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solument comme les Patagonnes. La ressemblance qui existe entre
les Chiliens et les individus de la tribu patagonne que nous avons
vus au havre Pecket est frappante. Même chez lespersonmes dont
le sang est mélangé , 011 retrouve des traces de ce type si fidèlement
conservé, chez les Araucans qui n’ont contracté aucune
alliance étrangère.
(M . Desgrazi)
N o t e 4 o , p a g e 79.
Plusieurs de nos hommes nous quittèrent à Concepcion, les
uns avec autorisation, les autres en désertant. Si dans une
dizaine d’années nous revenons sur ces côtes, nous, les retrouverons
sans doute richement établis et ayant une position honorable
dans le pays. Nous y débarquâmes le cuisinier et un des
domestique des officiers.
Notre maître cuisinier (le coq), le domestique des élèves et
deux matelots, Brasker et Leprince, désertèrent. La Zélée eut
aussi deux ou trois déserteurs. Il est très-probable que ce
noble fournisseur, dont j ’ai déjà parlé, ne fut pas étranger à
toutes ces désertions.
{M. Gourdin.)
N o t e p a g e 80.
Le vent presque toujours au nord , nous a inondé de pluie
pendant ces huit jours. La corvette le Monte-Agudo a été obligée
de rentrer au mouillage de Quinquina, en attendant un temps
plus propice. Nous-mêmes, prêts à prendre la mer, nous attendions
le premier vent du sud, pour quitter cette baie après une
relâche plus longue qu’on ne l’avait présumé dans l’itinéraire.
Nos matelots remis et dispos à l’exception d’un petit nombre,
sont prêts à recommencer leurs efforts comme par le passée Une
seule circonstance devient fâcheuse, c’est le retard que l’expédition
éprouve sur le temps et les époques fixées par l’itinéraire du
voyage.
(M. Desgraz.')
N o t e 42, P a g e 80.
Les marées sont régulières dans toute la baie ; leur niveau varie
de deux à trois mètres au plus, mais les coups de vent du nord font
monter davantage les eaux. Pendant notre séjour à Talcahuano,
je cherchai en vain sur la côte des traces de soulèvement que
toute cette partie delà côte du Chili a, dit-on, éprouvé. Comme
les plans de la baie n’ont jamais été assez rigoureusement faits
pour qu’on puisse aujourd’hui, en la sondant, constater ce fait,
on est obligé, jusqu’à ce jour, de chercher la vérité dans les témoignages
souvent contradictoires du petit nombre d’étrangers qui
prétendent l’avoir observé ; car les Chiliens ne se doutent pas de
l’intérêt que le moindre savant peut prendre à cette question. Un
capitaine américain qui faisait depuis seize ans la pêche sur cette,
côte, m’assura pendant mon séjour que le fond s’était exhaussé
dans toute la baie, de près d’une brasse, et qu’il en avait la preuve
par des sondes qu’il avait eues dernièrement à un mouillage qu’il
avait l’habitude, de prendre autrefois, et dont il avait la position
très-exacte par des remarques prises sur le continent, Le capi-
taine passait alors pour un homme digne de foi e t capable ; mais
son témoignage n’étant appuyé d’aucune donnée positive, n établit
qu’une présomption en faveur du fait.
Plusieurs capitaines de baleiniers français qui venaient de visiter
la cote occidentale de la Patagonie, assuraient avoir vu dans
l’archipel des Chonos, quelque temps après le tremblement de (erre
de 'Valdivia , qui eut lieu en novembre 1837, des traces évidentes
d’un soulèvement produit par le tremblement de terre, car une
des pointes d’u ne baie fréquentée antérieurement par eux, ,formée