D’après eeque nous dit le m .jordo™, U parait™, que 1W d ,n ,
1 autre, elles ne lui produisaient que de 12 à i5 barils d’huiles.
e a me parut d’autant plus singulier que nos baleiniers qui péchaient
dans les environs, en prenaient qui leur donnait la plupart
du temps de 60 à 80 barils. Lorsque nous arrivâmes, nous
apercumes.un.de ces cétacés accroché à l’appareil. Il avait été
amené deux ou trois jours auparavant, et l’on pouvait déjà remarquer
même à la distance où nous étions, qu’il était en état
de putréfaction. Cependant cela ne nous empêcha pas de monter
ravement dans les pirogues et de nous en approcher. Elle avait
a peu près trente ou quarante pieds de long, et le lard n’en était
épais que d’environ deqx pouces. Nous aurions bien voulu pousser
plus loin notre analyse, mais tous convinrent que la position
n était pas tenable.
A terre, sont les chaudières oùl’on fait cuire le lard, après l’avoir
coupé par très-petits morceaux. Le désir de perfectionner
mon éducation baleinière, avait bien pu me faire supporter avec
un courage héroïque l’inspection de la baleine. Cependant
M. intendant comme propriétaire, M. Rouse par politesse, et les
autres par flatterie trouvèrent qu’il était de toute nécessité de visiter
la chaudière, dût-on se farcir le nez, les yeux et les oreilles de
odeur la plus désagréable que je connaisse. J’attrapai mon cheval,
et d’un temps de galop je me sauvai jusque sur le haut de la
montagne voisine où je me trouvai bientôt dans un atmosphère
egagee de toutes les immondices que renfermait la baie que j ’avais
a mes pieds. Un instant après arrivèrent mes compagnons de
voyage fuyant avec toute la vitesse de leurs chevaux, et cherchant
a secouer le gaz méphytique qui les poursuivait. Nous avalâmes
«nebonne gorgée d’eau-de-vie, en disant: <, Comment peut-on
faire le métier de baleinier ! »
Comme rien ne non» obligeait à nous incommoder plus longtemps,
reprîmes le eours de notre voyage, nous d irig e a » ,
ver, les hauteurs de Colima. Chemin fabant, , perçûmes
un paysan et deux enfants s’occupant de battre leur chétive récolte.
Cette opération avait lieu à la manière du pays ; c’est-à-
dire qu’on avait formé un cercle de branchages dans lequel
étaient entassées les gerbes de blé. Puis un petit garçon faisait
courir devant lui trois malheureux chevaux bien maigres qui,
tout en décrivant leur pénible cercle, préparaient, sans s’en
douter, la subsistance de la famille du maître qui les nourrisait
si mal.
Bien que ce spectacle n’eût rien de nouveau, ni même d’intéressant,
nous dûmes cependant faire une pause et entourer le bon
paysan tout étonné de nous voir, et plus surpris encore de l’intérêt
que nous prenions à sa petite propriété. Le blé est ici l’âme
du commerce, et la mesure de toutes les spéculations ; il
tient lieu du trois-six ou des fonds publics de la bourse de Paris.
On joue continuellement à la hausse ou à la baisse sur cet article,
sans penser que ce jeu réduit souvent les pauvres habitants à se
passer de pain. Or notre intendant qui est aussile premier spéculateur
de la province ne pouvait passer devant une cinquantaine de
fanègues sans les examiner. Mais pendant que le bon agriculteur
était accablé d’une grêle de questions faites avec la volubilité naturelle
à son interlocuteur, nous aperçûmes que le feu avait pris
à la paille extérieure et menaçait de gagner promptement l’intérieur.’
Nous avertîmes le bonhomme de cet accident causé peut-
être par quelque cigarre jetté au hasard. Il répondit tranquillement
: « No hay cindado. » Cependant deux minutes plus tard,
l’incendie devint tel que si nous n’eussions été là pour le secourir
, toute la récolte périssait, et cela par son indolence
naturelle. Telle est l’indifférence dans laquelle vivent des
hommes pour qui le présent est peu de chose et l’avenir n’est rien.
Colima où nous arrivâmes bientôt, était naguère une place fortifiée
qui fut bien des fois prise et reprise par les Espagnols et les
Indiens. Aujourd’hui on n’y voit plus que des ruines et quelques
chaumières. La plus grande partie des habitants se sont trans