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 e n  E G  Y P T E ,  S Y R I E ,  &c.  135  
 C h a p i t r e X X I I .  
 Tafetem^s,  jeux,  Excercices  ,T)hertiJ[emens(9-  Infirumens  
 à jouer  en  ufage  chez  les  Turcs,  &  autres  partîcularitezqui  f  ont  
 àu. rapport.  
 COmme  les  Turcs  font  d'un  naturel  
 fore  grave  &  ferieux,  on  
 mens  do-  nc  Ics  voit  p:is  beaucoup  en  moumelMques  
 vcnient  ,  quand  il  n'y  en  a  pas  de  
 "  neceflîté  On  auroit  même  raifon  
 de  les  accufer  d'un  peu  de  pareilc;  
 car  quand  ils  font  à  lamaifon  &  qu'- 
 ils  n'ont  point  d'affaires,  ils  fe tiennent  
 ordinairement  affis  iiir  leurs  
 Divans  à  fumer  une  Pipe  de  Tabac,  
 ou  à  jouer  d'une  cfpece  de  luth  qui  
 n'a  que  trois  cordes,  &  qui,  quoi  
 que  l'harmonie  n'en  foit  pas  fort  
 agreable  ,  ne  les  ennuie jamais.  Ils  
 emploieront  ainfi  à jouer  une apresdinée  
 entiere  affis  tout  feuls ,  &  ils  
 jafleront  auilî  une  bonne  partie  de  
 eur  temps  à  dormir.  
 Quand  ils  vont fe rendre vifite les  
 uns  aux autres,  on  apporte  d'abord  
 le  Tabac  &  le  Caffé ,  &  enfuite ils  
 fument  &  ils  caufent  avec  beaucoup  
 de  gravité,  fans  fe  lever  jamais  de  
 leur  Divan  j  lî  ce  n'eft  pour  alien  
 Jeux.  
 s'ennuicr  de  cette  oifiveté,  &  qu'ils  
 veulent  prendre  quelque paflè temps,  
 ils  fe font  apporter  un  jeu  d'echecs,  
 à  quoi  ils  font  fort  habiles,  ou  bien  
 un  damier  ,  ou  un  jeu  de  marelle  ;  
 Mais  ils  ne  jouent  jamais  pour  de  
 l'argent,  car  ils  croient  que  c'eft  un  
 péché.  Et  quoi  qu'ils  jouent  d'un  
 fi grand  fens  froid,  &  qu'ils  ne  faffent  
 jamais  paroitrede  joyenide  trifteflê  
 ,  foit  qu'ils  perdent  ou  qu'ils  
 gagnent,  ils  ne  laiifent pas d'y  prendre  
 grand  plaifir  ,  jufqu'à  y  paifer  
 des jours  entiers.  
 Le  Mankala  ,  ou  jeu  des  coquilles  
 eft  aulli  for:  commun  chez  
 eux  ,  &  tant  les  riches  que  
 les  pauvres  y  jouent,  de  forte  qu'il  
 n'y  en a point  qui foit  phis  en  vogue.  
 Il  y  a  quelques  voiageurs  qui  difent  
 que  les Turcs  ne  jouent  jamais  aux  
 dez  ni  à  quelque  autre  jeu  de  hazard  
 qije  ce  foit,  mais  j'ai  vû  plulîeurs  
 fois  le  contraire,  &  Je  jeu  
 faire  leurs  neceffitez.  Nous  repre-i  du  verker  cil:  en  ufage  chez  eux,  
 fentons  dans  la  planche  fuivante  lai  quoi  qu'on  n'y  joue  pas  fi  foumaniere  
 dont  ils  font  aflis;  la  lettrej  vent:  Ils  le  jouent  de  la  même  fa- 
 A.  reprefente  une  compagniel'hom-1  çou  que  nous,  mais  avec  cette  difmes, 
   &  la  lettre  B.  une  compagnie | ference  qu'on  ne  releve  pas  toutes  
 de femmes.  | les  Dames,  mais  qu'il  faut  toujours  
 Ils  ne  fe  promènent  jamais  dans,  qu'il  en  reftc  pour  pouvoir  recom.  
 une  chambre  ou  dans  quelque  autre i menccr  -,  le  Damier  n'en  eft  aufli  
 endroit  en  allant  &  venant  plufieursj que  d'une  couleur,  
 fois,  comme  c'eft  la  coutume  parmi!  Les  divertillèniens  de  ceux  qui  
 nous:  Ils  fe  moc_quent  même  tout  fuivent  les  armes  font  d'une  touteremMs'dS  
 ouvertement  des  Francs  quand ils les  
 voient  fe  promener  ainfi,  &  les  
 traittant  comme  des  fous  ,  ils  leur  
 demandent  ce  qu'ils  ont  tant  à  faire! fort  adroits.  Il  y  a  plufieurs  maidans  
 autre  nature.  Celui  de  tirer  de  
 de  l'arc  &  de  la  fleche  eft  un8""'<='  
 des  plus  ordinaires  ,  &  ils  y  font  
 un  lieu  où  ils vont  fi fouvent,'  fons  à  Conftantinople  ou  l'on  peut  
 &  dont  on  les  voit  revenir  à chaque]  prendre  ce  divertiiTement  pour  un  
 moment,  Ihns  qu'il  paroiiTe  qu'ils  y j prix  très  mediocre  ,  &  cependant  
 aient  rien fait.  | cela  les  fait  aifez  bien  fubfifter.  Ils  
 Mais  quand  ils  commencent  à i tirent  auffi  fort  bien  au  blanc  avec  
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