3 0 4 V.OY.AGE au L E V A N T
h
Il 1
' ( f /blcment c'eft un refte d'une autre
lettre qui eft prefque effacée, fc
conjeaurc qu'il y a eu APTArgTHN.
n aiant été mis pour r. & que ce
Septimius, à été Trafeitus Annome
charge qui confiftoit à avoir ibin
que la ville ne manquât jamais de
pain, & qui eft fur tout neceflàirc
dans une ville qui tiroir les bleds de
dehors. Ce ' même Septimius dans
rinfcription de la page^ f^.eftappellé
c . eoAOTHN TOC MHTPOKOAiiNei-
AC il faut lire KEfiOAOIHN ce qui
femble iignifiec qu'il faifoic diftribuer
de la viande au peuple, de la
libéralité de l'Empereur Ces Infcriptions
font datées du mois d'Avril
l'an du Seigneur 267. peu de
temps avant la mort d'Odenat qui
eft appelle ici CeBACTOC Et il n'eft
pas hors d'apparence qu'il a introduit
cette coutume de faire diftribuer
aux depens du pulic de la viande au
peuple à de certains jours, afin de
leur faire fupporter plus patiemment
la domination de celui qui avoit été
leur concitoien. Il eft certain
qu'Aurelien a été le premier qui
a introduit à Rome la coutume de
faire diftribuer de la chair au peuple.
C'eft ainfi qu'en parle Vopifcus Idem
Aurelianus ¿r forcinam carnem populo
Romano dtftribuit quie hodie que
diviuir. Coutume qui dura jufqu'au
temps de Conftantin, auquel tempsj
dit Zofime, un certain Lucien qui
avoit cet office de faire diftribuer à
Rome de la chair de pourceau,
acquit aiTez de credit parmi le peuple
pour faireelever iViaxence à l'Empire ;
& Saumaife nous aiTeure que cela dura
jufqu'au temps d'Heraclius: On ne
doit donc pas trouver étrange que
je fuppofe qu'Aurelien ait trouvé
cette coutume établie à Paimyre, &
qne s'en retournant à Rome il l'y
ait inxroduite.
J'ai aflèz de penchant à croire
que nou feulement ces deux Infcriptions
de la page 3 5-0. & la dernière
de la page 151. mais auffi la
premiere de page i5'2. étoient à
l'honneur du même Septimius Vorodes
qui femble avoir été un grand
favori d'Odenat, & à caufe de cela,
iâns doute, en grande eftimc parmi
les Romains, je pcnic que c'cfl lui
qui a efface tous ces raonumciis de
Zenobie & de Waballarus , tellement
qu'on ne peut plus en lire aucun
de ceux qu'on leur avoit elevez
pendant les fix ans de leur limpire.
Le nom de Vorodes femble être le même
que celui d'Orodes qui étoit celui
du Roi des Parthes que Craffiis
de fit : & les Perfes aiunt détruit
environ quarante ans auparavant la
famille des Arfacides , il n'efr pas
hors d'apparence que le refte de cette
famille Roiale fe retira à Paimyre
pour avoir du fecours , & ce Vorodes
pourroit bien en être un.
V. On lit dans deux autres copies
de ces Infcriptions la premiere de
la page 'Aipdv^^ 'OSiîii-iifls ,
& non 'oSamis' comme dans la
premiere copie , & peut être qu'il
faut plutôt 'oSmïîîOov,' riinfcription
étant fous une ftatuë du même Odenat
qui eft appellé ici , de même
que dans fon Epitaphe lllitftrijjimus
Patricius, mais fans aucune date.
VL Yno lA-PIBOAOY Ggoy pag.
i f o & If? Sans doute que ce
'Dieu Jaribolus eft la même duquel
Gruter p. 8(5. & Spon dans fon premier
ouvrage, lifent afaibOa«. Il
paroit par le figure de cette Idole
dans l'Ecrit de Spon , que ce Dieu
étoit reprefenté avec la Lune fur
fes épaulés, & que par confcquenc
c'étoit le Dieu Lunus, adoré chez
les Syriens : Le nom duquel ne fe
fçauroit mieux exprimer dans la
Langue de ce païs là, que par (arehbol
-»^in ni'' 'Tiominus Lunus., ce
qui me conduit à cette penfée , que
Gruter a pris par mepnfe cet
AFAIBisAu pour APAIBoAs) l'I du commencement
& le bas du trait rond du
P aiant été ufez deforte que le refte
reiTembloit à un r. J'ai pns fom
que la pierre fiit vifitée avec application
, afin de prendre deilus une
figure exafte des Carafteres Syriens
& Palmyreniens , fur quoi il y a
un different entre Spon & Gruter,
qu'il n'eft pas aifé d'accorder. Par
ce fecours , & par la comparaifon
que j'en ai faite avec deux autres
prifes à Paimyre & que j'ai chez
moi qui font pour la plus part de
même
e n E G Y P T E ,
même date , j'efpere qu'avec le
remps nous trouverons l'Alphabet
des Palmyreniens. Mais il eut été
à fouhaitter que nos voiageurs l'euflent
copié avec plus d'exaftitude, &
qu'ils en euiTent pris davantage.
