycux ou rejettons qui au bout fe
terminoicnt en pointe. Le fruit même
en étoit d'une groflèur extraordinaire
, fa longueur à la prendre
jufqu'à la pointe eft du moins de
ans. Le fceau eft un ovale dont les quatorze pouces , & fon diamerre de
deux bouts finiiFent en pointe, au
pouces & trois quarts. L'autre
tour duquel font ces mots SIGILcinq
étoit un peu moindre , fa longueur
L U M * G U A R D I A N I * S A C R l * * n'étant à peine que de treize pouces
C O N V I i N Ï U S * MONTI S * SIO
N * * . Il y a au bas, autant que
j'en puis juger, Notre_Sejgneur la-
& fon diametre de fix & un quart.
Ces fruits ont peu de fuc par dedans
, & on les peut manger comme J ^wiK — D 1 » • 1 • L IZ
vant les pieds de fes Difciples» & ! des Limons doux, on en voit la hau
haut, les Douze Difciples à ge- '
noux, & Jefus Chrift qui les quitte
& qui monte au Ciel environné de
lumiere. Il eft figné du Pete Gardien
Petrus Marinus, & plus bas,
gure N°. ifo.
Je demeurai à Rama jufqu'au 8. Dipnrtde
de Janvier 1682. que j'en repartis^™"'
accompagné de deux de mes amis
donc l'un étoit Roger van Cleef,
par le Pere Procureur 'Paalus à Mu- mon ancien camarade de voiage.
Départ de/a^/i-a. jg pris congé de tous les Ce fut environ midi que nous par-
^""''^'^"•Religieuxj&cenefutpasfansétrcex- times, dans le deflëin d'aller voir
& la Met de Galilée-
Henrico Lub chez qui
trémement touché de toutes les civi- Nazareth
litez que j'en avois receues , & fans Monfieur
à qui j'ai
un fenfible regret de ne leur en pou-^ nous avions logé, &
eut enco-
voir témoigner ma reconnoiflance. i mille autres obligations ,
C e fut le 16. de Novembre à fept heu- re la bonté de nous accompagner
res du matin que je partis de Jerufa- jufqu'a JatFa. Ce fut là que nous
l e m , après y avoir demeuré un nous embarquames dans un vaifmois.
Nous reprimes le même | feau du païs qui nous devoir mechemin
par oii nous étions venus, ¡ner jufqu'a S. Jean d'Acre, d'où^
& quand nous fiîmes arrivez à Bon-
Ladron , c'eft à dire au Bourg du
bon brigand, je le deffinai tel qu'on
le voie N°. 149. Il eft bâti fur la
montagne. Ce n'eft qu'un village
fort fimple, habité par les Arabes.
O n y voit encore les mafures d'un
aflez grand Bâtiment. A midi nous
primes notre repas entre les montagnes
auprès d'une fontaine. & fur le
devois "continuer le voyage que je
m'etois propofé de faire.
Nous mîmes à la voile environ
minuit, & dès le lendemain matin
comme nous ne faifions que flotter
doucement à la vue de S. Jean d'Acre
, nous en fumes chaflez tout
d'un coup vers le foir par un rude
vent de terre, dcforte qu'il n'y
eût plus moyen d'aborder en cet
fcir jious arrivâmes à Ramatha ap-'endroit, Au contraire comme nous
pou.
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