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310 VOYAGE au L E V AN
que j'y voulus achever
l'hiver, dans le dcileiii de retourner
pailcr de Pigeons, & l'autre eft toute pleine
enluitc à S. Jean d'Acre , où
l\-ii;iciila- comme je l'ai di t , je n'avois pu abornccz
tou- j i rj j ni i v
cliant la ^ caufc du grand vent, & de la
ville de je me propofois audi d'aller voir
Tripoli. isi;izareth & la Mer de Galilée.
Cependant je pris le plan de la ville
& des quartiers des environs.
' C'cft une des principales villes
maritimes de Syrie 1 & dun fi grand
commerce qu'on y envoyé desMarchandifes
de tous les endroits du
monde I tant par Mer que par Terre
, comme de là on en envoye auffi
par tout. On y fait beaucoup
d'etbfFes de foye , comme des Camelots,
de la T r i p p e , des TappiiTeries
&c. Le Terroir tout autour
produit de tres-bonne huile & d'excellent
vin. Environ à une lieuëde
la Terre, il y a vis à vis de la ville
deux petites liles , dans l'une defde
de Lapins qui y font venus de
deux qu'avoit apportez il y a quelques
années un Marchand Hollandois
) & qui depuis cela y ont ainli
multiplié. On prend quelque fois
le divertiflcment d'aller tirer dans
ces deux Ilks : Mais celle où fe
tiennent les pigeons eft fi pleine de
rochers qu'elle eft prefque macceflible.
Les vaiflèaux fe tiennent à la
rade entre ces Ifles & la ville, parce
qu'à caufc du peu de fonds qu'a la
mer dans cet endroit on ne peut
approcher de la Terre.
Tout auprès de la ville , fur le
bord de l'eau qui defcend du Liban,
& qui fait une efpcce de riviere qui
paife au travers de la ville , je deflînai
une fort belle vue qui regarde
vers le Pont par où l'on va dans la
ville i on la voit N". 15-9.
Un peu plus loin que la ville, le
quelles ' il y a une grande quantité long de la même eau il y
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