Il faut remarquer en paffant que
la perfonne à qui on a érigé ce monument
eft appellée par Gruter &
Spon A. ATP. HAIOA0POC7 & qu'on
trouve le même nom dans une Infcription
rompue que M". Halifax
dans la lettre qu'il à ecrite au
Dofteur Bernard , apafféecomme
étant trop imparfaite. Elle étoit à
main droite à l'entrée du petit Temple
que nous avons décrit à la page
3f4. &V0ÍC1 corne elle étoit aotkiox
ATPH (AF) OT HAIOAWPOT TOT
& après un efpace de trois lignes ou
tout étoit effacé, exepté un feul G
il y avoit (ÏÊD-MHC xAPIN—MHNOC
(An) GAAAI (OT,i & cette imperfection
pag. 99. femble avoir du rapport
au même nom.
VII. Pag. MAAgN'TON KAI
AFPinnAN Liiez mjvahNt o n kaia-
FPInnAN. MAAh N T O N écrit avec
un H , comme je l'ai vû dans les
deux autres copies par où le fens eft
éclairci.
VIII. Pag. 357. AFAGANreAOC
&c. Agathangelus Abtlenus Hecapolita?
tus , 'Patronymic 'e. Il y avoit
dans ces quartiers là deux villes
connues fous le nom d'Abila. Pour
les diftinguer on en nommoit une
Abila de Lyfunias , du nom d'un
des Tetrarques, voiez Luc 3:1. &
elle eft mife par Ptolomée dans la
Coelofyrie, envión à moitié chemin
entre Damas & HeliopoliSi l'autrè
qui étoit en Judée s'appclloit Abila
fur le Jourdain. Jofeph la décrit
en plufieurs endroits comme
5 Y R IE,
les que Pline rapporte ne fuiTentpa!
loin de celle qui étoit prcs du Joiirdain
étant vis à vis de Jericho vers la
Mer-Morte. Decapolis étoit ainfi
appellée , à caufe de dix villes >
dont Pline fait l'enumeration 1. ¡¡.
c. 17. & avec elles il compte la
Tetrarchie d'Abila qu'il comprend
dans la même Decapolis , ce qui
fait voir qu'Abila de Decapolis &
Abila de Lyfanias font la même
chofe. Et quoi qu'on ne puifte pas
nier qae quelques unes des dix vil-
, il ne paroit pourtant nulle
part que cette autre ait porté le titre
de Tetrarchie. Ici il faut faire attention
à une chofe, c'eft queceque
Pline appelle T)e.capolis eft appejlé .
par Ptolomée Coebfyrie , & que -
Coelofyrie chez Pline eft cette par-,
tie de la Syrie qui eft aux environs
d'Alep , appellée autre fois Chaicidene,
Lyrrijihice &c.
Il n'eft pas autrement aifé de deviner
comment s'appelloit autrefois
la ville qu'on nomme aujourd'hui
Teibe. Mais .fi l'on peut s'en rapporter
aux nombres de Ptolomée,
elle eft fituée près d'un lieu qu'il
appellé Orixa, & peut-être
da eft notre- S-oukney , Se que fa
Rafapha eÎL ce qui porteaujouid'hui
le nom d'Arfoffa.
II faut poicr pour certain quel'ancienne
Alep a éré autrefois la
ville de Berrhée , on ne manque
pas de témoignages de l'Antiquité
pour le prouver. Or cela fuppofe,
je croi qu'on peut en condurre,
fans hefiter , (\a'Andrene , dont il
eft parle dans les DiflècEations Philofophiques
des mois de Novembre;
6 Décembre lójij-. rapportées pag.
131. & 139. ibnt les ruines de la
ville d'Androna-. Et que Efr'eaiiowt
parle la page 141. fout celles de
Striane , toutes deux rapportées
dans la Relation 'du voiage d'Antonius
, au voiage de -Dolica Seriane.
Mais toute cette Province
eft placée par Ptolomée un demi
degré vers le raidi plus qu'il ne faut,,
puis qu'il met Berrha:a à 3.6. degrez
de Latitude ; car la hauteur méridienne
du Soleil étant au Tropical à
Alep,n'y a été trouvée qu'a 77. degrez
dont la Latitude eft de 2<î. degrez
30. minutes, comme cela fut obfervé
l'an 1680. fur trois diversQuartS
de Cercle , en prefence d'un gentilhomme
très exact en ces fortes
d'obfervations qui m'a fait l'honneur
de me faire part de cetre découverte.
Par cette même obfervation de la
Latitude d'Alep , on 1 corrigé une
bien plus grande méprife dans les
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